LETTRE OUVERTE A MADAME ANNE BEOT

Chère Madame,

Je vous accuse réception de la citation à comparaître devant la 17eme chambre correctionnelle du TGI de Paris, le jeudi 21 mai 2015, que vous m’avez envoyé.

Dans cette citation vous expliquez, ou plutôt votre avocat explique que je dois répondre d’injures et diffamation à votre encontre dans un billet intitulé « certain de leur impunité, rien n’arrête les agents du fisc » paru sur ce même site le 12 décembre 2015.

Je ne vais pas ici, présenter ma défense et invoquer, entre autre,  la liberté d’expression (voir l’affaire Charlie…), je la réserve pour ce tribunal où vous m’avez convié, ce n’est donc pas le propos de ce billet.

Toute personne a son libre arbitre et agit selon sa conscience.
Même les fonctionnaires.
Se réfugier derrière le sacro-saint « je ne savais pas, je ne suis là que pour exécuter les ordres de ma hiérarchie ».
Cette excuse toute faite, pour détourner les yeux, et garder sa « bonne conscience » a depuis longtemps fait long feu.

Voilà maintenant, quasiment 20 ans que je me bats contre un véritable abus fiscal.
Cet abus a liquidé mon entreprise, a ruiné ma famille et moi-même.
Vous ne pouvez ignorer que le tribunal correctionnel de Paris par un jugement définitif m’a exonéré de votre principale accusation : « la dissimulation de recettes », soit 90% du montant  du redressement initial de vos services.
Lien vers : (Requête devant la T.A du 19 mars 2015)
Dans mon cas « le non bis item » ne s’est pas appliqué.
Il n’était pas encore, pour la justice française, d’actualité.
Avec l’arrêt concernant EADS, cela est en train de changer…
Peut-on me présenter, sans aucune mauvaise conscience, 20 ans plus tard,alors que je suis au fond du trou, une « addition » aussi astronomique en complet décalage avec la réalité actuelle.
C’est beaucoup trop tard.
Même en vivant encore 150 ans…
Vous ne pouvez, non plus ignorer, que vos saisies permanentes sur ma retraite (ma seule et , unique ressource), nous poussent  inexorablement  ma famille et moi vers le bas du tableau.
Pour rien ou si peu pour le Trésor Public.

20 ans passés à essayer que l’on me rende justice.
20 ans passés à me battre contre cet abus fiscal.
La foi peut soulever, dit-on, des montagnes.
Malgré toutes ces épreuves, je l’ai toujours.

 

Emmanuel Bolling

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5 réflexions sur « LETTRE OUVERTE A MADAME ANNE BEOT »

  1. Bjr Emmanuel,

    Un peu de baume pour vous, vous qui savez deja que l’impôt est en fait que le préambule au sur-impôt vexatoire & confiscatoire.

    L’ouvrage de Laurence Allard – Le grand hold-up. Où passent vos impôts ?

    http://fr.irefeurope.org/L-ouvrage-de-Laurence-Allard-Le-grand-hold-up-Ou-passent-vos-impots,a3298

    Laurence Allard analyse méticuleusement les astuces du gouvernement pour faire passer toutes ces augmentations d’impôts et de charges.

    la fiscalité est tout à la fois lourde, injuste et confiscatoire ! Elle en arrive à dégoûter jusqu’à ceux qui considéraient que payer l’impôt devait être un devoir civique….

  2. Bjr Emmanuel,

    Vu sur le Net:
    ———————-

    Les fonctionnaires fiscaux n’ont pas conscience des dégâts humains qu’ils génèrent par leur bureaucratie.

    Ils n’ont absolument aucune idée de l’impact de leurs dysfonctionnements, de leurs exigences ahurissantes.

    Ils ne voient le monde qu’à travers leurs paperasses, sans regarder la vraisemblance de ce qu’ils font.

    Ils redresseraient un producteur de bananes du Groenland pour insuffisance de production si leur papelard leur disait.

    Ils croient à l’efficacité de leurs procédures technocratiques, de contestation ou réclamation, comme ils croient aux bananiers sur la neige.

    Ils n’imaginent pas un instant que l’ajout de procédures ne fait qu’amplifier le problème.

    Et plus ils en mettent et plus le citoyen honnête coule.

    Il est humainement impossible de se sortir de cette spirale. Mais ils s’en foutent, ils ont le sacro-saint Règlement pour eux.
    ———————-

    Les agents du fisc utilisent systématiquement les pouvoirs exorbitants qui leur
    sont confiés pour satisfaire des pulsions exclusivement personnelles liées à leur
    caractère, corporatisme, promotions et primes annuelles.

    Tellement vrai 😉

    @+

  3. Bonjour Emmanuel,
    il vaut mieux mourir debout que de vivre à genoux .
    Nos actions finiront bien par payer comme le mur de Berlin a bien finit par s’effondrer…
    Bien cordialement

  4. Bonjour Emmanuel,
    Vous n’êtes pas le seul dans ce cas, hélas, mais je vous souhaite aussi un bon courage.
    Quand la Révolution!!!!

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