La barbarie : quelle barbarie ?

Sans vouloir plonger dans les racines de l’histoire de l’humanité, il est possible de faire appel au simple souvenir de ceux qui sont encore bien vivants.

En 1940, les allemands ont atteint aisément les sommets de la barbarie, sommets que l’on croyait ne jamais pouvoir être dépassés. Aujourd’hui, ils sont nos plus proches amis.

Cela mérite réflexion.

Oublions ceux qui sont assez obtus pour imaginer que la folie d’un groupe peut être le fait d’un seul individu. Hitler était un pauvre type qui n’a fait que s’approprier une pensée alors commune à l’époque chez les allemands — et pas que — … : “Nous n’avons pas ce que nous méritons, nous les allemands, cela tient au fait que les juifs nous le volent et que, par ailleurs, des sous-hommes inefficaces exploitent des territoires qui nous reviennent de droit”.

Pour résumer la situation de l’époque : un groupe, une frustration, des boucs émissaires, et vogue la galère le dérapage est incontrôlable.

Partout et toujours la barbarie est à fleur de peau, la civilisation n’est qu’un vernis.

Continuons la réflexion

Il n’y a que deux manières d’organiser un groupe humain :

            – La priorité au groupe,

            – La priorité à l’individu.

On remarque que l’Allemagne nazi était nationale-socialiste, elle avait choisi la priorité au groupe. On pourrait aussi citer l’URSS, la Chine etc… Evidemment, les organisations religieuses en règle générale – pas les croyances qui sont de l’ordre du privé –, dont l’islamisme, qui toutes donnent la priorité au groupe.

Lorsque la priorité est donnée au groupe tout peut arriver, les conséquences sont toujours dramatiques pour l’individu qui n’est alors ni respecté ni protégé s’il ne fait pas partie des zélotes de la pensée majoritaire du groupe qui est au pouvoir.

Les socialistes sont une organisation qui donne la priorité au groupe.

Ils se parent d’humanisme, mais c’est un faux-nez, ils méprisent ceux qui ne pensent pas comme eux.

Comme tout groupe, il leur faut un ciment, un bouc émissaire, c’est évidemment celui qu’ils jalousent : le riche. Ils le torturent sans remord, avec jubilation.

Quand soudain, les voilà face à une autre organisation qui privilégie aussi le groupe. Cette organisation, l’islamisme, les prend comme boucs émissaires, ils n’en reviennent pas, ils ne comprennent pas que leur propre système leur soit soudain appliqué. Ils s’agitent, cherchent une explication, mais il n’y en a pas.

Ceux qui rejoignent le groupe islamiste partagent une conviction, la même que les socialistes : priorité au groupe.

Il n’y a pas de modérés, de bons ou de mauvais islamistes, il y a des hommes qui pensent ou croient que la priorité doit être donnée au groupe. A partir de cet axiome il n’y a aucune limite, pas plus pour l’islamisme que pour le socialisme ou quelque collectivisme que ce soit.

C’est assez troublant de voir ces deux monstres en venir aux mains.

Ce sera sans fin du fait qu’ils n’ont aucune sensibilité individuelle et que pour eux seul compte le groupe auquel ils appartiennent, les autres étant indistinctement l’ennemi, l’individu n’a pas sa place dans leurs schémas.

Alors que,

La seule société possible est celle où la priorité est donnée à l’individu. Où celui-ci et ses biens sont sacrés, respectés.

Ce type de société ne peut pas déraper, mais il peut en décevoir certains. En effet, il implique la responsabilité, le résultat lié à ses propres capacités, l’acceptation des autres, de leur personnalité toujours si différente.

La priorité donnée à l’individu suppose que celui-ci connait ses droits et ses obligations, qu’il les applique à chaque instant de sa vie.

C’est un peu compliqué et frustrant pour les nuls qui préfèrent, au nom de l’intérêt du groupe, voler ou tuer ceux qui leur sont désignés.

Les socialistes sont si embrigadés, si sectaires, qu’ils ne perçoivent même pas l’analogie qu’il y a entre eux et Daech.

