Retraites : le rêve fantasmé de l’égalitarisme

Le pouvoir politique prétend lutter contre les inégalités ; ce qui lui permet de justifier, dans une large mesure, la spoliation fiscale qu’il exerce sur une partie de la population à des fins de redistribution à la fois idéologique et clientéliste.

Toutefois, la société française, dans son ensemble, tend aussi à l’égalitarisme, c’est à dire vers une vision de la société où tout le monde aurait les mêmes revenus, le même patrimoine, la même retraite …. Cette vision s’accompagne d’un sentiment exacerbé d’inégalité s’accompagnant d’une détestation des entrepreneurs, de la bourse, des multinationales, du capitalisme, du libéralisme … et d’une vision fiscale singulière selon laquelle le meilleur impôt est celui qui est payé … par les autres !

Faire payer les riches, et seulement eux, semble être le fantasme absolu du français.

Et, justement, ce rêve d’égalitarisme revient sur le devant de la scène avec la réforme en cours des retraites dont les motifs entrent exactement dans ce cadre en prétendant réunifier tous les régimes en un seul de telle manière que tout le monde ait les mêmes droits.

Rappel de la situation existante

Nous savons qu’il existe en France trois types de régimes de retraite.

– le secteur privé constitué de caisses de retraite financées par les cotisations des salariés ET des employeurs,

– le régime des fonctionnaires, sans caisse de retraite, entièrement financé par l’impôt,

– les régimes spéciaux constitués de caisses de retraite toutes déficitaires et dont les insuffisances de trésorerie sont financées soit par un adossement aux caisses du privé (cela veut dire que les caisses du privé comblent les trous) soit par l’impôt !

Les subventions à ces régimes spéciaux représentent 2.5 milliards€/an pour la SNCF et 800 millions/an pour la RATP. On comprend dès lors que les salariés bénéficiant de ces régimes soit ne cotisent pas assez soit perçoivent trop par rapport aux cotisations versées … alors qu’ils cotisent moins, partent plus tôt en retraite et perçoivent des pensions plus élevées que les salariés du privé.

Dès lors, au-delà de cette problématique d’une retraite « juste et équitable », on comprend aisément que cette réforme devrait poser la question de la pérennité de ces avantages surtout que cela concerne des entreprises publiques si bien gérées qu’elles doivent être régulièrement renflouées par l’impôt !

Egalité impossible/égalitarisme ?

L’argument de l’égalitarisme n’est qu’une vision fantasmée d’une société collectiviste car il existe une constante du fonctionnement de toute société : A un moment ou à un autre, une fraction de la population parvient à obtenir, de gré ou de force, un statut favorable qui ne peut prospérer qu’au détriment du reste de la population.

Dans les époques antiques, c’étaient les prêtres (Egypte pharaonique), puis les aristocrates (qui est un mot d’origine grecque αριστοκρατες), et dans une époque plus récente le clergé et la noblesse dans la France de l’ancien régime et aujourd’hui les fonctionnaires et les salariés du secteur public. Même aux temps glorieux de l’URSS, il y avait les privilégiés du régime …

Car la société humaine, contrairement aux affirmations politiquement correctes d’égalité entre tous, est en fait profondément inégalitaire ; chaque individu essayant, d’une manière ou d’une autre, d’avoir plus d’avantages que le voisin.

Quelle réforme ?

La réforme envisagée par le gouvernement résulte d’une situation qui lui est imposée dans la mesure où l’on sait que tous les régimes de retraites sont sur la corde raide. Simple avocat de province, je savais déjà en 1991 que tous les régimes de retraites seraient en grande difficulté à partir de 2017 … il ne peut donc s’agir d’une surprise pour le gouvernement !

Rappelons au préalable que le système légal, en France, est celui de la répartition ; même si les fonctionnaires, et eux seuls, ont aussi la possibilité de cotiser aussi à un régime de capitalisation appelé Préfon.

Dans le cadre de la répartition, les salariés en activité cotisent et paient les pensions des retraités car, contrairement à une idée largement répandue, les actifs ne cotisent pas pour leur propre retraite mais bien pour celle des retraités. Les cotisations versées ne font donc qu’ouvrir des droits futurs qui seront payés, si tout va bien, par les futurs actifs !

