Baiser de la vie ou baiser de la mort ?

C’est la question qui vient à l’esprit lorsque planification et économie s’embrassent sur la bouche, ce qui fut le cas à l’occasion de la venue du Premier Ministre planificateur à l’université d’été du syndicat des patrons de l’économie.

Était-ce le baiser de la vie ou le baiser de la mort ?

Monsieur Valls déclare à Monsieur Gattaz : nous avons besoin de vous. La salle applaudit debout !!!

Allons bon ! Qu’en est-il ?

Récapitulons les éléments de la problématique.

L’Etat planificateur est en faillite personnelle, il ne maîtrise pas ses dépenses. Tel le joueur de casino aux abois il se “met tapis” dans l’espoir de se refaire la cerise. Pour cela, il multiplie ses espaces d’intervention et augmente la pression fiscale.

Et… le cœur sur la main… il vient déclarer à ceux qu’il dépouille : j’ai besoin de vous, travaillons ensemble. Ils l’applaudissent debout.

Avec à peine d’imagination vous pouvez la refaire en plus intime.

Pour des raisons liées à une mauvaise appréciation de vos dépenses et de vos ressources, votre ménage est en faillite personnelle : maison trop grande, voiture trop grosse, vacances trop loin et trop répétées, enfants dépensiers, trop de restaurants coûteux, trop de réceptions ruineuses, salaire insuffisant, autant d’éléments que vous n’arrivez pas à maîtriser, qui plombent votre découvert de façon irréversible.

Vous vous précipitez, le cœur sur la main, chez votre banquier en lui disant, des trémolos dans la voix : j’ai besoin de vous, travaillons ensemble. Aussitôt, il se lève, vous prend dans ses bras, et, ne pouvant dissimuler son bonheur, il esquisse un pas de danse avec vous.

Alors là, soyez gentil, téléphonez- moi. Ça m’intéresse. Car, c’est de cela qu’il s’agit à l’université d’été du MEDEF. Seule la France est capable d’abriter une telle pantalonnade.

Nous sommes au point ultime de l’inversion des réalités.

Il n’est pas douteux que dans l’état de délabrement financier de notre gent politique elle ait un urgent besoin de “pognon”. Effectivement, elle ne peut le trouver qu’en plumant encore et encore les forces économiques, puisqu’elle est incapable de diminuer son train de vie. Jusque là rien d’anormal. Mais, que les pintades à plumer s’esbaudissent à cette perspective pose problème.

Explication.

Le patronat français est si corrompu qu’il n’a même pas conscience de sa condition. Il attend sa béquée de l’argent public, du corporatisme, des privilèges, en un mot de la planification, de la maladie dont il meurt.

Alors que, comme un seul homme, immédiatement après les déclarations du Premier Ministre la salle aurait dû se lever en sifflant, pour signifier à cet homme que, si effectivement on peut comprendre qu’il ait besoin des entrepreneurs ou du moins de leur argent, ces derniers ont avant tout besoin qu’il leur “lâche la grappe”, qu’il leur rende la liberté d’entreprendre, l’honneur de faire face à leur passion, à leur destin.

Et bien non, les entrepreneurs sont si contaminés par la planification qu’ils en redemandent.

Ils sont prêts à voter sous peu pour le pire, pour la planification populiste, pour la violence qu’elle engendrera, tant ils ont perdu de vue les racines de l’économie pour se vautrer dans la corruption étroitement liée à la planification.

Ils ne sont pas pour la concurrence, pour la liberté d’entreprendre, pour le service des consommateurs, ils sont pour le monopole, pour le privilège, pour la règlementation qui transforme le client en usager.

Il n’y a donc aucun espoir pour que ce pays se redresse, pour qu’il sorte de la spirale “planification-corruption-faillite” autrement que par la violence de l’échec programmé, objectivement incontournable.

C’était donc le baiser de la mort.

Bien cordialement. H. Dumas.

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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