Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

La maltraitance des Français par Bercy et Cie

Ecoutez : je ne sais pas vous, mais moi j’ai été heureux.

Heureux d’entreprendre, de rêver et d’accéder à mes rêves, de les construire, de les faire vivre. Heureux d’avoir des enfants, de travailler, de voyager, de gagner de l’argent, d’en disposer. D’acheter des jouets pour adulte, voiture, moto, bateau… Heureux de vivre et d’être libre.

Aujourd’hui je suis fatigué, angoissé pour l’avenir, j’alterne espoir et désespoir, je dors mal. Mes amis sont dans le même état. Mes enfants peinent, mes petits-enfants aussi.

J’ai l’impression d’avoir perdu ma liberté.

L’humour est devenu méchant, alors qu’il était simplement moqueur et insouciant. Le drame s’impose partout, dans l’information, dans les discussions et dans les actes de la vraie vie.

Je me sens, plus ou moins, englouti par les symptômes de la maltraitance, qui sont :

  • Maux de ventre, nausées, douleurs dorsales.
  • Fatigues inexpliquées, réveils nocturnes et difficultés d’endormissement
  • Maux de tête.
  • Eruptions cutanées.
  • Impression d’être fragilisé, dépendant.
  • Irritabilité et perte de concentration.
  • Impression de privation de mes droits, d’être face à une violation de ces droits.
  • Constat d’entraves systématiques à mes projets, personnels ou professionnels.
  • Je suis destinataire tous les jours de courriers menaçants, agressifs mais officiels.
  • Je m’isole, je me replie sur moi.

On pourrait imaginer que se sont des signes de vieillesse mais, autour de moi, les gens plus jeunes sont dans la même situation. L’âge n’a donc rien à voir à l’affaire. Les quelques moments, rares, où je retrouve l’espoir prouvent que la problématique ne m’est pas interne mais bien externe.

Au terme de ces constats, incroyable je coche toutes les cases des symptômes de la maltraitance.

La question me vient à l’esprit soudainement : Bercy et les hommes de l’Etat ne seraient-ils pas en train de me maltraiter ?

Je me renseigne. Quels sont les traits de caractère des auteurs de maltraitance ?

  • D’abord la domination.

Alors là, en plein dedans. Par un tour de passe-passe, discret et peu visible, Bercy et les hommes de l’Etat ont fini par transformer le mandat que nous leur donnons régulièrement en un pouvoir absolu pour la période visée. Or, un mandat ne donne pas le pouvoir, il confie une mission qui reste sous contrôle du mandant, alors que la prise de pouvoir vise la dépendance des autres.

Bercy et nos élus, plus tout ceux qui les servent, sont persuadés d’avoir légitimement le pouvoir. Pire, ceux qui visent à prendre leur place pensent se battre pour posséder le pouvoir. Nous sommes bien dans la domination malsaine.

  • La perversion narcissique.

Le pervers narcissique a tendance à exagérer ses résultats, il se sent supérieur à tout le monde. C’est un manipulateur, il dénigre son entourage et se place en victime, ce sont les autres qui sont la cause de ses problèmes.

Il affirme être attaché aux valeurs de bienveillance, mais il agit en contradiction avec ces valeurs, cependant il séduit par ses mensonges. Il n’a aucune empathie.

Il pratique donc un double discours, une apparence d’altruisme, une réalité de cynisme. Les victimes se sentent perdues face à ce double discours.

  • L’immaturité

Qui consiste à voir ses intérêts uniquement centrés sur sa personne, accompagnés de l’impossibilité de se mettre à la place de l’autre.

  • L’impulsivité

Par exemple se précipiter pour modifier ses moyens au moindre problème, sans prendre le recul nécessaire pour voir si celui-ci est ponctuel ou au contraire pérenne.

  • La rigidité et la pensée binaire

Qui consiste à voir le monde en deux couleurs, le blanc et le noir, sans aucune possibilité de modulation.

  • L’angoisse d’abandon

On pourrait dire la peur de ne pas être réélu, ou de perdre le pouvoir.

Pas de doute Bercy et Cie cochent, eux, toutes les cases du manipulateur maltraitant.

Soudain tout s’explique

La France et les Français sont tout simplement maltraités, au nom d’un altruisme sans résultat, Bercy et Cie les maltraitent.

Profondément touchés, ils doutent d’eux, ils sont irritables et impulsifs, agressifs et se replient sur eux-mêmes.

Les questions qui se posent :

Comment faire pour ouvrir les yeux du plus grand nombre ?

Comment faire comprendre que notre mal être n’est pas accidentel, ne vient pas d’une faiblesse de notre part, d’un défaut constitutionnel, mais de Bercy et Cie qui nous maltraitent ?

Les questions sont vitales. Les réponses difficiles.

Nul doute qu’il faut nous regrouper, prendre conscience de la situation, l’analyser, la dénoncer devant un tribunal d’exception, condamner les fautifs, retrouver notre dignité et notre liberté, faire en sorte que cela ne puisse plus jamais se reproduire.

Que puis-je faire ? Que pouvons-nous faire ?

Personnellement, rien. Même pas alerter les Français de cette situation tant ce blog est si peu lu, tant les maltraitants m’ont marginalisé.

Là, aujourd’hui, avec ce billet j’ai fait mon maximum. Mais je reste à votre service pour en parler avec vous et organiser une stratégie si quelques’uns sont partants.

Bien à vous. H. Dumas

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VIVRE !

Aux dires de nombreux acteurs, il serait plus facile de faire pleurer que de faire rire. Le drame serait plus simple que la comédie.

Légiférer sur la mort est aussi sans doute plus porteur que légiférer sur la vie. La peur, le mystère et l’inconnu sont commercialement et il faut croire, électoralement, plus vendeurs que la joie, la connaissance et la routine.

Le tropisme du législateur en faveur du drame peut cependant, en un certain sens, paraître un peu pervers.

Tout en nous infligeant les tracas les plus divers pour nous empoisonner la vie, il se pique de tout prévoir pour nous assurer une mort confortable. La plupart d’entre nous préfèrerait sans doute qu’il nous fiche la paix et prenne davantage garde à assurer le confort de notre présent.

Mais non ! Tout comme le pouvoir spirituel promet à chacun le bonheur absolu dans un autre monde en se satisfaisant de l’enfer sur terre, ce bon pouvoir temporel s’attache désormais plus à la qualité de notre fin sans aucun lendemain qu’à celle de notre vie. Paradoxal, mais ça marche !

Les femmes dansent sur la place Vendôme en célébrant la victoire constitutionnelle de l’avortement désormais libéré de contraintes (alors que Mme Veil le qualifiait d’échec) et nous célébrons la mort assistée bientôt requalifiée d’euthanasie comme un progrès (alors que ce n’est que la fatalité de la défaite).

Hier, c’était pour célébrer la vie que l’on faisait la fête. Aujourd’hui c’est au nom de la dignité que l’on se réjouit pour célébrer le confort de la mort.

Il y a sans doute quelque de chose qui ne fonctionne pas bien dans notre système empathique. Il est vrai que l’empathie, sœur de l’apitoiement, se prouve – ou se démontre – par la manifestation la plus bruyante possible à la peine de l’autre. Depuis des temps immémoriaux, nous sommes des « pleureuses ». Le chœur des tragédies grecques se lamentaient en scandant les malheurs. Le cinéma a pris la relève et en joue à fond la ficelle – même un peu grosse – pour faire ses entrées. Le néoréalisme en a fait ses choux gras.

Bref, on se délecte à pleurer la mort des autres. Et c’est sans doute rassurant pour nous croire vivants.

Mais à présent, en plus de la pleurer, il faut qu’on l’organise.

Après les guerres et les massacres, on faisait en général tout pour préserver la vie, assurer la santé et la sécurité des personnes.

Après un trop long temps de paix, il est peut-être temps de mettre fin à une vie trop longue !

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Leur regard

Ce matin, devant le JEX du TJ de Montpellier.

Toujours la même histoire. Trésorerie et patrimoine bloqués par Bercy, volontairement et sans raison. Uniquement parce que j’ai dénoncé la falsification de la réalité par les services fiscaux. Falsification ayant pour but de transformer en terrains constructibles des terrains qui ne le sont pas, et pour objectif un redressement indu sur les droits de la succession de ma mère et sur ma donation des biens de cette succession à mes enfants. Un redressement injustifié de 300 000€ qui sera annulé par la Cour d’Appel de Montpellier.

Il restera la vengeance corporatiste de deux redressements fiscaux sur mes sociétés professionnelles, totalement irréalistes, eux aussi falsifiés, organisés pour me tuer et bloquer ma lutte dans le cadre du redressement contesté de la succession et de la donation. Tous les fonctionnaires qui ont eu à connaître la situation l’ont évidemment comprise, tant les preuves sont indiscutables.

Une vengeance qui me taxe de 2,5 M€ indus, une somme considérable.

Nous sommes alors en 2004, j’ai 60 ans. Je travaille depuis 40 ans.

J’ai construit des milliers de m², monté des dizaines d’opérations importantes, travaillé avec des centaines de salariés et des dizaines d’entrepreneurs. J’ai une très bonne réputation.

Du fait des aléas de mon métier, j’ai souffert en traversant les crises cycliques qui vont avec, comme tout le monde, mais je n’ai jamais fait défaut. Je jouis d’une réputation de sérieux, de fiabilité, de compétence, des clients puissants me font une totale confiance. Je gère pour eux des investissements considérables, de plusieurs dizaines de millions d’Euros.

J’ai accumulé un capital, uniquement lié à mon travail et à mes prises de risque, qui n’est pas énorme mais suffisant pour voir arriver la retraite avec sérénité, sans être à la merci des autres ou un poids pour ma famille.

Aujourd’hui nous sommes en 2024, vingt ans ont passé, j’ai 80 ans.

Depuis 2004 tous mes comptes sont bloqués, mes biens hypothéqués, mes banquiers se débinent, la totalité de la fonction publique fait corps contre moi, notamment les services de l’urbanisme ici ou ailleurs. La masse des hommes de l’Etat, ou leurs affidés que j’ai à rencontrer, me savonnent la planche avec une joie non dissimulée.

Mon épouse et moi-même vivons plus que modestement, mais surtout nous vivons sous le regard désapprobateur de ceux-là même qui nous torturent.

Et ça, c’est incroyable. Tout particulièrement chez les magistrats.

Car, légaliste, j’avais de la justice une vision sans doute naïve. Je pensais que les magistrats étaient intellectuellement intègres, compétents, humains, à l’écoute, libres dans leur tête, passionnés par leurs dossiers et l’idée de dire la justice, d’être les arbitres des conflits, donc les détenteurs du lien social et, finalement, courageux.

Or, il n’en n’est rien.

Ils ne sont pas libres, ils dépendent totalement soit de leur hiérarchie, soit de leurs croyances. Ils n’ont pas une once d’humanité, au contraire ils sont blindés et prononcent des peines mécaniques pour des faits de simple non-conformité à la norme, alors que la plupart des déviances qu’ils sont amenés à juger sont bien trop complexes pour être réglées de façon aussi simple.

Ils défendent une corporation, — dont ils sont dépendants — née de l’organisation sociétale qui détruit tout, qui piétine la droiture, la responsabilité, le travail et les biens acquis : celle de la fonction publique.

Ils ont statutairement bonne conscience, ils sont statutairement respectables, quoiqu’ils fassent.

Ils vous regardent comme un terroriste si vous critiquez, si vous vous engagez contre les errements de cette organisation sociétale qui nous mène à la ruine, à la dépendance, au néant.

Ils ont fini par interdire leur accès à la population, à vous, à moi, à nous. Ils fonctionnent en petit comité avec les seuls avocats qui sont à leur merci, qui font juste semblant.

Et ce regard, qui vous fait comprendre combien vous ne comptez pas. Si vous échouez chez eux c’est que vous n’êtes qu’un moins que rien, surtout si vous vous battez contre Bercy qui est le générateur de 3 000 Md€ de dettes ou l’URSSAF 300 Md€ de dettes.

C’est ce regard de supériorité de caste qui marque le plus. Finalement, ici comme ailleurs, rien n’est ouvert, vivant, naturel, droit. Tout est sombre, calculs, menaces, dominations : pouvoir donc injustice.