On se situe dans le cadre d’un système que le gouvernement appelle abusivement « solidarité intergénérationnelle » alors qu’il s’agit plutôt, à bien y regarder, d’un système organisé de spoliation légale des gens qui travaillent au profit des retraités. Il est entendu que les gens qui travaillent actuellement escomptent bien pouvoir opérer la même spoliation lorsque eux-mêmes partiront à la retraite ; ce qui n’est même pas garanti !

Quel avenir pour la répartition ?

Le fond du problème est le mode de financement des retraites, lui-même ; ce qui explique que, depuis 1995, nous « ayons droit » à une réforme des retraites tous les 5 ans !

Tout allait bien jusqu’en 1975, époque à laquelle les gens mouraient en majorité avant l’age légal de la retraite (65 ans) alors qu’il y avait le plein emploi.  Les régimes étaient excédentaires avec beaucoup de cotisants pour peu de retraités.

Seulement, la durée de vie s’est allongée (79 ans pour les hommes et 84 pour les femmes) et, du fait de l’irruption d’un chômage de masse incompressible et d’une réduction importante de la natalité, on est passé de 7 cotisants pour un retraité à 1.7 cotisant pour un retraité. Cette situation a été aggravée avec la décision démagogique de Mitterrand de ramener l’age de la retraite à 60 ans alors que la démographie montrait déjà … qu’il fallait l’inverse !

Le mécanisme du financement par répartition est donc complètement déséquilibré alors que les moyens d’action du gouvernement sont très limités puisqu’il n’y a que trois variables sur lesquelles il peut agir : la durée de cotisation, le montant des cotisations, le montant des pensions.

Le gouvernement a présenté sa réforme en affirmant qu’il n’y aurait pas de modification de l’âge de départ à la retraite, ni de modification du niveau des pensions alors qu’une vision lucide imposerait d’augmenter considérablement l’age de départ à la retraite (au-delà de 67 ans) et le montant des cotisations ; ce qui … ne serait pas accepté par les intéressés !

En fait, le gouvernement, conformément à une habitude bien ancrée au sein du pouvoir composé essentiellement de « hauts » fonctionnaires à la vision purement technocratique, se limite à « gérer » la situation à cours terme en parant au plus pressé afin d’éviter à la fois la catastrophe finale et l’explosion de la rue !

Le but est donc, dans l’immédiat et en ces temps de disette budgétaire, de trouver des ressources financières pour gagner du temps. Et quoi de mieux que de siphonner les régimes excédentaires pour financer les régimes déficitaires au premier rang desquels on trouve ces fameux « régimes spéciaux » !

Or, le gouvernement, déjà sérieusement échaudé par l’épisode des gilets jaunes, ne peut pas se permettre une nouvelle explosion sociale … Et les syndicats de la SNCF et de la RATP le savent. Ils comptent donc bien en tirer parti et maintenir leurs avantages en faisant plier le gouvernement qui, lui, cherche désormais … une porte de sortie !

La dernière proposition du gouvernement viserait à ne soumettre au nouveau régime que les nouveaux entrants. La réforme décalerait donc dans le temps l’effet de la réforme par le biais d’une extinction des régimes spéciaux sur la (très longue) durée (40 ans minimum) par la disparition de leurs bénéficiaires ; ce qui n’est pas de nature à résoudre le problème !

C’est là où l’on comprend qu’un système qui se dégrade sans cesse repose sur un système de spoliation légale puisque les derniers entrants sur le marché du travail auront été contraints de contribuer à un mécanisme alors qu’ils sont à peu près certains de ne jamais percevoir de pension dans 40 ans.

La situation serait toute autre si chaque cotisant cotisait pour sa propre retraite. Il pourrait alors suivre la gestion et l’évolution de son patrimoine dédié et il saurait de manière exacte le montant des sommes épargnées lui revenant ! Mais évidemment, dans ce cas, il faudrait rendre au salarié les cotisations (part salariale et part patronale) afin de lui permettre d’en disposer dans le cadre qu’il aura choisi. C’est la fameuse capitalisation !

