Capitalisme d’Etat, centralisme et misère

Tout se bouscule. Émeutes un peu partout. Délires sectaires, fausses utopies. Difficile de prendre juste un peu de plaisir à vivre.

L’angoisse est en expansion, la violence qui est sa résultante se propage. L’idée que tout pourrait ou devrait exploser fait son chemin.

Face à cette pagaille, posons quelques bases de réflexion.

Premièrement, toute activité humaine ne peut exister qu’autant qu’elle est économiquement réalisable, que son coût est couvert par elle-même ou par des apports économiques extérieurs à elle.

Deuxièmement, il n’est que deux façons d’organiser les activités humaines, la centralisation ou son contraire la décentralisation. L’économie n’échappe pas à ces deux paradigmes.

Ces constats établis, il saute aux yeux que la centralisation ne peut pas respecter les personnes, puisqu’elle est justement l’opposée de la personnalisation ou décentralisation. Or chacun souhaite être respecté, quand bien même il ne ferait pas l’effort de respecter les autres. Le groupe et l’individu sont donc naturellement en conflit ouvert ou latent.

Toutes ces bases simples n’ont pas droit de cité, elles sont justement trop simples et mettraient chacun face à ses responsabilités, situation considérée comme inhumaine pour beaucoup, qui préfèrent se rêver que se connaître.

Retournons à l’économie.

Elle peut donc, comme toute chose organisée par l’homme, être centralisée ou au contraire décentralisée.

Dans le premier cas, c’est l’Etat — enfin ceux qui prétendent le représenter — qui centralisent l’économie, mais aussi les monopoles pourtant souvent issus d’une organisation initialement décentralisée.

Mais, et il est utile de le répéter, tout est avant tout économie, inévitablement.

Staline se pensait en grand économiste. Il croyait, peut-être sincèrement, que la centralisation lui permettrait des résultats spectaculaires. Macron n’est pas différent. Mark Zuckerberg non plus.

Leur particularité commune est de vouloir faire croire aux autres, chacun pour de bonnes raisons, que leur moteur serait autre que l’économie, ce qui est un “mendacium horribile”.

Ce mensonge est en général dissimulé derrière l’idée qu’en lieu et place d’économie ils répandraient le bien sur la planète. Les “gogos” le croient et la plupart du temps en redemandent, font du zèle.

Pourtant, la centralisation n’a que des inconvénients par rapport à la liberté personnelle, notamment en économie ne serait-ce que parce qu’elle ne permet pas de détecter et de donner vie aux opportunités. Cela est rédhibitoire, tant l’économie ne peut que coller à la réalité ou s’étioler.

Il n’est pas utile de lister tous les travers de la centralisation en économie, celui-là seul suffit à discréditer définitivement le centralisme, à comprendre qu’entre le centralisme et les opportunités économiques le gouffre est sidéral, vertigineux, mortel.

La conséquence inéluctable est la misère. Le capitalisme d’Etat et les monopoles, outils terribles de la centralisation, ne peuvent que générer la misère, au-delà même de leur nocivité sur le lien social.

Toute philosophie sociétale qui prétend avoir besoin d’une centralisation fondatrice ne peut être qu’un échec économique cinglant, donc une escroquerie. Evidemment je pense aux “écolos”, derniers avatars de la combine.

Dans le deuxième cas, ce sont les décisions personnelles des individus qui créent l’économie, de façon libérale, par les milliards de connections qui se cumulent librement pour la faire vivre.

Un minimum d’organisation sera nécessaire, naturelle ou encadrée, ce n’est pas l’essentiel.

Lorsque des centaines de milliers d’individus recherchent des opportunités économiques, c’est-à-dire la rencontre entre un produit, un service, et un consommateur, leurs chances d’aboutir sont autrement plus concrètes que lorsqu’un individu et quelques complices poursuivent seuls le même but. Dans les deux cas, l’organisation est secondaire. L’histoire de l’économie est là pour apporter la preuve de ce théorème ordinaire, accessible à tous.

La chute de l’URSS et l’écrasante richesse de l’Occident n’en sont que la résultante. Au-delà des apparents problèmes de société, dont on nous abreuve à longueur de propagande, qui sont bien peu de chose par rapport à une crise économique hélas en devenir chez nous, le centralisme est le cancer économique de la France.

Evidemment, Bercy est le bras armé, le virus responsable de cette maladie mortelle.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

6 réflexions sur « Capitalisme d’Etat, centralisme et misère »

  1. En France Réfléchir sur l’économie c’est difficile , c’est pourquoi la plupart disent que l’économie c’est difficile .
    La pensée du jour =
    “Les finances publiques doivent être saines, Le budget doit être équilibré,
    La dette publique doit être réduite, L’arrogance de l’Administration doit être combattue et contrôlée , et l’aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite, Certains doivent encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l’aide publique.” Analyse sur les publications de Cicéron -55 ans avant JESUS CHRIST- Moralité : la crise dure depuis 2065 ans , et la démonstration des excès de l’Homme !
    Celui qui oublie son passé est condamné à le revivre, nous en sommes !à!

  2. Quand une fraction de la population prend le pouvoir, elle tend à le confisquer exclusivement à son profit.

    C’est évidemment le cas des fonctionnaires en France. (à une autre époque c’étaient les nobles et le clergé qu’une sanglante révolution a jetés à bas !)

    Or, l’administration et ses employés ne fonctionnent pas selon les règles du marché et de l’économie mais seulement à partir de la spoliation fiscale dans un cadre héirarchique. (et pas plus que les nobles et le clergé d’avant 1789 qui vivaient de l’exploitation du tiers Etat) !

    Parler d’économie à un fonctionnaire, c’est bien souvent se heurter à un mur d’incompréhension …

    1. Soyez sûr que nous sommes nombreux à partager l’analyse ci – dessus. Nous sommes nombreux à attendre l’arrivée au pouvoir de politiques meilleurs gestionnaires, la mise en place de mesures plus égalitaires entre les salariés du privé et les autres (fonctionnaires, régimes spéciaux), la baisse de la pression fiscale sur les classes moyennes tout cela suite à une baisse des dépenses publiques. Vous ne partagez peut – être pas mon point de vue mais j’ai cru en FILLON avec de vivre une grande déconvenue. Qui d’autre saura répondre à ces attentes?

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