Alors ? Hé bien mieux vaut s’en foutre…. Et attendre.

Ce n’est pas la première fois que l’histoire inverse les valeurs, son côté culbuto les remettra à l’endroit.

Bien à vous. H. Dumas

PS : Il y a des exceptions dans les regards, mais pas dans les jugements…

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Le peuple a le droit d’être heureux !

Le peuple a le droit d’être heureux !

Beaucoup de Français pensent qu’ils seraient plus heureux sans l’Europe. Ils n’aiment ni la Commission de Bruxelles ni les règles qu’elle édicte. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que ces règles font suite à la demande des divers milieux économiques. Il ne s’agit pas pour ces derniers de multiplier les contraintes, qu’ils n’aiment pas plus que n’importe qui, mais de réguler la concurrence pour éviter qu’elle ne tourne à l’absurde. Si vous fabriquez et vendez tel produit, vous voulez faire en sorte qu’un produit identique ne bénéficie pas d’un avantage indu. Les règles peuvent permettre de civiliser la concurrence, mais elles s’accompagnent forcément de contraintes.

De façon générale, on peut considérer que l’Union européenne a su maîtriser la situation créée par l’institution du marché unique. Après tout, il ne s’agit que de vendre des produits au meilleur prix et d’en faire bénéficier les consommateurs. Mais il arrive que le marché dérape. C’est le cas en ce moment avec les agriculteurs qui, il faut bien le dire, se font plumer par les industriels de l’agroalimentaire et les distributeurs. Quelques mesures bien venues devraient suffire à mettre un peu d’ordre dans une situation qui s’apparente plus à la jungle qu’au marché. Tant il est vrai que la tentation d’exagérer est toujours présente dans la mentalité humaine.

Mais il ne faut pas confondre la crise européenne, qui va s’apaiser, avec la crise française qui va perdurer. Car la France est malade de son Etat, qui n’a jamais accepté la moindre concurrence dans l’organisation de la société. L’idée de laisser les citoyens s’organiser librement est complètement étrangère à la classe politique qui gouverne la France. Le plus cocasse est la sérénade française qui vilipende les technocrates de Bruxelles, alors que les nôtres font dix fois pire. Il va quand même falloir un jour se décider à refuser le pouvoir aux énarques.

J’ai du mal à faire l’éloge de Jacques Delors, qui était vraiment un socialistes pur jus, mais du moins avait-il compris que la concurrence délivrerait les Européens de la dictature administrative et ouvrirait une période de prospérité sur le vieux continent. Franchement, ce qu’il a fait, c’est un acte de lucidité et de courage qui n’a guère d’équivalent dans l’histoire moderne. Il est dommage que les fonctionnaires de la Commission ne lui aient pas emboîté franchement le pas. Ils ont préféré tricher avec les principes et ont laissé la France en route dans son jus technocratique, alors qu’il y avait un boulevard pour la réformer. Les fonctionnaires français de la Commission ont joué un rôle scandaleux, envoyant promener leurs compatriotes qui les pressaient d’appliquer à notre pays les règles communautaires et poursuivant sans vergogne leur carrière bruxelloise sans la moindre attention à l’intérêt national.

Ils n’ont réussi qu’à nous faire perdre du temps. Mais le couperet de la concurrence va s’abattre notamment sur la Sécu, qui est vraiment « le mal français », comme je l’ai dénommée dans un de mes ouvrages. Il est invraisemblable que cette création typiquement mutualiste se soit transformée en un univers concentrationnaire qui n’a rien à envier au goulag. En fait le ver communiste était dans le fruit, et il a imposé ses procédures inhumaines pour « le bien » du peuple. Ceux qui lui ont résisté étaient de la trempe des dissidents de l’Est, et il est finalement réconfortant qu’il y en ait eu autant en France.

La France doit prendre un nouveau départ, débarrassée des oripeaux totalitaires qui lui pendent aux basques depuis trois quarts de siècle. Il va lui falloir se débarrasser des prétendus « Insoumis », qui ne sont animés que la haine de la réussite, et des « macroniens », qui se sentent si bien au pouvoir qu’ils mentent effrontément pour le conserver. Bref, le grand ménage de la classe politique est une nécessité de santé démocratique. Mais surtout le changement de génération va donner un souffle nouveau à la politique. Et la rendre au peuple dans son état natif, celui d’une idée simple et forte qui s’impose par sa beauté sincère.

L’histoire est emplie de légendes qui montrent comment le peuple a su se libérer par la grâce d’enfants et par le courage de gens simples. Il faut croire à ces légendes, car elles sont la marque et la force de l’innocence. Le peuple ne mérite pas de souffrir, il a le droit d’être heureux. Je sais que ce propos est révolutionnaire. Je l’assume.

Claude Reichman

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Ceci est un ascenseur social, ne le cassez pas, utilisez-le.

C’est le panneau que les établissements d’enseignement devraient installer au-dessus de leur entrée principale.

Il dit que l’enseignement est un ascenseur social. Il ne dit pas, à juste titre, que c’est le seul. Il sous-entend qu’il en est d’autres.

Il ne pose pas le débat en termes d’obligation, de soumission, mais au contraire il évoque un service que chacun peut refuser. Mais qu’il serait mal venu de détruire, de ne pas laisser intact pour ceux qui veulent en profiter.

Il conseille, mais de façon neutre, de participer au grand élan de l’ascension sociale. Qui, suffisamment répandu, devient bénéfique à toute la société.

Il instaure, dès le départ, un rapport de confiance et de respect qui n’a rien à voir avec l’ordre, la servitude ou la discipline imposée. Qui, au contraire, suggère le contrat consenti et évoque un résultat matériel complémentaire aux satisfactions intellectuelles supposées.

Car enfin, il y a bien un problème entre l’enseignement, les élèves et les parents d’élèves. Chacun se plaignant des autres.

Traditionnellement, c’est l’Education Nationale qui porte le chapeau.

Or, le problème ne vient-il pas de l’idée que ce font les protagonistes de la réalité des établissements d’enseignements ?

Cette idée n’est-elle pas un peu trop théorique, ou au contraire trop intéressée ?

Déjà, la notion d’enseignement obligatoire est malvenue, l’enseignement devrait être séducteur et non obligatoire. Mais aussi lucide, transparent.

Que ce soit à travers les connaissances acquises, voire le diplôme obtenu, la majorité de ceux qui prennent la peine d’étudier ne sont pas mus par une simple satisfaction personnelle. Ils espèrent un retour. Hélas, ils rêvent souvent de transformer ce retour directement en pouvoir, social ou économique. Autant les avertir qu’ils font fausse route, que ce qu’ils peuvent espérer est moins terre à terre.

L’ascenseur social n’a pas d’autre vertu que de nous mettre à l’étage supérieur, libre à nous d’y avoir l’activité ou les buts que nous souhaitons, ou qui nous seront accessibles en fonction d’autres critères complémentaires à la connaissance.

Situer précisément la place de l’enseignement, ne pas faire croire qu’il s’agit de l’unique trajectoire, mais qu’elle reste respectable, que ceux qui ne la respecte pas ne sont pas obligé de la casser, me parait enfoncer une porte ouverte, encore faut-il localiser cette porte ouverte.

Sont-ils si nombreux à la voir ? Rien n’est moins sûr.

Beaucoup croient que les études terminées, la suite est toute tracée. Ils ont tout faux. Et pourtant, c’est dans cette idée qu’ils sont endoctrinés dès leur plus jeune âge.

De ce fait, en réaction, d’autres refusent l’enseignement, signe pour eux de toutes les tares dont ils accusent ceux qui réussissent. Alors qu’il n’y a pas de rapport direct entre l’instruction et, disons, la réussite telle qu’elle est souvent abhorrée.

Le panneau laisse supposer les limites de l’enseignement, qui n’a aucune raison de subir la haine qu’engendre chez certains la hiérarchie sociale. Il demande de ne pas casser en cas de refus d’utiliser.

A quoi sert de casser un ascenseur ? Juste à monter ensuite les étages à pied. Ce qui peut parfaitement se faire sans casser l’ascenseur. Et peut-être d’arriver alors au constat que celui qui est monté à pied est finalement plus robuste que celui qui a pris l’ascenseur, donc plus performant à l’étage atteint.

Oui, ce panneau « Ceci est un ascenseur social, ne le cassez pas, utilisez-le », me parait de nature à faire que ceux qui rentrent dans un établissement d’enseignement soient avertis de sa réalité, de ses limites et de ses potentialités sociales.

Que donc soient désamorcées la plupart des réactions néfastes liées aux erreurs d’attente de l’enseignement.

Restent évidemment, à la discrétion de chacun, les émotions personnelles de l’enseignement, des études, c’est un autre problème, dont nous ne nous mêlerons pas, puisqu’il est personnel.

Bien à vous. H. Dumas

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Ces petits dictateurs qui nous entourent

Il est indéniable que nous sommes obligés de vivre en groupe, au moins ponctuellement pour les problèmes que nous ne pouvons pas gérer seul du fait de notre faiblesse par rapport à l’environnement.

Certains d’entre nous sont plus spécifiquement chargés de nos actions collectives.

Il se trouve que notre modèle social prévoit qu’à cet effet nous leur donnions un mandat.

Ils n’accèdent pas à ces fonctions par la force, ce qui serait un risque car il se trouve que le confort et l’excitation qui naissent du mandat de la gestion collective sont pour certains jouissifs. On appelle cela le pouvoir.

Le mandat électif ou nominatif, des élus ou des fonctionnaires, est très clair.

Il doit être dénué de tout sentiment, respectueux de toutes les individualités, remis en cause régulièrement et étroitement surveillé.

Pour être clair, celui qui s’occupe de la chose commune doit être impartial. Quel que soit ce qu’il pense de ceux qui ont besoin de lui, il doit les servir également.

Hélas ce n’est pas la réalité.

En effet, les tenants du pouvoir, même le plus infime, sont d’une susceptibilité extrême. Tout manquement au protocole qu’ils croient attaché à leur fonction les froisse à 99%.

Et… ils se vengent.

En fait, c’est cela que je n’ai pas compris.

J’ai eu souvent le pouvoir, dans mon métier d’abord, puis occasionnellement dans des actions bénévoles à moitié politiques.

Je n’ai pas le souvenir d’avoir, face à des contradicteurs ou des provocateurs, oublié la mission que j’avais pris en charge et utilisé mon mandat à régler des problèmes de personnes.

Quand je réfléchis à la situation, dramatique et injuste, dans laquelle m’ont mis quelques individus, je constate qu’en réalité ils ont détourné leur pouvoir pour colmater leur susceptibilité en pétard, liée à mon désaccord sur leur façon de voir les choses, les miennes ou celles de la collectivité.

Qui plus est, ils tentent, avec un certain succès, de faire croire que mes opinions sont déraisonnables, que c’est par devoir qu’ils me tabassent, alors qu’ils agissent en flagrant délit d’usage personnel de leur pouvoir pour cause de susceptibilité déplacée.

Ils sont partout ces petits dictateurs qui usent de leur pouvoir pour eux et non au service du mandat qui leur a été donné.

Notre petit coq chéri Macron en est un exemple parfait à grande échelle.

Mais plus près de chez moi, j’ai vu avant-hier un guichetier de la Poste en panique abuser de son pouvoir pour ne pas affronter la situation ridicule dans laquelle il s’était fourré. Un Monsieur âgé en a fait les frais. Il n’a pas pu récupérer le recommandé d’une personne en difficulté, habitant chez lui et frappée d’Alzheimer, parce qu’elle ne lui avait pas signé l’avis d’AR au dos…Cet homme a fait remarquer, avec justesse, au guichetier hystérique qu’il n’avait pas les moyens policiers de vérifier sa signature, qu’il aurait donc pu signer l’avis  d’AR dans la cour de la poste, que tout alors se serait passé comme… une lettre à la poste.

Alors là, ce fut l’explosion. Ils sont fragiles ces petits dictateurs. Alors, quand ils ont à portée de main le bouton de la bombe atomique…

Pour des raisons que je ne développerai pas dans ce post, que je reprends souvent, ces petits dictateurs se sont multipliés de façon exponentielle, tant et si bien que nous en subissons plusieurs par jour.