Ce n’est évidemment pas la voie choisie par le gouvernement, pour des raisons idéologiques mais aussi financières ; l’Etat ne pourrait plus pomper l’argent des autres pour financer ses « actions ».

Une situation explosive

Les syndicats de la SNCF ont lancé un préavis de grève illimitée pour le 05 décembre prochain, en coordination avec ceux de la RATP.

En dehors du fait qu’il y a un mouvement de grève par jour à la SNCF ( !?!), le 05 décembre étant le 24ème  anniversaire des grandes grèves de 1995 contre les réformes Juppé, qui portaient déjà sur les retraites, la stratégie a ici clairement pour but de bloquer le fonctionnement du pays.

Ces bénéficiaires des régimes spéciaux justifient la grève en expliquant qu’ils se perçoivent comme les victimes de la réforme mais aussi d’une humiliation. Se prétendant de gauche, ils sont en fait les partisans du service public à la française, financé par l’impôt sans considération de coût ou de rentabilité et les défenseurs sans complexes de leurs privilèges payés par le reste de la population !

Lutte contre les inégalités ?

La véritable lutte contre les inégalités serait plutôt de permettre à tout un chacun d’avoir un emploi et de pouvoir vivre de son travail. Malheureusement, on en est bien loin puisque le pays fait face à un chômage structurel de masse anormalement élevé (près de 9% officiel et 6 millions de sans emplois).

Nécessairement, cette partie de la population est maintenue dans un assistanat à la fois coûteux (pour les finances publiques) et bon marché (on ne peut pas vivre avec le RSA) qui permet juste de camoufler les inégalités les plus criantes, sans résoudre les problèmes.

Seulement, l’Etat, dirigé par des fonctionnaires qui n’ont aucune connaissance économique, a toujours fait preuve d’un mépris vis-à-vis des entreprises qui, seules, créent des emplois. Quarante années d’une fiscalité totalement inadaptée ont abouti à massacrer les entreprises, notamment industrielles ; ce qui explique que la France connaît l’un des taux d’industrialisation le plus faible de l’Union Européenne (avec la Grèce) !

D’un autre côté, nous avons toute une partie de la population qui bénéficie d’avantages significatifs qui sont payés par les impôts des autres,

Quand on prend en considération ces différents éléments ainsi que ceux du vieillissement de la population, du ralentissement économique général, du manque de compétitivité de notre économie et du manque de compétences de la population, nous avons en main tous les éléments d’une véritable bombe qui finira un jour ou l’autre par exploser !

A la fin, quand on fait le compte de la population sous assistance, des fonctionnaires et salariés des entreprises publiques payés par les autres, on a l’essentiel de l’explication de la situation française faite d’une fiscalité délirante et mortifère.

La vision égalitariste du gouvernement n’est en fait qu’une utopie tout en étant une escroquerie intellectuelle et fiscale.

– c’est une utopie parce que, si les hommes naissent, en principe, libres et égaux en droits (déclaration des droits de l’homme de 1789), ils n’ont jamais les mêmes talents, les mêmes capacités. Ils n’ont même pas la même durée de vie.

– c’est une escroquerie intellectuelle car on sait que certaines catégories socioprofessionnelles bénéficient d’avantages considérables et que ces avantages sont payés par ceux qui n’en bénéficient pas !

– c’est une escroquerie fiscale, au sens de la gestion des deniers publics, car cette pseudo réforme est essentiellement un moyen d’organiser une véritable spoliation des régimes excédentaires au profit des régimes déficitaires. La volonté du gouvernement de rassembler tous les régimes en une masse commune n’a pas d’autre but que de siphonner les réserves des régimes excédentaires (du privé) au profit des régimes déficitaires du … public.

Peut-on dès lors parler de bonne gestion, de morale, de vertu, de respect de l’égalité entre tous ?

La société française, contrairement au discours officiel, est en fait extrêmement inégalitaire dans la mesure où elle aboutit à maintenir dans une situation d’assistance et de faibles revenus une partie notable de la population (9 millions de personnes quand même) et à faire profiter une autre partie de cette même population d’avantages qui n’ont aucune justification tout en étant payés par le reste de la population qui n’y a pas droit !

