MENSONGE, OPACITÉ ET SOLIDARITÉ

 

Ces mots me viennent naturellement à l’esprit lorsque je pense à La France. C’est-à-dire, tout simplement, lorsque je pense au groupe auquel j’appartiens. Je ne mets rien de plus dans le mot France. Toutes les autres évocations qu’inspire ce mot, que je ne renie pas, que je respecte pour certaines, seraient hors de propos dans ce billet.

La solidarité. L’homme se regroupe naturellement, il est grégaire. La solidarité est l’essence même du regroupement, son objectif. Que ce soit en créant une famille, un groupe amical, une armée, une fraternité de pensée, un pays, le groupement a toujours pour objectif principal la mise en commun des capacités donc la solidarité, pour vaincre la faiblesse de l’unicité. La solidarité n’est pas une donnée nouvelle, elle constitue l’ossature de l’histoire de l’humanité. Alors vous imaginez le peu de respect que j’ai pour ceux qui prétendent en être les dépositaires. Au mieux ils s’abusent, au pire se sont des escrocs qui tentent de séduire à bon compte en s’arrogeant le bien de tous.

Le mensonge. Il est le virus du groupe. Une fois introduit dans le groupe il le dynamite de l’intérieur. La transparence et la vérité, au contraire, sont les liens qui soudent le groupe. La puissance du groupe étant liée à sa cohésion, on comprend que la vérité et la transparence sont des données essentielles à l’efficience et à la survie du groupe.

L’Opacité. Elle est un écran neutre. Mais elle favorise le développement éventuel du mensonge qui, derrière cet écran, est à l’abri de l’analyse qui pourrait le démasquer.

Ces mots donc me viennent à l’esprit parce que je pense que ceux qui dirigent ce pays utilisent la solidarité pour justifier l’opacité derrière laquelle ils cachent leurs mensonges, qui tuent ce pays.

N’allez pas imaginer que je parle de nos hommes politiques. Emouvantes marionnettes qui s’agitent au fil des meetings ou des interventions de communication, ils ne leur restent ni le temps ni les compétences nécessaires pour diriger le pays. Non, je parle de Bercy. Je parle des Inspecteurs Généraux des Finances, de ceux qui ont le pouvoir. Reprenons l’exemple de l’impôt progressif sur le revenu, dont nous avons déjà parlé  L’ERREUR EST TOUJOURS SIMPLE : L’IMPÔT PROGRESSIF . Nous avons vu combien il est inconcevable d’accepter, à froid, l’idée que pour accéder à une prestation de l’Etat égale pour tous, tel français ne paiera pas d’impôt sur le revenu, tel autre paiera par exemple 10.000€ par an de cet impôt. Le deuxième paiera donc son accès à la prestation égale de l’Etat 10.000 fois plus cher que le premier. Si ses revenus étaient 10.000 fois supérieurs, passe encore, mais ce n’est pas le cas.

La raison, l’honnêteté, seraient que chacun paie la même part de ses revenus en impôt. Par exemple 20%, pour tous. Oui mais, dit Bercy, ce n’est pas solidaire.

Voilà le mensonge et l’opacité. En quoi la solidarité aurait à s’exprimer sur la levée de l’impôt.

La transparence voudrait que, une fois l’impôt levé à parts égales du revenu pour tous, un fond de solidarité soit abondé à partir de cet impôt. Ce fond procurerait l’aide à ceux pour qui elle serait nécessaire.  Ainsi, tous seraient conscients de la pression fiscale et vigilants sur les dépenses. Tous participeraient, dans la transparence, à la solidarité des plus démunis.

Mais, Bercy préfère tout mélanger et faire croire que ce mélange pourrait s’appeler solidarité. En fait, de façon générale, plus l’impôt est opaque plus les prélèvements sont difficiles à contester, plus le rapport entre l’impôt et les prestations de l’Etat échappe à la compréhension de tous. Au fil des billets, je reviendrai sur ce sujet. J’espère pouvoir vous convaincre, par des exemples, que l’opacité et le mensonge sont introduits, à très haute dose, par Bercy dans notre société. Cette situation fait des ravages terribles, elle génére corruption et perversion. Cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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