Non seulement c’est éreintant, mais cela installe une atmosphère de violence qui a du mal à se calmer.

Cette violence, devenue endémique, pourrit notre société et la rend hypersensible.

Du coup, à la moindre remarque, regardez Mélenchon, les tenants d’une parcelle de pouvoir, même minoritaire, voire infinitésimale, se braquent et transforment leur réaction épidermique, simple susceptibilité non maitrisée, en un combat de fin du monde exigeant la destruction totale de celui qu’ils déclarent adversaire.

C’est le contraire de la démocratie, le contraire du voltairianisme si cher à nos aïeux.

C’est la guerre. Enfin, l’esprit propice à la guerre, qui la précède.

Bien à vous. H. Dumas

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Ayons une pensée émue pour eux…

Pour tous les connards qui pensent avoir un poids sur le déroulement des événements.

Nous sommes encombrés — du genre 2.000 kms de bouchon — d’abrutis qui sont persuadés que sans eux la société serait désemparée, qui croient fermement que c’est grâce à leur génie, ou à leur travail, ou à leur sacrifice, ou à leur foi, que nous pouvons vivre. Qui ne perçoivent pas que des milliards de gens qui pensaient pareillement ont quitté ce bas monde, qui continue à tourner sans eux.

Chacun n’a sur sa propre vie que très peu d’influence. Alors sur celle des autres…

Que truc ou machin génocide ses voisins ou son propre peuple ne change rien à la marche du monde, la souffrance comme le bonheur sont des émotions strictement personnelles qui n’ont aucune influence sur la masse humaine.

Les poulets en batterie ne changent rien au destin de la volaille, pas plus que la poule apprivoisée qui vit dans le luxe de la maison de ses maîtres. Le cochon transformé en saucisson et en boudin n’impacte pas le cours du destin de la cochonaille, encore moins de l’univers.

Dommage que les hommes de l’Etat n’aient pas conscience de cela, qu’ils croient en leur mission, qu’iIs nous empoisonnent la vie, pour rien.

Qu’importe qu’Alexandre le Grand ait conquis la Perse et l’Inde, il n’en reste rien en dehors de l’histoire, que peu de gens connaissent.

Notre présent ne pèse rien, notre passé encore moins, et notre avenir ne dépend pas de nous, ou si peu…

Qu’importe que la terre reste ou non habitée. Qui plus est, les conditions liées à cette question ne nous sont pas accessibles, quoiqu’en disent les écolos.

Il est regrettable que cette prise de conscience ne soit partagée par personne. Elle seule nous procurerait le recul nécessaire pour tenter de vivre paisiblement, chacun libre de faire ce qu’il veut de sa petite part d’influence sur son destin.

Mais il n’en n’est pas ainsi et c’est pathétique. On ne peut même pas en rire, il y a longtemps que nous ne sommes plus tous « Charlie ».

Comment font-ils, tous ces intervenants prétentieux pour passer à côté de la prise de conscience de la complexité des situations, qui leur sont inaccessibles, qu’ils sont donc incapables de manipuler en bien ou en mal ? C’est mystérieux.

Regardez Macron.

Un jeune homme propre sur lui, à qui toutes les combines de la manipulation ont été apprises dans nos grandes écoles, apprécié par ses maitres et ses maitresses, sûr de ses compétences de manipulateur, mais aujourd’hui en panique complète, en échec sur toutes ses ambitions. Quel dommage pour ce garçon qui ne peut plus que se mentir et se draper dans sa dignité, ou aller jouer aux billes avec ses anciens compagnons de l’école primaire. Quel affreux destin. Oui mais aussi, quel manque de clairvoyance…

Et pourtant

Il y a pléthore de candidats pour prendre sa place. Avec en prime une candidate qui ne fait pas semblant, qui se sait impuissante et qui le laisse entendre en affirmant qu’elle n’agit que pour ses potes. Le reste elle s’en fout, elle n’y comprend rien. Mais ce n’est pas plus grave que ceux qui croient comprendre, puisqu’il n’y a rien à comprendre. Juste à regarder le déroulé de la vie avec tendresse, tolérance, et empathie pour ceux qui n’ont pas de pot.

Ce doit-être la grisaille qui me rend distant, à moins que ce soit la lassitude, la désespérance face à tous ces faux semblants, ces comédies de justice et ces agressions strictement liées à la confortation du pouvoir.

Un pouvoir pour quoi faire : 3 000 milliards de dettes ??? Qui détruiront plus que tout ce que ces pertes ont fait semblant de construire…

Bien à vous. H. Dumas

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Dieu sait qu’ils se la pètent.

C’était quelques années, avant « la guerre des boutons », nous avions leur âge, dix à douze ans, une histoire circulait dans la cour de l’école :

« Le facteur passe devant Toto qui est assis sur le bord du trottoir où le caniveau retient une eau stagnante. Il a les mains dans la boue et à côté de lui des petits personnages qu’il façonne et fait sécher au soleil.

Le facteur salue Toto :

  • Bonjour Toto, que fais-tu ?
  • Tu le vois bien, je prends de la merde dans le caniveau et je fais un personnage.
  • Ah bon, et c’est qui ton personnage ?
  • Un facteur…

Malaise. Le facteur poursuit sa tournée, il arrive chez le boucher et offusqué lui raconte l’histoire.

Le boucher va voir Toto.

  • Bonjour Toto, que fais-tu ?
  • Tu le vois bien, je prends de la merde dans le caniveau et je fais un personnage.
  • Ah bon, et c’est qui ton personnage ?
  • Un boucher…

Le boucher n’en revient pas. En retournant à sa boucherie, il croise les gendarmes. Il leur dit :

  • Toto est vraiment un sale garnement.
  • Ah bon, pourquoi ?

Le boucher raconte ce que Toto lui a dit, ainsi qu’au facteur.

Les gendarmes s’arrêtent devant Toto et lui disent finement :

  • Salut Toto, que fais-tu ?
  • Vous le voyez bien, je prends de la merde dans le caniveau et je fais des personnages.
  • Ah bon et ce sont qui tes personnages, des gendarmes ?
  • Non, je n’ai pas assez de merde pour ça… »

La fin de l’histoire nous tirait des larmes de rire intarissables.

Toto était le précurseur de mai 1968, sans doute. Je ne sais pas si cette histoire est toujours en vigueur dans la cour des écoles, je ne sais même pas s’il s’y raconte toujours des histoires de Toto.

Pourtant il faudrait. Ce serait salutaire et bon signe. Il y aurait beaucoup à fabriquer sur le bord du trottoir, et probablement pas assez de matériaux.

D’abord des agents fiscaux, des DG de Bercy, de ces hommes ou femmes qui se la pètent dur et qui nous ont concocté 3 000 milliards de dettes. Que notre vie et celle de nos enfants ne suffiront pas à payer.

Et pour corser le tout et dissimuler leur forfaiture ils ont installé la terreur fiscale et poursuivent d’honnêtes entrepreneurs en les taxant de « fraudeurs fiscaux ».

Ils nous dressent les uns contre les autres, attisent nos jalousies naturelles, cherchent le chao, la guerre, espérant effacer leurs délits.

Ensuite des magistrats. En voilà qui se la pètent très dur.

Et pourtant, partout dans le monde les exemples fourmillent de leur coreligionnaires qui condamnent, enferment, tuent aux ordres de pouvoirs délirants.

Comment font-ils pour se croire différents, alors qu’ils sont les mêmes ? Sans aucune liberté, armes du pouvoir, exécutants serviles de celui-ci, qu’iIs partagent ou non ses idées politiques. Ils devraient se demander si le pouvoir peut ne pas être délirant, au moins.

L’idée de justice ne les effleure pas un seul instant. Ils ne vivent que pour l’ordre, et pourtant l’ordre est rarement juste.

L’air des salles d’audience est irrespirable, chargé de mensonge, d’hubris, d’hypocrisie et de pompe vulgaire. Ils y sont comme des poissons dans l’eau.

Il y aurait des exceptions ? Téléphonez-moi que je vienne voir, ça me redonnera le gout de vivre…

Des élus ?

Bien sûr que non. Ils sont eux-mêmes sur le bord du trottoir et fabriquent à longueur de temps des figurines de leurs collègues. Malheureusement cela ne fait rire personne.

Hélas point de mai 68 à l’horizon. L’époque n’est pas à la rigolade, à la quête de liberté, bien au contraire.

Aujourd’hui Toto serait envoyé en Sibérie.

Bien à vous. H. Dumas

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L’immobilier neuf : langue de bois et gueule de bois.

Ce qui est étonnant dans le cas de l’immobilier neuf, ce n’est pas que les ventes aient chuté de 50%, c’est qu’il resterait – mais ce n’est pas sûr — encore 50% d’acheteurs.

Langue de bois :

Les taux d’intérêts sont-ils les responsables de la catastrophe ? Oui, sans doute un peu, mais à la marge.

Le problème est beaucoup plus profond, il est sociétal et structurel.

L’immobilier neuf est une chaine d’irrespect pour la propriété privée, qui a la prétention de vivre de la vente de propriétés privées !!! C’est ce paradoxe qui explique le final.

L’irrespect de la propriété privée trouve sa source dans la philosophie ambiante qui hait le capital, sans même comprendre ce qu’il est et à quoi il sert.

Or, l’immobilier en étant le symbole le plus immédiatement visible, chacun est satisfait de le sentir haï.

La base de cette haine est donc politique, au sens large défini ainsi par Chat GPT : « En résumé, le mot “politique” est un terme polyvalent qui peut faire référence à des activités, des idées, des relations de pouvoir et des processus de décision liés au gouvernement et à la gestion des affaires publiques. »

Dans un premier réflexe, les hommes de l’Etat vont donc taxer en priorité la propriété privée. Taxation lourde qui va s’ajouter aux frais d’entretien et de copropriété pour générer des charges pérennes pratiquement équivalentes à un loyer, même supérieures dans le cas d’un loyer HLM. D’où l’inutilité objective d’acquérir un logement pour les personnes modestes que sont la plupart des Français.

Dans un deuxième temps, les hommes de l’Etat ont compris le poids que représente la propriété privée dans l’esprit des hommes et dans leur organisation. Ils ont réalisé que par ce biais ils pouvaient maîtriser les esprits, donc les votes.

Ils se sont assuré la maîtrise du foncier à travers les documents d’urbanisme dont ils détournent allègrement l’esprit pour en faire un outil de contrainte excluant toute autorisation de construire sans leur bénédiction.

Avec ces documents ils peuvent aussi fixer les zones constructibles, leur densité, leur destination. C’est-à-dire que ce sont eux qui modèlent la croissance — ou l’excroissance — de la cité et sa direction.

Mais ils peuvent aller encore plus loin. Ils dévalorisent artificiellement les zones qui les intéressent, ils installent un droit de préemption qu’ils maitrisent, et ils volent, avec la bénédiction de la justice, les propriétaires de foncier.

Pour finir en beauté, ils modulent architecturalement et sociologiquement les permis de construire qu’ils délivrent, qui de ce fait n’ont plus pour objectif de satisfaire les clients acquéreurs mais les intérêts électoraux des hommes de l’Etat.

Evidemment les opérateurs, qui se foutent de leurs clients comme d’une guigne, se soumettent à ces diktats.

In fine : le marché n’existe plus. Le choix préférentiel de l’emplacement, de la qualité, qui normalement doit guider l’acquéreur, a été remplacé par la volonté et l’intérêt politique des hommes de l’Etat. Les acquéreurs n’achètent plus un bien immobilier mais un permis de construire, un document administratif.

Pas de marché, pas de client : des assujettis.

Les acquéreurs d’immobilier neuf sont assujettis aux caprices électoraux des hommes de l’Etat. C’est en cela que le prêt à taux presque zéro est leur unique moteur, qui souvent ne suffit pas à rattraper le prix payé à l’achat lors de la revente, sauf s’ils font partie des privilégiés dont 30 à 40% du prix de leur appartement a été payé par les autres copropriétaires sur contrainte des hommes de l’Etat.

La disparition du marché de l’immobilier neuf au profit d’une « Trabannisation » affligeante a pu donner l’impression d’une activité soutenue, c’était un leurre.