E Macron le sait, le gouvernement le sait, mais ils ne feront rien pour changer les choses sur ces plans (pas de remise à plat des régimes spéciaux, pas de caisse de retraite des fonctionnaires, pas de capitalisation, pas de retraite individuelle, pas de ré industrialisation, pas de réduction autre que statistique du chômage).

Les salariés du public conserveront leurs avantages et ceux du privé continueront à payer jusqu’au jour où les caisses … seront vides !

Bien cordialement à tous !

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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, après un DEA de droit commercial de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage désormais ma vie entre la France et la Grèce. Européen convaincu, je suis persuadé que le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

6 réflexions sur « Retraites : le rêve fantasmé de l’égalitarisme »

  1. “Simple avocat de province, je savais déjà en 1991 que tous les régimes de retraites seraient en grande difficulté à partir de 2017 … il ne peut donc s’agir d’une surprise pour le gouvernement !”
    J’ai débuté une activité de conseil en gestion de patrimoine en 1975 et mon discours appuyé sur la pyramide des âges développait les propos de votre article et préconisait une capitalisation personnelle pour palier au déséquilibre/déficit certain du système par répartition. Il m’était souvent objecté que l’Etat ferait le nécessaire malgré les études provenant de l’INED.
    Or le nécessaire aurait été que l’Etat fasse les enfants que nous n’avons plus fait !
    Qu’il tienne un discours régulier, c’est à dire une pédagogie, pour expliquer que cotiser est un droit futur par un transfert de cotisations des actifs vers les pensionnés , que le fameux “contrat de solidarité intergénérationnelle” était illicite du fait que les cotisants futurs absents du contrat, puisque pas encore nés, que la capitalisation réservée aux fonctionnaires (PREFON) et aux sénateurs (Caisse de retraite du Sénat) par esprit d’équité était possible (attention aux amalgames avec les produits financiers actuels labellisés qui malheureusement ne sont pas équivalents fiscalement entre eux déjà, mais avec la Préfon et la CRS)
    La capitalisation personnelle depuis 1975 aurait permis une retraite entre 3 et 5 fois la retraite par répartition sans aliéner le capital (donc réversion et transmission à 100 %, sauf si le système fiscal venait encore spolier les bénéficiaires avec les droits sur la mort (droits de successions=droits de mutations à titre gratuit selon un barème progressif de 5 à 45 %, qui n’a rien de gratuit) et surtout financement de notre économie et responsabilisation des épargnants et des autres agents.
    Quant aux inégalités présentées par le discours officiel, il y a trop souvent la confusion entre flux et stock (comme si le stock était un disponible consommable) et dont la solution passe invariablement par une ponction (impôt) sur l’un ou l’autre et le plus souvent sur l’un et l’autre. Pour aborder ce “vaste programme” comme disait De Gaulle s’en remettre à la réflexion de ces belles citations :
    “D’après tous les principes de la morale la plus universelle, le fait d’exiger de certains citoyens un impôt qui ne soit pas pensé et calculé comme le paiement de services rendus par l’État – le fait, donc, de prendre à certains hommes le fruit de leur travail et de leur propriété sans contrepartie – s’appelle un vol. (…) L’impôt fondé sur le principe de la justice sociale et de la réduction des inégalités donne lieu aux spoliations les plus injustes.” – Philippe Nemo

    “Laissez-moi vous donner ma définition de la justice sociale : je garde ce que je gagne et vous gardez ce que vous gagnez. Vous n’êtes pas d’accord ? Alors expliquez moi quelle part de ce que je gagne vous revient, et pourquoi.” – Walter E. Williams

    « L’impôt est une agression et une pénalité contre la propriété acquise et produite, qui conduit nécessairement à une réduction de la création de richesse incorporée dans cette propriété, et à un abaissement du niveau général de vie. L’impôt est un transfert forcé, non consenti, d’actifs patrimoniaux. »- Jean-Baptiste Say 1767 – 1832

