Adieu les Bobos, bonjour les Bolis.

Il y a cinquante ans soudain explosait Mai 68. Ce mouvement naturel avait commencé aux Etats-Unis. Il s’agissait de rompre avec les conventions qui étouffaient l’évolution sociétale. Notamment les différentes censures en place pour défendre un ordre moral qui devenait un handicap certain à l’épanouissement individuel.

En ce qui me concerne, ma perception du début de 68 serait mes années potaches de la fin des années cinquante, James Dean et “La fureur de vivre” aux USA, en France “Les Tricheurs”, dans mon lycée une joyeuse pagaille.

Quand la révolte étudiante éclate en Mai 1968, nul doute qu’elle a majoritairement et moralement la côte dans la population. Il en restera symboliquement “CRS SS”, le cri de ralliement du soixante-huitard. Elle a débuté dans les lycées fin 50, début 60.

Cette révolte en 1968 sera phagocytée par les syndicats et la gauche agissante, qui tenteront de la récupérer sans vergogne. Les “Étatistes-cocos” qui ont remplacé les “Papistes-cathos”, croiront n’en faire qu’une bouchée. Ils se tromperont lourdement, c’est elle qui les dévorera. Mitterrand leur héraut s’avérera les pire des affairistes, traître à l’Étatisme-coco, son fossoyeur.

Un mot sur ces deux caricatures d’emmerdeurs. Ils sont cet “œil qui est dans la tombe” et veut absolument culpabiliser toutes les aventures humaines. Ce sont eux qui rêvent de susurrer à l’oreille de l’athlète dans les starting-blocks au 100 mètres des Jeux Olympiques “pense à ton ami adipeux et obèse qui n’a pas ta chance”, sans égard pour l’investissement humain du compétiteur, sa concentration pour gagner, et les négligences de l’ami.

Les Gilets Jaunes auront été tout simplement porteurs de liberté, comme en 68. Mais pas de liberté intellectuelle, de liberté économique, c’est toute la différence. Le vent de cette liberté a été très fort pendant un mois.

Chacun l’a perçu à sa façon dans des détails de sa vie courante. Pour moi ce fut : plus de radar ni de flic derrière chaque buisson sur la route, plus d’écolo à nous seriner notre mort certaine par étouffement si nous ne retournons pas au 19ème siècle.

Je ne doute pas que cette aventure a commencé dans les lycées il y a probablement une dizaine d’années. On ne peut pas enseigner à des ados la politique et l’économie d’une façon aussi biaisée, aussi sectaire, que cela est fait par l’Education Nationale, sans avoir des retours de bâton graves.

L’Étatisme triomphant voit aujourd’hui ses limites dans les faits et dans les esprits.

L’apparent échec des Gilets Jaunes, comme à l’époque celui des soixante-huitards, va lui aussi transformer la société en profondeur. Rien ne sera plus comme avant.

Les bourgeois-bohèmes vont faire place aux bourgeois-libéraux, ce sera la suite logique du soulèvement des Gilets Jaunes, n’en déplaise aux syndicats Etatises qui auront essayé vainement de récupérer un soulèvement naturel, eux qui ne sont qu’artifices et combines.

Le bourgeois est la composante essentielle des sociétés démocratiques. Il en est la charnière indispensable, interface entre le peuple ordinaire et l’élite, il est tour à tour l’élément stabilisateur ou révolutionnaire de nos sociétés.

C’est lui qui a approuvé, sans se mouiller, la révolte des Gilets Jaunes et a permis son épanouissement, c’est lui qui va demain l’intégrer à la société.

Donc, merci aux Gilets Jaunes, ils nous apportent le libéralisme, dont nous profiterons pleinement dans vingt ans. Enfin pas moi, vous si vous avez vingt ans aujourd’hui.

Adieu donc les Bobos, Bonjour les Bolis.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

3 réflexions sur « Adieu les Bobos, bonjour les Bolis. »

  1. mais c’est vrai que avec les ..
    Cons-pagnies
    REPUBLICAINES
    de Stabilité

    Difficile de déambuler librement dans la rue A coups de tonfa dans la tronche ,de F4 & de canons ca assouplie le cuir du BOLI marseillais qui veux aller faire ses courses de noël .

    par contre le BOLIS parisien , il est peinard en train de faire ses courses place Vendôme ou rue de Passy protège par des fonctionnaires SS ‘ailés.

    gilets bas !

  2. pour être juste .. “l’ordinaire” mon GENERAL ( en général) .
    celui du beure “gilet jaune” qui mange un sandwich a 1€ hallal sur un rond point
    et celui du complet gris de DARMALIN qui en croque un a 200€ chez MAX avec son rond de serviette sur les champs Elysées.

    c’est le mode nouveau qui se côtoie sur les rond points ! 🙂

  3. Comme le dira le Général De Gaulle – écœuré par le nombre de polytechniciens qui auront collaboré avec les nazis pendant la seconde guerre mondiale et qu’un valeureux d’Estiennes d’Orves rachètera de justesse – : ” Le tout n’est pas de sortir de polytechnique , mais de sortir de l’ordinaire !”
    Extrait de l’âge de la connaissance Idriss ABERKANE ( traité d’écologie positive )

    Les Gilets Jaunes sont donc sortis de l’ordinaire et sont ou étaient le dernier espoir pour sauver la France du déclin, les mois qui viennent nous le dirons. En France Il y a trop de privilégiés et d’administrations gargantuesques inutiles qui ont le pouvoir de faire peur, de nuire de dépenser sans compter. C’est comme cela depuis des siècles, Les gilets jaunes ont donc une lutte difficile contre des moulins à vent . L’état français n’a jamais réussi à rassembler le peuple , être français n’a aucun sens en France c’est ainsi depuis des siècles mais les gilets jaunes ont réussi à réunir les français.

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