En effet, ce marché a été soudain accessible à une catégorie de clientèle n’ayant pas les moyens réels d’y accéder, mais cela au prix de difficultés de vie importante pour cette clientèle, d’une catastrophe architecturale et environnementale nationale qui fera passer à terme Sarcelles pour un incident mineur. Aussi d’un coût astronomique pour le budget collectif du pays.

Tout cela est-il bien ou mal ? Je ne prendrai pas position à ce sujet. Le bien et le mal sont si volatils et si temporels quand il s’agit d’opinions. Ce sont des émotions, laissons cela aux poètes… que ne sont ni les promoteurs, ni les hommes de l’Etat, ni les accédants à la propriété quand ils signent leurs engagements à vie.

Conclusion : la crise de l’immobilier ? La sortie n’est pas pour demain…

Bien à vous. H. Dumas

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Le sparadrap du capitaine Haddock !

Le sparadrap du capitaine Haddock !

Alors qu’il venait d’être désigné comme candidat à l’élection présidentielle à l’issue de la primaire de son camp, François Fillon avait répondu à Alain Juppé, qui célébrait « le modèle social français », que celui-ci n’existait pas. Autrement dit qu’il était mort. Dès le lendemain, chapitré par Bernard Accoyer, Fillon se dédisait et renvoyait le remplacement de ce modèle aux calendes grecques. Les amateurs de Tintin évoquent lors de tels épisodes le sparadrap du capitaine Haddock.

Le « modèle social français » colle en effet aux doigts de la classe politique française. Rien d’étonnant : les prestations sociales dans notre pays représentent la moitié des dépenses publiques. Aucune politique alternative n’est possible sauf à réduire drastiquement les dépenses sociales. En l’état, aucun parti politique ne le propose. Nous allons donc continuer notre chemin de croix, avec des soulèvements successifs des diverses catégories mécontentes, jusqu’à ce qu’enfin une de ces jacqueries se transforme en révolution. Mais celle-ci ne sera pas la révolution des actifs. Il n’y en a plus assez. Ce sera la révolution des ayants droit.

Au terme d’inévitables épisodes dramatiques, lasse de défendre des avantages qui n’en sont plus, la population cherchera un homme fort et inévitablement le trouvera. Il serrera la vis de tout le monde, à l’exception de ses affidés, et vogue la galère. Ce scénario est celui de la révolution française et de toutes les révolutions du même type. Il fait partie des constantes historiques. Pour y échapper, il n’y a qu’une solution : la réforme. Tout le monde a le mot à la bouche, mais de là à passer à l’acte, il y a un abîme. Celui qui sépare les volontaires et les velléitaires.

Aujourd’hui, en France, la population est velléitaire. Pourquoi ? Parce qu’elle ne va pas si mal que cela. Il y a pourtant 25 millions de Français qui ne s’en sortent pas, mais avec la débrouille, ils s’en sortent quand même. Plutôt mal, évidemment. Mais il y aura toujours un Mélenchon quelconque pour les aider à se défouler. Ils vivront d’expédients, mais sans mourir de faim. Rappelons que la famine a joué un rôle décisif dans la révolution de 1789.

La seule chance sérieuse de réforme est l’Europe. Elle est aujourd’hui vouée aux gémonies par un nombre croissant de Français qui ne voient en elle qu’un facteur de mesures attentatoires à la liberté, sans parler de son coût que des éditorialistes peu informés brandissent à l’envi alors que nous ne laissons que 9 milliards à la caisse commune européenne. Il est vrai qu’en France on a une façon assez particulière de compter, puisque la SNCF par exemple se vante de faire des bénéfices alors qu’elle reçoit 19 milliards de subventions.

A ce stade de dévoiement du débat politique, les bras vous en tombent. Si l’on peut faire gober n’importe quoi au peuple, on n’est plus en démocratie. Si l’on peut réduire l’échange public d’idées à quelques plateaux télévisés où l’on retrouve jour après jour les mêmes cachetonneurs, il n’est pas possible d’espérer quelque lumière. Comme le disait Coluche, « à la télévision ils ne peuvent pas dire la vérité, il y a trop de gens qui regardent ». Pourtant, il y a dans ces débats des journalistes intelligents et informés – j’en connais – qui pourtant se taisent quand ils devraient parler. Ils illustrent en fait la formule bien connue selon laquelle il y a deux catégories de journalistes, ceux qui la ferment et ceux qui sont au chômage.

Les lois qui mettent la Sécurité sociale en concurrence et rendent donc au peuple sa liberté de choix et son aisance financière figurent au Journal officiel. Il suffit de les appliquer. Ceux qui le font se heurtent à des magistrats qui leur disent que ce qui est écrit n’est en fait pas écrit, en raison du caractère surnaturel de la Sécurité sociale. Cette disparition de lois écrites est un phénomène physique qu’on ne s’explique pas si l’on n’est pas soi-même imprégné de la mystique sociale. Il est plus facile d’être canonisé que mentalement libéré de la Sécu !

La réalité va pourtant s’imposer. Il suffit pour cela qu’un nombre suffisant de Français dignes de ce nom, c’est-à-dire épris de liberté, usent de leur droit et fassent front aux actes d’intimidation des caisses de sécurité sociale, en attaquant leurs responsables en extorsion. Les articles du code pénal punissant celle-ci sont de nature à dissuader tous ceux qui pratiquent ce sport dangereux. Surtout quand ils se croient protégés de la loi par ceux qui sont censés la faire respecter !

La foule se meut lentement. Nous avons permis à un demi-million d’entrepreneurs de sauver leur entreprise en s’assurant librement. La performance est belle, mais incomplète. Il faut aussi libérer la foule des salariés. La lutte désormais est entre le mouvement et l’immobilisme. Même dans les dictatures sanglantes, des hommes et des femmes luttent pour leur liberté. Alors pourquoi pas en France ?

Claude Reichman

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Ouf !

L’unisson est rassurant, souvent hypocrite, parfois démagogique. Toujours soporifique.

Les dissonances sont donc la plupart du temps bienvenues. Même Mozart les a mises en avant. L’inconvénient, c’est la cacophonie.

La vie politique passe malheureusement à la vitesse de l’éclair d’un extrême à l’autre, de la cacophonie à l’unisson, de la polémique à l’ennui. À l’aune des intérêts passagers de ceux qui la pratiquent.

La constitutionnalisation du droit à l’avortement (que l’on appelle enfin par son nom plutôt que par un acronyme apaisant) est de cette nature.

La cacophonie, c’était pour la Loi Veil. La seule qui méritait un débat et un vote.

L’ennui, c’est pour la constitutionnalisation de la loi Veil : inutile et démagogique.

Mais l’essentiel est accompli. Tout le monde est content, rassuré après la bouffée de peur ressentie par 66 millions de Français, des beaux quartiers jusqu’aux banlieues, saisis par les foucades d’un parti républicain américain supposé, sous l’emprise de Trump, faire la loi en France et mettre en péril un bien commun précieux.

L’événement, tant il est insignifiant dans un pays laïque et fier de l’être, aurait pu passer sous silence, s’il n’avait été amplifié par une presse affriolée par quelques députés en mal de célébrité.

L’enjeu était ailleurs. Pour le législateur, l’essentiel n’est jamais à rechercher dans l’impact de la loi votée. Il est dans ce que l’on devra en dire.

Pour le gouvernement et la majorité, la loi est « historique », non pas pour le droit qu’elle accorde aux femmes mais parce que la France est le premier Etat dans le monde à avoir voté un texte constitutionnel sur le sujet. Peu importe qu’il soit utile ou inutile, intelligent ou imbécile. Il est historique pace qu’unique.

Pour la gauche, c’est une victoire – puisque c’est elle qui l’avait proposé – et qu’ainsi elle s’inscrit comme le parti de la liberté des femmes qui, jusqu’à présent, lui était disputé au nom de Simone Veil. On peut ainsi évoquer les mannes de Gisèle Halimi et démontrer à tous que sans la gauche, il n’est pas de progrès sociétal. Même si l’initiative du droit à l’avortement revient au seul Valéry Giscard d’Estaing.

Pour le RN, c’était le seul moyen de faire oublier son opposition virulente à la tête de manifestations familiales d’où les préoccupations électorales n’étaient pas plus étrangères hier qu’aujourd’hui.

Pour la droite qui s’accroche à n’importe quelle aspérité pour éviter la dégringolade, c’est la fin de sa ringardise.

Et tout cela fait un texte vanté par tous comme la preuve de la victoire d’un peuple acharné à se persuader que sa liberté est en danger.

Relayée par une presse extatique, la modification constitutionnelle apparaît d’ores et déjà pour ce quinquennat comme un succès gaulois sans précédent, qui sera dignement célébré par les druides d’un parlement unanime dès l’aube du 6 mars prochain.

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Henri DUMAS vérifié par…COLETTE, Yves GUYOT et diverses personnes ou Le choc des mots, le poids des impôts !