    Ludvig von Mises écrivait en 1938 : « La politique fiscale destructionniste trouve son couronnement dans le prélèvement sur le capital. Une partie du capital est expropriée pour être consommée. Le capital est transformé en bien d’usage et en bien de consommation. On en voit aisément les conséquences. Et pourtant toute la politique fiscale populaire de notre époque aboutit à ce résultat.
    Les prélèvements sur le capital, opérés par la voie de l’impôt n’ont rien de spécifiquement socialiste et ne constituent pas un moyen de réaliser le socialisme. Ils ne conduisent pas à la socialisation des moyens de production, mais à la consommation du capital » Et sans capital… point d’investissement et plus de chômage et plus d’impôts et moins de richesses à partager…Et lorsqu’on nous dit que les politiques n’apprennent rien de l’histoire »

    « On ne peut pas libérer les pauvres en aliénant les riches. Pour qu’une personne reçoive sans travailler, une autre personne aura dû travailler sans recevoir.
    Le gouvernement ne peut pas donner quoi que ce soit à qui que ce soit sans l’avoir confisqué d’abord à quelqu’un d’autre. Quand la moitié des gens commence à comprendre qu’elle n’a pas à travailler parce que l’autre moitié va prendre soin d’eux, et que l’autre moitié commence à se dire que cela ne vaut pas la peine de travailler parce que quelqu’un d’autre va recevoir le fruit de leur travail cela, mon cher ami, est le début de la fin pour toute nation.
    On ne peut pas multiplier la richesse en la répartissant. « – Dr. Adrian Rogers

    « Lorsque vous en venez à réaliser qu’afin de produire quelque chose, vous devez obtenir la permission de personnes ne produisant rien ; lorsque vous vous rendez compte que la richesse est redirigée non pas vers ceux qui produisent, mais vers ceux qui offrent leur support au gouvernement ; lorsque vous observez que les hommes deviennent plus facilement riches par la corruption que par le travail, et que vos lois ne vous permettent plus de vous protéger contre ces individus, mais plutôt de les protéger contre vous… Alors votre société est vouée à l’échec » – Ayn Rand, Atlas Shrugged.

    « C’est ce qui est arrivé. La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres ; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières ; de là une multitude infinie de plans d’organisation : tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. » – Bastiat – La Loi (1850)

    « Heureusement, on ne manquera jamais d’experts. Des Experts En Rien sauront toujours nous indiquer le chemin qui nous mènera à la richesse, la réussite, le bonheur et l’équité totale, et dont l’historique calamiteux sera toujours oublié au profit de leurs intentions, toujours affichées comme onctueuses et souhaitables… »- Hastable

    Bon WE

  2. La République Française et son administration sont un système qui permet à une petite caste d’irréfléchis , de privilégiés d’avoir du pouvoir , des privilèges abusifs , et de l’argent en dépossédant des richesses , le peuple du secteur privé devenu esclave . Les esclaves produisent tous les jours et toujours plus taxés et imposés pour rembourser une dette que des incompétents ont créée.
    « Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’hommes, qui vit au sein de la société , ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage et un code moral qui le glorifie . «

    1. Mais à une nuance près dans votre propos, le remboursement de la dette n’a pas lieu.
      Le gouvernement escompte de l’inflation par la création monétaire pour un remboursement progressif en monnaie de singe, comme elle n’est pas arrivée, C Lagarde fraîchement nommée à la BCE partisane d’une nouvelle “théorie monétaire moderne” (TMM) agitera “l’helicopter money” pour Noêl
      Elle n’est pas économiste, serait-ce un avantage ?
      Comme on a jamais créé de richesses en augmentant la masse monétaire (parfois de l’inflation), on n’a pas non plus stoppé la déflation mais on a jamais créé une expansion à crédit mais souvent une dépression. La solution, étant la seule, l’épargne et l’investissement, le travail; mais pas de chance elle est contre selon son interview à RTL mardi

      1. On accusé Mario Draghi d’avoir favorisé l’Italie durant son mandat en finançant abusivement sa dette ….
        Nul doute que Mme Lagarde saura faire la même chose avec la France …

        Néanmoins, je pense qu’elle n’est pas à sa place à ce poste …

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