Ils envoient des bombes sur leur miroir, se pensant largement au dessus de ces hommes qu’ils prennent pour des fous ou des sadiques, alors qu’ils ne sont que de pauvres gens à qui l’on a fait croire que le groupe, leur groupe, prime sur tout et que l’Occident, leur bouc émissaire, entrave leur marche victorieuse vers le bonheur absolu. Pourquoi tant de connerie ?

Comment chaque matin des hommes peuvent se lever en ayant le culot de privilégier le groupe, de soumettre à leur folie d’autres hommes qui ne demandent qu’à vivre à leur guise et en paix.

Je hais ces individus qui prétendent me dicter ce qui est bon pour moi, alors qu’en réalité ils se foutent de moi et agissent ainsi uniquement parce qu’ils pensent que c’est bon pour eux.

Jusqu’ici ils me volaient simplement, aujourd’hui ils m’entrainent dans leur guerre.

Pourquoi n’ont-ils pas vu plus tôt que l’Orient est majoritairement acquis à l’idée que la priorité doit être donnée au groupe, indépendamment de leur programme particulier ? Parce qu’ils ont le même principe d’organisation.

Existe-t-il sur terre un seul endroit où l’individu est respecté et où, évidemment, il respecte les autres ? Rien n’est moins sûr aujourd’hui.

Dans ces conditions, l’avenir s’annonce terrible, parce que telle qu’elle se présente personne ne gagnera cette guerre, parce que personne n’est sincère ni respectueux de l’individu.

Ben cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

3 réflexions sur « La barbarie : quelle barbarie ? »

  1. “priorité au groupe”, excellente et concise transposition au niveau politique
    de la fonction mimétique si bien formulée au niveau sociologique
    par le regretté René Girard, et synthétisée dans son ouvrage “de la violence . . .”
    Cette hégémonie du tout-collectif dont la contamination nucléaire socialo-communiste a durablement vitrifié la vie démocratique et citoyenne de la majorité des nations prétendues modernes, n’est jamais que l’industrialisation négrière
    de l’artisanale obligation de choisir un clan, un camp, une couleur, un hymne;
    Obligation infligée à tout homme libre par les dominants de toutes époques depuis l’âge des cavernes jusqu’à notre démocrasseuse ère post-moderne .
    Se soumettre au “chef” (petit ou grand selon le nombre des suiveurs) n’est pas affaire que de religion (Is-Lam);
    la Loi ne joue en ce domaine de la cohabitation et de la collaboration dans nos humaines communautés que le rôle du voile du temple de Jérusalem :
    une limite dont la communauté soumise charge le chef ou ses clercs de brandir la formule pour justifier aux yeux de la masse populaire sidérée et homologuée « conforme »
    le sacrifice de tout individu surpris en flagrant “délit” d’initiative personnelle . . . ou simplement accusé de semblable tentative transgressive;
    De célèbres aventuriers ou inventeurs de liberté comme Galilée ou Martin-Luther King l’ont vérifié à leurs dépens;
    Se soumettre, donc, ou bien résister pour ex-sister,
    tel reste pour toujours le choix laissé en héritage à chaque humain ;
    et résister ne consiste donc pas à s’opposer à quelque « puissant » (plus ou moins nombreusement adoubé) par un quelconque rapport de forces pour usurper à mon profit son trône de domination et d’exploitation des ressources humaines soumises ;
    ni même à seulement s’indigner ;
    Résister consiste pour chacun à expérimenter de nouvelles règles d’inter-action, de vivre ensemble, plus vivables, plus équitables, plus durablement respectueuses de la dignité de chacun, au point d’en devenir universellement désirables et, à cette seule condition « légitimes » ;
    L’esclavage fut longtemps légal presque partout sur Terre ;
    il n’en fut pour autant jamais légitime .

  2. Article très pertinent ! J’aurais peut-être ajouté qu’au début des années trente, la majorité des Allemands étaient gens doux et charmants…

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