Henri DUMAS vérifié
par…COLETTE, Yves GUYOT
et diverses personnes
ou
Le choc des mots, le poids des impôts !
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QUESTIONS :
1-Les procédés du Fisc sont-ils comparables à des actes de guerre ou de brigandage ?
2-Henri DUMAS est-il le premier Français à avoir soutenu pareille thèse ?
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AFFIRMATIONS :
Henri DUMAS. “J’accuse le ministre Le Maire et son factotum Fournel de meurtre à mon encontre et de génocide à l’encontre des Français”. (Billet publié sur le blog : “Témoignage Fiscal”, le 7 septembre 2023) :
“J’accuse le Ministre Le Maire et son factotum Fournel de meurtre à mon encontre et de génocide à l’encontre des Français. (…) Depuis vingt ans, la bande de pillards qu’ils dirigent aujourd’hui, tue, harcèle, terrorise, torture, le Français ordinaire que je suis et tous mes frères de misère. Qu’ils aient, comme les Hutus au Rwanda, les Turcs face aux Kurdes ou encore les Azerbaïdjanais face aux Arméniens, une majorité dans notre pays pour piller ceux qui prennent des risques et produisent ne change rien à la chose.”
Jérôme FOURNEL. Citation directe en injure publique devant le Tribunal Correctionnel de Paris (1er décembre 2023) :
PAGE 9 :
“La volonté de nuire à Monsieur FOURNEL est patente. La partie civile se voit qualifiée de “factotum” coupable de “meurtre”, de “génocide”, de “torture”, ou encore de dirigeant d’une “bande de pillards” qui “tue, harcèle, terrorise, torture”. Elle fait également l’objet d’une comparaison injurieuse avec des situations notoires de génocide, d’occupation militaire ou d’exactions. Enfin Monsieur FOURNEL est qualifié de “sauvage”, de “fou”, de membre d’une “engeance prétentieuse, donneuse de leçon, qui ne vaut rien…” Il s’agit d’une accumulation d’injures totalement outrageantes et gratuites, qui dépassent de manière évidente le droit de critique envers l’administration fiscale et ses représentants et ne sont utiles à aucun débat.”
Commissariat de Police de Sète. Audition de Henri DUMAS (6 décembre 2022, à 14H30). Procès-verbal n° 00695/2022/005407 :
PAGE 5 :
“QUESTION : Vous faites un comparatif de l’agent des impôts avec un agent de la Gestapo. Vous pensez vraiment que l’on peut comparer les pratiques des agents des impôts en 2022 à ceux que nous avons connu pendant l’occupation de la seconde guerre mondiale ?”
*****************************
ILLUSTRATIONS :
1-EPIDEMIE, EXECUTION CAPITALE, TACTIQUE MILITAIRE et GUERRE TRIBALE :
COLETTE. Premières Parisiennes. Théâtre Marigny : L’Ecole des Contribuables. (Feuilleton dramatique, publié à la rubrique : “Le Théâtre”, dans Le Journal (N° 15120) du dimanche 11 mars 1934, page 6). Le texte entier figure au tome I du recueil : La Jumelle Noire. Une année de critique dramatique (Paris, J. Ferenczi, 1934).
[Extraits de la colonne 1] :
“Concurrence redoutable aux sujets immémoriaux de rire comme le cocuage et la scatologie, voici que le fisc, ses caprices et sa malfaisante rigueur enrichissent le théâtre comique. Plus un péril grandit, plus le rire y trouve son compte. En temps de peste, il y eut des farces jouées par de faux pestiférés, Louis Verneuil et Georges Berr n’hésitent pas à nous montrer, dans leur nudité déchirée, des contribuables de théâtre qui nous ressemblent par la coupable et gémissante ignorance, les essais impuissants de dissimulation. C’est grâce à nous tous que L’Ecole des Contribuables est drôle. Mais je rends justice aux deux collaborateurs qui surent accommoder nos restes.
[…]
Fromentel, contrôleur des contributions, a marié sa fille à Gaston Valtier, oisif, aimable et fortuné, qui voit fondre sa fortune en quelques mois, comme tout le monde. Sur le premier acte, Fromentel plane, formidable et redouté, bourreau intègre du moindre contribuable, récupérateur sans merci. Sa fille a des dettes, son gendre se laisse vivre : il intervient avec rigueur, et ne montre un peu d’abandon amical que pour Giroux, son adjoint, ancien amoureux discret de sa fille Juliette. Or, nous savons qu’un amoureux discret, au théâtre, ne se décourage jamais…
Valtier, révolté, accepte-pensiez-vous qu’il y fallait si peu de compétence et d’entraînement ?-de diriger une agence, L’Ecole des Contribuables, où Peau-Rouge contre Peau-Rouge, on enseigne au scalpé à devenir scalpeur.”
L’agence prospère scandaleusement. Fromentel, vu sa qualité de beau-père de Valtier, est révoqué. Il passera à l’ennemi, et mettra sa ruse profonde et sa virtuosité au service de l’agence vengeresse.” […]
************************************
2-PILLAGE :
Yves GUYOT. Les Principes de 89 et le Socialisme. (Paris, Delagrave, 1894)
[Extraits des pages 202 et 203]
“Les socialistes de bonne marque, comme nous en voyons dans certains Conseils municipaux, ne se donnent même plus la peine de colorer leurs demandes de certains prétextes hypocrites ; ils disent hautement, conformément du reste aux doctrines que leur prêchent les marxistes, qu’il s’agit de marcher au pillage par tous les moyens, légaux ou illégaux, selon les moments et les circonstances, et que toute prise, sur la société capitaliste par un membre du Quatrième Etat, est de bonne guerre. Ils ne considèrent pas l’impôt comme destiné à pourvoir aux services généraux de la nation, mais comme un instrument de domination et un moyen d’acquérir la richesse.
Dans la Rome conquérante, l’impôt était l’exploitation des peuples conquis par leurs conquérants. Sous le régime de l’absolutisme royal, l’impôt était l’exploitation du peuple par le roi.
Sous le régime féodal, l’impôt était l’exploitation des classes opprimées par les classes oppressives.
Les socialistes, dont nous reconnaissons la logique dans la régression, veulent rendre à l’impôt son caractère de tribut : c’est le pillage régularisé, légalisé, avec la complicité, lâche ou naïve, de ceux qui doivent en être victimes, et, par son moyen “faire rendre gorge” à tous ceux contre qui ils ont déchaîné l’envie des moins riches ou des plus pauvres. Ils braquent contre eux une loi comme une escopette. De justice dans l’impôt, ils n’ont cure ; et dans leur ignorance et leur mépris des faits, ils ne se sont même pas donné la peine d’étudier les moyens fiscaux de faire rendre le plus possible à l’impôt sans en tarir la source. Dans leur brutalité stupide de pillards, ils vont jusqu’à supprimer la richesse pour en obtenir plus.”
*********************
3-TORTURE et VOL :
Stéphane LAUZANNE. “Protéger l’Epargne, c’est bien ; ne pas la dégoûter, c’est mieux.” Article publié dans : “L’Avenir. Journal de l’Ariège, paraissant le jeudi et le dimanche”. (54e Année, n° 4351, jeudi-dimanche 3-6 janvier 1929)
PAGE 1, extrait des colonnes 2 et 3 :
“Si vraiment aujourd’hui l’Etat a compris sa faute-une faute qui n’est pas loin d’être un crime-qu’il la répare en jetant à la vieille ferraille son appareil de torture fiscale ! Qu’il mette un plafond à ses exactions et ses extorsions !”
**************************************
4-VOL et PILLAGE :
Charles LESCOEUR. Pourquoi et comment on fraude le Fisc. Les Impôts sur les Successions et sur le Revenu. (Paris, Bloud et Cie, 1909)
[Extrait des pages 268-269]
“Notre dernier mot sera pour déplorer que l’on ait pu en venir peu à peu, grâce à une fiscalité qui, loin de reconnaître ses abus, les aggrave sans cesse, à un point où des savant impartiaux, qui connaissent l’immense étendue des besoins de l’Etat et s’ingénient à y pourvoir, peuvent, à propos d’impôts nouveaux, parler de “vol”, de “pillage”, de “piraterie”, de “confiscation”, de “brigandage rappelant les pratiques des seigneurs du Moyen Age”, sans que de tels mots paraissent déplacés, et se demander si de telles lois nous obligent, s’il est moralement permis de s’y soustraire ; à un point où les plus honnêtes citoyens peuvent rechercher, sans que leur patriotisme les arrête, quels moyens licites leur restent de mettre leurs biens hors des atteintes du fisc, et même se poser, sans que leur conscience proteste, la question de savoir quelles fraudes ils pourront employer pour sauver de la spoliation le patrimoine qui assure leur existence et qu’ils voudraient transmettre à leurs enfants.”
*************************************
5-Comparaison avec la GESTAPO :
Question de M. MOSCOVITCH à M. le Préfet de la Seine sur les perturbations causées à l’industrie et au commerce parisiens par les exactions et les procédés employés par les brigades polyvalentes.
[Publiée dans le : Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris. Débats des Assemblées de la Ville de Paris et du Département de la Seine. Conseil Municipal de Paris, 3e Session extraordinaire de 1950, Séance des jeudi 6 et vendredi 7 juillet 1950]
[PAGE 604, extraits des colonnes 1, 2 et 3]
[…]
“Effectivement, les contrôleurs arrivent souvent à huit ou neuf avec des valises vides. Ils emportent tous les papiers, même personnels. Toute activité est ainsi paralysée par l’absence de toute pièce comptable pendant, parfois, plusieurs semaines. Des commerçants ont dû fermer boutique. Aucun inventaire n’est fait des papiers ou documents emportés. Ils sont rapportés avec le montant de la somme à payer, sans aucune explication.
Les contrôleurs agissant en dehors des règles normales, toute discussion est impossible et serait d’ailleurs inutile. Les vérifications, perquisitions plutôt, et enlèvement des papiers se font souvent en dehors de la présence des contribuables. Parfois, au contraire, les contrôleurs s’installent, exerçant une véritable contrainte morale pour obtenir une signature. Chez un commerçant de Paris, ils sont restés trois semaines (sept hommes dans un petit magasin) jusqu’à ce que le commerçant, excédé, ait cédé et signé.
[…]
Je ne veux pas revenir, Monsieur le Préfet, sur l’excellente et fort nourrie intervention de mon ami M. Frédéric-Dupont à la tribune de l’Assemblée, ni sur les réponses qui y ont été apportées par le Gouvernement, mais j’estime, d’une part, que ces procédés, désavoués par la quasi-unanimité des exécutants mêmes, jettent une perturbation et un trouble dans le travail de commerçants parfaitement honorables et qui sont, qu’on le veuille ou non, les pères nourriciers de l’Administration et de l’Etat, et que, d’autre part, ces méthodes déshonorent le régime lui-même , car elles semblent relever de celles employées par la Gestapo, de mauvaise mémoire.
Or, ces méthodes sont bien en contradiction avec celles qui ont toujours fait notre fierté et en même temps notre force.
Je vous demande, Monsieur le Préfet de la Seine, d’être l’interprète du Conseil municipal de Paris auprès du Gouvernement pour lui dire combien nous ressentons péniblement cette atteinte à la dignité humaine ainsi qu’à l’ordre républicain, combien nous exprimons de réserves quant à l’efficacité de pareilles méthodes, combien nous sommes désireux de voir aboutir une réforme fiscale qui, en simplifiant le système des impôts, pourra permettre à l’Etat de soutenir ses intérêts légitimes, tout en assurant aux citoyens et aux travailleurs de ce pays la sauvegarde de leurs droits imprescriptibles et qui datent de la Déclaration des droits de l’homme.”
[…]
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Trahison !

Il fut un temps, pas si lointain, où il n’était pas mal porté de se prétendre bon français tout en collaborant avec un régime fasciste.

À leur crédit, les Vichystes pouvaient avoir peur. La France avait été vaincue et l’occupant affirmait sa puissance. Les Vichystes étaient lâches et, parce que lâches, excusables.

Nos Poutiniens d’aujourd’hui n’ont même pas l’excuse de la lâcheté. Sans vergogne, ils trahissent, anticipant, sans se battre, la victoire de l’ennemi. Par opportunisme, par bêtise, par intérêt ou par mauvaise foi pour régler son compte à un autre ? Peu importe.

Il fut un temps, pas si lointain, où la délation n’était qu’un exutoire. Ceux qui l’ont pratiquée croyaient avoir le Droit pour eux. Mais aussi l’excuse de la souffrance, et celle de la vengeance.

Peut-on, pour autant, cautionner la délation ? Evidemment non.

Le Poutinien n’en constitue pas moins pour la France une menace de mort. Il contribue comme complice à mettre notre pays et l’Europe sous le joug de celui qui nous a désignés comme ses ennemis définitifs et irrémédiables. Il fait commerce avec l’ennemi.

Les Poutiniens sont des traîtres qui ne risquent rien.

Il faut donc, sans jouer les délateurs, instruire leur procès, publiquement.

L’occasion nous en est fournie. Ce sont les élections européennes.

Et au moins, cher lecteur, par pitié, ne fais pas « Pfutt » ! Je ne suis pas gâteux.

Réfléchis.

Malgré tous ses défauts, réels ou ceux dont on l’affuble, il n’existe pas d’autre rempart que l’Europe contre la contagion de l’autoritarisme antidémocratique qui répand son virus mortel partout dans le monde. En Hongrie, en Italie, avec des tentatives en Suède et en Allemagne sans parler de la France où il sévit à droite avec un populisme renforcé et à gauche avec une idéologie dépravée par l’islamisme.

Même les États-Unis n’y échapperont pas avec Trump à nouveau aux affaires.

Poutine attend dans l’ombre, patiemment, la dislocation de l’Europe pour la mettre à sa merci et, sous l’œil bienveillant de Pékin, pour imposer sa loi de haine anti-occidentale.

Si Trump croit pouvoir s’en moquer grâce à la puissance de son pays, la riposte est pour nous impossible. Seuls, nous sommes trop faibles. Il n’y a que l’Europe pour nous offrir la base de la reconquête.

Ou nous serons une nation vassale ou nous serons un pays libre en fonction du choix que nous ferons soit en faveur d’une Europe libre et indépendante, soit d’une Europe inféodée à Poutine.

On connaît les deux listes complices de Poutine.

On sait déjà qui s’est soumis et qui résiste.

L’enjeu de cette élection, c’est notre survie.

Reste à prouver que la démocratie n’est pas un vain mot.

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Lettre ouverte à Dupont-Moretti

Monsieur le Ministre,

Pour le confort de l’écriture je vais vous appeler DM, n’y voyez aucune familiarité ni manque de respect

Nous nous connaissons. Enfin, je vous connais. J’étais à la 17ème, poursuivi en diffamation toujours par les mêmes escrocs, quand vous plaidiez pour Henri Guaino.

Une plaidoirie désespérée mais cohérente que votre client avait lui-même sabordée lors de son droit au dernier commentaire.

Il me parut alors nettement que vous êtes intelligent. Mais, surtout et bien plus, que vous avez tout compris. Bien plus donc, parce que l’intelligence est assez répandue et en avoir n’est ni un exploit ni suffisant. Par contre, tout comprendre est lié au hasard des situations qui nous sont données de rencontrer, des analyses que nous en faisons, des motivations qui nous animent, de notre humanisme, de notre caractère et de sa maîtrise.

Le fait que vous ayez tout compris et que vous ne disiez rien me trouble, ou plutôt que vous ne disiez pas la vérité que vous connaissez parfaitement.

Par exemple

Le Front National, maintenant RN vous fait peur. De mon point de vue à juste titre.

Cependant vous n’ignorez pas qu’il n’est que l’aboutissement de la politique pratiquée par ceux que vous côtoyez, et je ne vous entends rien dire à ce sujet.

Le RN n’est rien d’autre que la confirmation officielle, sans complexe, des turpitudes de la classe politique depuis cinquante ans.

C’est à dire : le corporatisme outrancier, le pillage au nom de l’intérêt du plus fort, l’Etat définitivement transformé en outil au service de ses amis, le repli identitaire, la délation comme lien social, la justice en relais justificatif de la force, les boucs-émissaires sacrifiés en écran politique, tant de choses dont on connaît les tenants et les aboutissants.

Tant de choses pratiquées à grande échelle, cachées derrière des logorrhées de formules faussement chiffrées, tant de pillages et de viols moraux pratiqués par Bercy, tant de mépris pour les hommes et pour leur conscience que l’avènement naturel d’une maffia décomplexée à la tête de ce type d’organisation de notre nation est logique.

Le RN est la suite évidente des politiques passées et non une fantaisie anachronique de la volonté populaire. Faire semblant de s’en étonner et en reporter la responsabilité sur la population est le fait d’hommes de l’Etat crapuleux. J’ai du mal à vous imaginer adhérant à cette crapulerie de l’histoire.

Pourquoi DM, sachant tout cela, vous n’êtes pas celui qui exige le retour à la constitution, la vraie, celle des articles de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ?

Comment pouvez-vous permettre que vos procureurs insultent la justice en couvrant les pillages et les meurtres économiques journaliers de Bercy, sa banqueroute frauduleuse, sa pyramide de Ponzi qui voit cette boutique emprunter encore et toujours pour payer ses précédents emprunts, jouer avec notre capital commun et le perdre obérant ainsi notre présent et l’avenir de nos enfants ?

Comment pouvez-vous vous taire alors que vous avez tout compris et connaissez la fin ?

Et oui, figurez-vous DM que pendant que je subis stoïquement diffamations et insultes de la part de la majorité de vos procureurs, alors que la majorité de vos juges regarde ailleurs, je pense à vous, et je me dis : partira-t-il à Londres avant le 18 Juin, que je l’y rejoigne ?

Je pense être capable d’y concocter pour vous les phrases codées genre « les bananes sont mûres »

Bien à vous. H. Dumas

PS:

Vous le savez DM, il n’y a qu’un seul ciment collectif possible : la confiance, qui ne peut exister que par : la transparence.

Or, internet apportant la transparence, il ne tient qu’à vous d’installer la confiance.

Je vous propose la suppression de tous les impôts et taxes.

Leur remplacement par une cotisation volontaire… mais publique.

Le résultat sera spectaculaire et Bercy pourra être alors transformé, à juste titre, en musée de l’horreur fiscale.

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Français, choisissez la liberté !

Français, choisissez la liberté !

Les crises se succèdent en France, marquant l’incapacité du pouvoir à régler les problèmes du pays. Les agriculteurs succèdent aux banlieues, qui succédaient aux gilets jaunes. Les salariés ne tarderont pas à entrer dans la danse. Tout le monde aura dansé, aucune difficulté n’aura trouvé de solution. Mais enfin, que se passe-t-il chez nous ? vont se dire bien des Français. Sur les plateaux de télévision, on n’aura pas davantage compris les évènements. Bref, on est dans le noir.

Pourtant la crise française peut s’expliquer aisément. Un pays moderne a certes des institutions complexes, car elles doivent permettre au pouvoir de résoudre des difficultés qui demandent de la part des acteurs publics une certaine technicité. Mais n’exagérons tout de même pas. Il y a, dans notre pays, comme dans tous les autres du monde occidental, des diplômés de l’enseignement supérieur qui sont capables de résoudre n’importe quel problème du monde moderne. Pourquoi les politiciens n’arrivent-ils pas à en faire autant ?

La réponse est tragiquement simple. On a mis à la tête de nos pays des jeunes gens (certains déjà devenus vieux) qui n’ont aucune expérience de la vie. Dans le monde romain existait le cursus honorum, parcours balisé qui menait les meilleurs d’une fonction à une fonction plus élevée et dotait les élus d’une expérience sans égale. En France, la troisième et la quatrième République fonctionnaient ainsi. Elles se sont l’une et l’autre mal terminées par la faute des chefs suprêmes. Car le processus de sélection s’arrêtait au moment où il fallait choisir le responsable ultime. Là, c’était un jeu de quilles. Il s’agissait plus de démolir les candidats au pouvoir que de choisir le meilleur. On a donc eu le plus mauvais.

Les hommes d’Etat sont rares. Il y faut de la culture et une vision. C’est ce qui nous a manqué depuis qu’il y a près de quarante ans la France a choisi, avec les autres Etats de la Communauté, de créer un marché intérieur, c’est-à-dire de supprimer toutes les frontières entre les Etats européens. Les conséquences allaient être évidentes en ce qui concerne nos institutions nationales. Elles allaient, les unes et les autres, se trouver en concurrence. Chacun sait que dans ce type de situation un tri sévère s’opère. Les institutions les moins performantes disparaissent au profit des plus efficaces. La France a cru qu’elle pouvait à la fois faire l’Europe du marché intérieur et conserver les institutions qui le niaient. Le résultat, nous le voyons aujourd’hui, est catastrophique pour notre pays. L’économie est exsangue, les hôpitaux sont dévastés, l’enseignement sombre dans la médiocrité, et tout le monde est mécontent. Tout cela parce qu’on a refusé avec horreur l’idée de concurrence.

Le refus le plus spectaculaire, et qui est finalement la cause de tout, est celui de mettre en concurrence la Sécurité sociale. Le traité européen de l’Acte unique, signé en 1986, prévoit que la Sécu, comme toutes les autres activités, serait mise en concurrence à partir de 1993. La France a mis toute son énergie à empêcher cette échéance. Or celle-ci était la condition de la survie de nos entreprises et du bien-être de nos citoyens, car les autres pays de l’Union respectaient (plus ou moins bien) cette disposition, qui les mettait en position avantageuse par rapport au nôtre dans la compétition internationale. Tranchons le mot : la France s’est suicidée pour sa Sécu !

Je suis bien placé pour en parler, car je me suis consacré à lutter pour l’application en France des dispositions européennes. Combat très difficile car mené non seulement contre les politiciens français et l’administration, mais contre la justice qui en l’occurrence n’a pas mérité son nom puisqu’elle a violé les lois sans le moindre scrupule. Plus de 500 000 Français ont pu, grâce à notre lutte, sauver leur entreprise en échappant à l’URSSAF et aux autres caisses sociales. Mais il reste encore trop de prisonniers de la Sécu. Ils n’ont pas osé se libérer. Il faut maintenant une grande libération nationale. Nous allons la mener. J’espère simplement que les Français se souviendront que le premier mot de la devise de la République est « liberté » !

Claude Reichman

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Henri DUMAS vérifié par…Alfred NEYMARCK ou “Au Capitaliste Inconnu” (encore un dépôt de gerbe !)

Henri DUMAS vérifié
par…Alfred NEYMARCK
ou
“Au Capitaliste Inconnu”
(encore un dépôt de gerbe !)
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TRIPLE QUESTION : Unique objet en France de tous les ressentiments, le capitaliste, que personne ne plaint ni ne célèbre, doit-il être considéré :
1-comme le défenseur d’une théorie bien précise (à savoir, celle du capitalisme) ?
2-comme celui qui revendique la suprématie de la chose économique sur toute autre considération philosophique ?
3-ou encore, comme celui qui applique et fait sienne, dans le domaine très circonscrit de l’économie, la notion universellement admise, car indispensable à la vie, de : “capital” ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Affaire Dumas c/Fournel : Conclusions (Tribunal Judiciaire d’Arras, Chambre correctionnelle, audience du 27 juin 2023).
PAGES 18 et 19 : “Il reste à démontrer, au-delà du choc moral destructeur de cette violence fiscale sa stupidité économique. Elle doit pour s’épanouir et obtenir l’adhésion de la population, dévaloriser ceux sur qui elle va s’exercer.
Pour cela, elle va jouer sur la jalousie et dénoncer le capital, et ceux qui seraient réputés le posséder, le dissimuler ; ce qui donc, en réalité, représente toute personne qu’il suffit de montrer du doigt.
Mais cette haine du capital est sociologiquement mortelle.
La capitalisation est le moteur de tout progrès, puisqu’il s’agit d’accumuler et de transmettre. C’est ainsi que fonctionne la science, la technique, la philosophie ; en réalité, toutes les activités humaines donc, y compris l’économie.
Chacune de ces activités privée de son capital dépérit. C’est le résultat prometteur de la violence fiscale qui détruit non seulement la vie des hommes, mais aussi leur capital économique, donc : la société dans laquelle elle s’exerce.”
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ILLUSTRATION :
Alfred NEYMARCK. “Qu’est-ce qu’un capitaliste ?”
Exposé fait dans la séance de la Société d’Economie Politique de Paris du 5 avril 1903.
Recueilli au tome VI des Finances contemporaines, intitulé : L’Epargne française et les valeurs mobilières (1872-1910), 1er volume. (Paris, Félix Alcan, 1911), dans la première section (“Questions générales sur les placements de l’épargne”)
[LARGES EXTRAITS DES PAGES 3 à 16]
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[…]
QU’EST-CE QU’UN CAPITALISTE ? :
“Qu’est-ce donc, dans notre société moderne, qu’un capitaliste ? Quels sont les reproches qui lui sont adressés ?
Quel rôle remplit-il ? Quels sont les risques qu’il court ?
Est-il juste de l’accuser de timidité ? Et, à côté des capitalistes que l’on voit, n’en existe-t-il pas que l’on ne voit pas ?
Le sujet est très vaste ; il serait facile de l’étendre encore ; mais il est nécessaire de se limiter à quelques points principaux.
Un capitaliste, c’est un travailleur. C’est un produit du travail et de l’épargne ; il se reproduit lui-même en travaillant et en épargnant.
Le capital, disait Bastiat, c’est “le blé du travail”. Le capitaliste, a dit Michel Chevalier, est “celui qui fournit la substance de l’amélioration populaire. Sans doute, le capital rapporte, mais il ne rapporte que par le travail qu’il suscite et qui le reproduit lui-même.”
Rien de plus juste, au point de vue économique, que ces définitions. Un capitaliste est un producteur, bien qu’il ne paraisse rien produire. Sans lui, on manquerait de certains services nécessaires à la production, services de capitaux, services fonciers.
Supposons un instant que le capital et le capitaliste n’existent pas ou soient supprimés : immédiatement tout travail s’arrête.
Effrayez le capitaliste, disait M. Léon Say, tourmentez-le, faites comme les picadores qui agacent les taureaux qu’ils aiguillonnent de leurs banderilles, vous l’épuisez, il lutte et s’affaisse.
Laissez-lui, au contraire, la liberté d’agir : il féconde tout ce qu’il touche. “Plus il y a de capital, plus il y a de travail”, a dit M. Levasseur, et, pendant que sa part se restreint d’autant plus que d’autres capitaux et capitalistes lui font concurrence, il éprouve souvent, pour ses peines et son intervention, de grosses déceptions et des ruines. Aussi, quand, au risque de les accabler et de les ruiner, on essaie de surcharger le capitaliste et le rentier, c’est sûrement le travail qu’on atteint, le salaire qu’on diminue.
Où SONT LES CAPITALISTES ?
Les capitalistes sont partout autour de nous.
Capitaliste, la Société d’économie politique qui annonce qu’elle est au-dessus de ses affaires, qu’elle a une réserve qui, lorsqu’elle sera réalisée, lui permettra de développer son oeuvre, son travail utile.
Capitalistes, ces créanciers de 20 milliards de rentes sur l’Etat, ces créanciers de 3 à 4 milliards d’emprunts de départements et de villes, qui ont fait confiance au pays tout entier et ont développé son crédit.
Capitalistes, ces détenteurs de valeurs mobilières dont la valeur totale nous appartenant en propre, atteint chez nous 87 à 90 milliards et tous ceux qui ont l’expérience des choses financières savent que ce ne sont pas, à beaucoup près, les millionnaires qui en ont le plus. C’est de la poussière de titres et de revenus. Il y a bien peu de maisons de villages, de hameaux, qui ne cachent quelques-uns de ces morceaux de papier blanc, bleu, jaune, gris ou vert, dont les coupons vont périodiquement s’échanger dans ces grands magasins que l’on appelle banques, institutions de crédit ou caisses publiques.
Capitalistes, eux aussi, ces détenteurs de la propriété foncière, possesseurs de la terre, de la belle terre française que le paysan préfère à tout.
Il existe 8 454 218 propriétaires du sol ; 61 746 120 îlots de propriétés ; 150 429 961 parcelles cadastrales.
Un coin de pré, un bout de vigne, un lot de terrain pour arrondir son champ, plaira toujours mieux à notre brave paysan qu’un bout de papier à vignettes dans son armoire. Et ces capitalistes dont le travail et l’économie ont fécondé le sol, quelle est donc leur grosse fortune ? Les domaines de moins de 6 hectares représentent chez nous, les 9/10e du nombre total des propriétés existantes.
Capitalistes, encore, ces propriétaires de palais, de châteaux, de maisons et de chaumières. C’est encore Jacques Bonhomme qui en possède la plus grande partie.
Il existait en France, à la fin de 1900, 9 060 560 maisons. Les cotes financières des propriétés bâties se chiffrent en nombre à 6 587 185.
Sur ces 6 587 185 cotes,
2 006 303 ont un revenu net de 20 fr. 01 à 50 fr.
1 394 879, de 50 fr.01 à 100
855 009, de 100 fr. 01 à 200
Où donc se trouvent les gros capitalistes ? Les propriétaires dont les maisons rapportent de 2 001 à 5000 francs sont au nombre de 107 075 ; et au-dessus de 5 000 francs, de 59 963.
Examinons les mêmes faits plus près de nous. A Paris, par exemple, un travail récent de M. Fontaine sur le Livre foncier de Paris montre combien sont nombreux les petits locaux, donc les petits loyers. On arrive à cette conclusion que ceux qu’on appelle les “capitalistes” sont en majorité des petits épargneurs et que ce sont eux que l’on attaque quand on s’en prend à ce qu’on appelle “le capitalisme”. C’est la bourse des petits qui est ainsi menacée.
LES CAPITALISTES QUE L’ON VOIT ET CEUX QUE L’ON NE VOIT PAS :
Il faut remarquer aussi qu’il y a les capitalistes que l’on voit et ceux que l’on ne voit pas.
Les capitalistes que l’on voit, ce sont ces milliers de personnes qui possèdent, qui un livret de la caisse d’épargne, qui un titre de rente ou une valeur mobilière, un champ, un bout de vigne ou une maison.
Ces capitalistes, nous l’avons montré, sont une véritable démocratie financière.
Il y a les capitalistes que l’on ne voit pas.
En première ligne, les grandes banques et sociétés privées, qui emploient les capitaux et leur fortune à leur guise, courent des risques, cherchent tout à la fois la sécurité et l’accroissement du capital et du revenu.
En seconde ligne, les établissements de crédit, les banques particulières aussi, qui groupent autour d’elles des millions de capitalistes, dont ils font valoir les capitaux.
LE CAPITALISTE EST SANS CESSE SUR LA SELLETTE :
Le capitaliste est, pour beaucoup de législateurs, un être indigne de pitié. C’est la “bête de somme du budget” ; la “bête noire” des travailleurs, des salariés ; l’être le plus exécré de ceux qui ne possèdent rien.
Il est le plus accablé et le plus attaqué tout à la fois par le fisc, qui a pour lui, suivant l’expression d’un rapporteur général d’un de nos budgets, une “sollicitude éclairée”, et par ceux qui considèrent qu’être capitaliste c’est être un “repu”, un “jouisseur”, un “fainéant” qui n’a qu’à se laisser vivre, qui se gorge de plaisirs et roule sur l’or à côté de ses ouvriers mourant de faim ou des malheureux qui mendient leur pain quotidien.
Ces fausses idées, particulièrement en ce qui concerne les porteurs de valeurs mobilières qui représentent une grosse part de la fortune publique et privée, proviennent de trois causes.
1-LES PORTEURS DE VALEURS MOBILIERES N’ONT PAS DE LIEN ENTRE EUX :
Premièrement, les porteurs de valeurs mobilières ne se sont pas syndiqués et n’ont pas de liens entre eux. Ils n’ont pas de représentation officielle. Les salariés ont le droit de coalition ; les agriculteurs savent faire intervenir le pouvoir à leur profit. Les malheureux capitalistes et porteurs de valeurs mobilières, dispersés sur tous les points du territoire, sont des victimes tout indiquées aux législateurs à court d’argent pour les dépenses budgétaires.
2-DIFFUSION DES VALEURS MOBILIERES :
En second lieu, on considère que tout capitaliste est un “ploutocrate”, un “riche”. Or, quels pauvres et maigres riches sont la plupart d’entre eux ! Examinez la diffusion des valeurs mobilières : partagez cette fortune entre tous : elle n’ajoutera pas une miette au pain du pauvre. La misère pour tous serait le produit net d’une semblable division. Ce que les capitalistes possèdent, c’est de la poussière de titres et de la poussière de revenus.
3-LA FISCALITE :
La troisième cause, enfin, c’est que le mécanisme fiscal par lequel l’Etat extrait des porteurs de valeurs mobilières une partie de leur substance est d’une extrême simplicité. Droits de timbre, droits de transmission, impôt sur les opérations de bourse, etc., tout cela n’est pas compliqué. Il a bien garde de s’adresser à chacun d’eux directement, sans quoi il serait obligé de reconnaître que parfois il frappe de malheureuses petites gens : il exige des administrations et des sociétés qu’elles retiennent, sur les coupons présentés au paiement par les porteurs, une part de leur revenu et qu’elles versent cette part aux agents de l’Etat.
Les détenteurs de valeurs immobilières ne sont pas moins atteints. Leur bien est au soleil et le fisc n’a garde de le laisser à l’ombre.
LA BAISSE DU TAUX DE L’INTERET :
Le rôle du capitaliste dans la société moderne n’est donc pas aussi brillant que se le figurent ceux qui l’attaquent ou l’envient.
Il doit tout à la fois se défendre contre les convoitises des uns, la fiscalité des autres et, de plus, rester constamment en éveil pour faire fructifier son capital.
Il a, en outre, un redoutable ennemi : la baisse du taux de l’intérêt.
[…]
Les capitalistes et les rentiers voient chaque jour diminuer leurs ressources précisément par suite de la multiplication des capitaux, de leur concurrence entre eux que produit la baisse du taux de l’intérêt. Cette baisse du taux de l’intérêt ronge, sans se lasser, les revenus de l’oisif, justifiant ainsi les paroles célèbres de Jacques Lafitte, en 1824 : “L’homme qui vit sur une oeuvre passée doit devenir continuellement plus pauvre. Il doit ou travailler ou se réduire.” En même temps, la part des travailleurs va en augmentant, les salaires s’élèvent ; l’accroissement de la richesse, l’abondance du capital, aboutissent à une rémunération de plus en plus large des classes laborieuses. Plus les capitalistes sont nombreux et plus le capital est à meilleur compte, moins reçoivent ceux qui possèdent ces capitaux ; mais grâce à eux, le crédit devient plus accessible, non seulement à l’artisan et au paysan, mais aussi au salarié économe et rangé.
Ainsi se trouve justifiée cette vérité économique que proclamait encore Bastiat, “à mesure que le capital augmente, sa part proportionnelle diminue au profit de celle du travail.”
ETRE CAPITALISTE, C’EST EXERCER UN METIER. ON NE LE PLAINT JAMAIS :
Aussi pouvons-nous dire que, de nos jours, être capitaliste c’est exercer un véritable métier. Ce capital qu’il possède, ne vaut qu’autant qu’il produit. Si le capitaliste ne fait rien, il s’appauvrit ; s’il travaille et s’enrichit, le fisc est là qui le guette et l’atteint ; s’il se ruine, s’il fait de mauvais placements, personne ne le plaint. On dit volontiers : “Tant pis pour lui !”
ON LE CHANSONNE :
Bien souvent on le chansonne, comme on chansonne aussi ceux qui le défendent. Dans un vieux vaudeville, voici comme on le traitait, il y a une trentaine d’années :
Dans les champs couverts de genêts,
Sur les sols les plus réfractaires,
Semez de la graine de niais,
Il y pousse des actionnaires.
ON LE TAXE :
Si, au contraire, ses placements mobiliers ou immobiliers accroissent son capital et son revenu, le fisc se chargera bien de lui apprendre qu’il ne doit pas trop se réjouir.
Ainsi, d’une part, il a à souffrir de la multiplication des capitaux, de leur concurrence, de l’abaissement du taux de l’intérêt. D’autre part, il est atteint par les mauvais placements qu’il fait, bien souvent, avec une légèreté inouïe ; il souffre des crises et des évènements intérieurs et extérieurs, de l’hostilité ou de l’envie d’une partie des classes de la société, de la “sollicitude éclairée” du fisc. De tous côtés, ce capitaliste si envié est visé.
PRETENDUE TIMIDITE DES CAPITALISTES :
On reproche aux capitalistes français leur extrême timidité. Avouons que, dans une certaine mesure, elle serait justifiée. Tant de périls menacent le possesseur d’un capital que l’on comprend qu’il prenne toutes les précautions pour le conserver. On reproche à notre pays ses “bas de laine” ; on considère comme un mal son esprit d’épargne et d’économie ; on entend dire qu’il a bien tort de se cantonner dans les rentes et titres à revenu fixe et de n’en pas sortir.
PLACEMENTS EN TITRES DE PREMIER ORDRE :
Il est vrai que l’épargne française a un faible pour les titres de premier ordre, les rentes, les obligations de chemins de fer, de la ville de Paris et du Crédit foncier, les titres à revenu fixe. Quoi qu’en puissent dire ceux qui critiquent cette tendance, il est heureux que l’épargne soit aussi prudente. C’est une force pour un pays d’avoir une grosse armée de petits capitalistes divisant ses placements à l’infini, ayant le souci constant de donner une base solide à la plus forte partie de ses économies. Puis, à côté d’eux et même parmi eux, d’autres épargneurs qui ne se contentent pas d’un maigre revenu, cherchent des placements moins sûrs, plus aventureux, leur rapportant davantage.
UN MOT DE M. E. LEVASSEUR. ARMEE ACTIVE ET ARMEE TERRITORIALE :
On pourrait, sur les uns et les autres, faire cette spirituelle comparaison que donnait un jour M. Levasseur en parlant de notre stock argent et de notre stock monétaire-or. “Notre argent, disait-il, c’est notre armée territoriale qui garde nos forteresses à l’intérieur, tandis que notre or, c’est notre armée active qui se porte tantôt à l’intérieur, tantôt à l’extérieur pour y faire de fructueuses campagnes.” Nos capitalistes, eux aussi, détenteurs de rentes sur l’Etat, d’obligations de premier ordre, n’est-ce pas notre armée territoriale qui garde nos forteresses, c’est-à-dire notre crédit à l’intérieur ; ceux qui font d’autres placements, et nous rangeons parmi eux nos grandes banques et établissements de crédit qui ne représentent qu’une unité, mais qui sont, en somme, une grande collectivité par les nombreux clients dont ils reçoivent et font valoir les capitaux, n’est-ce pas l’armée active qui cherche à l’extérieur des entreprises donnant des résultats plus élevés, à revenu variable ?
[…]
LE CAPITALISTE français COMMANDITE LE MONDE ENTIER :
Le capitaliste français a, en effet, commandité le monde entier, en Europe et dans les cinq parties du monde. L’épargne, ce petit “bas de laine”, a toujours été, au contraire, très hardie dans ses placements.
Elle a percé ou essayé de percer tous les isthmes. Elle a admirablement réussi dans celui de Suez ; elle a réussi matériellement et échoué financièrement dans celui de Corinthe ; elle a sacrifié des centaines de millions dans l’isthme de Panama. Elle s’est lancée à l’étourdie dans les mines d’or du Transvaal et y a enfoui près d’un milliard, sinon 1 milliard 500 millions. Elle a construit une grande partie des chemins de fer en Europe ; les chemins de fer russes, les chemins de fer autrichiens, les chemins de fer lombards, les Nord-Espagne, Saragosse, Andalous, les chemins de fer turcs, sont en grande partie son oeuvre. Elle a prêté des capitaux aux plus grands comme aux plus petits Etats du monde : on peut apprendre la géographie rien qu’en retenant les noms des Etats à qui elle a fait crédit. En Chine, au Tonkin, à Madagascar, dans nos colonies, aussi bien les particuliers que les sociétés de crédit qui ne sont, en somme, qu’une grande agglomération de petits capitalistes, se sont intéressés à toutes les grandes entreprises d’utilité publique ; l’épargne française possède une quantité d’actions industrielles, de gaz, d’eaux, de tramways, de houillères, non seulement en Europe, mais dans les autres parties du monde ; la plupart des mines métalliques du bassin méditerranéen lui appartiennent.
[…]
COMMENT RENDRE LES CAPITALISTES PLUS ENTREPRENANTS :
Admettons cependant que le reproche de timidité que l’on adresse à nos capitalistes, à nos “bas de laine”, soit fondé, il y aurait vraiment un moyen bien simple de les décider à sortir de leur inaction. Ce serait de ne pas paralyser leur bonne volonté et de leur inspirer la plus grande confiance.
Depuis quelque temps, en effet, les capitalistes français ne sont pas précisément gâtés.
Un jour, on inquiète les porteurs de titres de rentes ; demain ceux des chemins de fer, des mines, des assurances. On ne sait plus au juste ce que peut valoir un traité signé par l’Etat et conclu avec lui. Les municipalités suivent l’exemple. Les détenteurs d’actions du gaz des omnibus, des tramways, en savent quelque chose. Pour peu que cela continue, on finira par dire que, traiter avec une municipalité, c’est le comble de l’imprudence et de la naïveté. Et nous ne parlons ni des projets d’impôts sur le ou les revenus, ni des bouleversements que rêvent des législateurs atteints par l’obsession fiscale, ni des projets de mainmise de l’Etat sur grand nombre d’industries : monopole de l’alcool, du pétrole, du sucre, monopole des chemins de fer, des assurances, etc. On veut annihiler l’initiative privée. L’Etat doit devenir le grand manitou. Il doit tout faire : acheter et vendre, être producteur et capitaliste ! On est mal venu vraiment à reprocher leur hésitation à ceux qui voudraient employer leurs capitaux comme bon leur semble !
[…]
PLUS DE CAPITAL NI DE CAPITALISTES. RESULTAT :
L’oeuvre de ce capitaliste si envié par les uns, si attaqué par les autres, en butte à l’obsession fiscale et à la haine de ceux dont il est le plus solide appui, a été grande et féconde. Plus grande et plus féconde encore elle aurait été, si ses progrès n’avaient pas été arrêtés, à chaque instant, par ceux qui l’attaquent : singulier moyen de se concilier leur concours et leur appui !
Bien souvent aussi, dans des assemblées parlementaires, dans des programmes électoraux, dans des journaux, on entend dire qu’il faut supprimer le capital et le capitaliste ! C’est bien vite dit. Mais par quoi, par qui et comment le remplacer ? Voilà ce que les réformateurs sociaux, qui rêvent une Jérusalem nouvelle, feraient bien d’indiquer et d’expliquer.
OPINION DE M. Frédéric PASSY :
Supprimer le capital ! Supprimer les capitalistes ! Ne serait-ce pas demander “de supprimer le champ qui porte les récoltes, la charrue qui ouvre le sein de la terre, le grain que le laboureur confie à cette terre pour qu’elle le lui rende l’année suivante avec accroissement”, ainsi que le disait M. Frédéric Passy.
CONCLUSION :
En résumé, nous pouvons dire qu’un capitaliste est un travailleur et un producteur. Etre capitaliste, c’est exercer un métier. C’est là une vérité fondamentale qu’il ne faudrait pas oublier.
Plus nombreux sont les capitalistes et les capitaux, plus nombreux est le travail, plus élevés sont les salaires. “Le capital et le travail, les capitalistes et les salariés, disait un jour notre ami regretté Brelay, dans un petit ouvrage intitulé Le Malentendu social, sont comme les deux frères siamois que ne l’on ne pouvait séparer sans les tuer tous les deux…Ils vivent l’un pour l’autre. Ils sont une seule et même chose à des degrés différents et sous des formes différentes.”
Plus nombreux et abondants sont les capitaux, plus la part qui leur revient se réduit, car ils se font concurrence entre eux.
Ce qui fait concurrence au travail, c’est le travail ; ce qui fait concurrence au capital, c’est le capital ; mais le capital ne peut pas plus faire concurrence au travail que le travail ne peut faire concurrence au capital : la concurrence ne s’exerçant qu’entre facteurs du même ordre.
Le capital est un résultat ; le travail est un effort. Le capital est le produit de l’effort antérieur, tandis que le travail est l’effort actuel.
C’est grâce aux placements effectués par nos capitalistes français à l’étranger que nous avons les changes favorables, que nous sommes partout créditeurs. Nos placements de capitaux au dehors, sont, suivant l’expression de Léon Say, “l’équivalent d’un excédent d’exportation” ; ils compensent, en partie, ce que nous a fait perdre la politique économique de 1892.
Les capitalistes français et l’épargne seraient encore plus hardis, plus entreprenants, si leur initiative et leur bonne volonté n’étaient pas à chaque instant troublées par des menaces d’impôts nouveaux, par l’obsession fiscale, par les luttes incessantes et les divisions des partis politiques, si on ne les considérait pas comme des ennemis des travailleurs, alors qu’ils en sont les alliés toujours nécessaires.
Pour les rendre plus hardis, il faut les rendre plus confiants et, pour cela, il est nécessaire qu’à l’obsession fiscale succède la paix fiscale ; que l’Etat ne porte pas atteinte, à chaque instant, à l’initiative privée et qu’il se hâte d’abandonner toutes ses idées de monopole : un jour, monopoliser les chemins de fer ; demain, les mines ; après-demain, les compagnies d’assurances ou telle ou telle grande industrie. Il ne doit pas être le seul acheteur ou le seul vendeur d’une denrée, d’un produit, pas plus qu’il ne doit et pourrait être le seul grand capitaliste se substituant à la foule des petits capitalistes et épargneurs.
Les capitalistes, pour vivre et prospérer et rendre tous les services qu’on attend d’eux, ne demandent aucune faveur à l’Etat ; ou, du moins, ils ne demandent au législateur qu’une chose : qu’il les laisse tranquilles et en paix.”
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Fatal ?

Peut-on dans les deux ans qui viennent empêcher ce qui se prépare à bas bruit depuis 40 ans ?

C’est la question posée aux Etats-majors politiques qui, sondages à l’appui, lancent le branle-bas de combat contre le Rassemblement National.

Évidemment non.

D’abord parce que la stratégie de la peur a fait long feu. Stratégie stupide, elle n’a pas résisté à l’usure. Éculée, elle est remisée au rang des âneries. L’extrême-droite est entrée dans l’orthodoxie.

Ensuite parce que les partis se sont trompés de combat. Ce n’était pas, à l’évidence, les cris d’orfraies du FN ou du RN, qui trouvaient du crédit auprès d’un certain public, qu’il fallait combattre, mais le silence de partis de gouvernement coupables de paresse et de lâcheté.

Enfin parce que l’essentiel consistait et consiste encore, fonction naturelle d’un parti politique, à apporter un remède aux maux dont souffre la France.

Mais de cela, il n’est pas question. L’hésitation et le silence sont leur réponse lorsque ce n’est pas le plagiat des idées de ceux qu’ils devraient combattre.

Le populisme fait donc recette sur tout l’échiquier.

Avec son heure de gloire en faveur de l’extrême gauche, le voici revenu au sein du RN,  son berceau d’origine.

Conforté par une Marine Le Pen, sereine en Mémé popote entourée de ses chats, et transfiguré par un Jordan Bardella en porte-flingue aux aguets, il s’adresse aux gens doués du “bon sens près de chez eux” qui croient aux solutions simples. Ils sont pléthore.

Cela fait trop de monde pour des partis à la ramasse qui n’ont pas beaucoup de temps.

Non pas pour éviter l’illusoire catastrophe fasciste annoncée par une gauche exsangue, mais simplement pour éviter à notre pays la disqualification promise à ceux qui cèdent aux promesses des charlatans. C’est bien aussi grave.

La Pologne l’a vécu, la Grande Bretagne en souffre, la Hongrie succombe et l’Italie commence à réaliser sa gaffe.

Alors de deux choses l’une.

Ou nous acceptons de boire le bouillon de 11h. Et c’en sera fini à midi. C’est-à-dire après les Européennes.

Ou les partis de gouvernement – s’ils existent encore – se battent enfin, sans faux fuyant, pour remettre la France sur les rails.

Le temps presse.

Encouragement ou vœu pieux. À eux de répondre.

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Face aux hommes de l’Etat et à la servitude qu’ils exigent : M. Navalny.

L’affaire Navalny est incontestablement un drame politique, une atteinte inacceptable à la liberté politique, au droit fondamental d’expression sans lequel la liberté ne peut pas exister.

Ce qui est pathétique dans cette affaire c’est sa montée en puissance. En février 2011, à travers son parti Russie unie, M. Navalny déclare le parti de Poutine comme « le parti des voleurs et des escrocs ».

En février 2024, que ce soit par épuisement de harcèlement ou par un meurtre direct — ce que nous ne savons pas encore — M. Poutine finit par assassiner M. Navalny.

Treize ans, il n’aura fallu que treize ans pour que la vérité soit éradiquée en Russie.

Ceux qui croient que la mémoire de M. Navalny restera dans l’histoire se trompent. Seule, si elle a lieu, la disparition de Poutine marquera l’histoire. Elle n’est pas encore écrite.

Quant à la liberté, elle n’existe que par intermittence, ceux qui l’espèrent passent plus de temps à cela qu’à la vivre.

Ceux qui comme moi, traitent Bercy de ramassis de voleurs et d’escrocs ne peuvent pas attendre une autre conclusion que celle vécue par M. Navalny.

La preuve

Prendre de l’argent aux gens, par quelque méthode que ce soit, en prétendant leur fournir en échange un bien ou un produit, puis perdre cet argent tout en ne fournissant pas l’intégralité de la prestation promise : c’est une escroquerie.

C’est exactement ce que fait Bercy, en nous imposant de lui fournir la plus grande partie de nos gains, puis en transformant une grande partie de ces sommes en une dette à notre charge, tout en ne réalisant pas l’intégralité des promesses qui justifiaient les demandes de fonds.

Bien plus, Le Maire, chef de cette bande, est venu à la télévision culpabiliser les donateurs en leur expliquant que leur croissance, donc le résultat de leur travail, étant insuffisante, les prestations qu’ils espéraient seront réduites, et probablement leurs cotisations augmentées. Alors que c’est lui, Le Maire-Bercy, qui entrave la France.

C’est Madoff qui explique à ses préteurs ou actionnaires qu’il faut qu’ils donnent plus s’ils veulent retrouver leur argent !!!

Le Maire, décidemment en verve, nous disait aussi il y a peu, qu’il allait saisir les avoirs des Russes, que par ce biais il allait réduire ce pays, ses dirigeants et ses habitants, et rapidement gagner la guerre déclenchée en Ukraine. Avouant ainsi la violence des saisies matérielles du bien d’autrui, assimilées par lui à des actes de guerre.

Donc les choses sont claires, Bercy est un escroc qui harcèle et tue… et le sait.

Mais, il n’est pas plus possible de le dire qu’il n’a été possible à M. Navalny de dire leurs quatre vérités aux hommes de l’Etat russe.

Le Point

Ce journal a publié ce papier hier : LE LIEN.

J’ai adressé au journal ce commentaire :

« Poutine représente un régime inacceptable liberticide et assassin, la mort du résistant à ce régime Navalny, quel que soit son parcours, est une honte humaine.

Mais Bercy est un escroc en faillite, qui oppresse, ruine et tue par ce biais et il ne faut rien dire, si ce n’est applaudir et souhaiter plus.

Où est l’erreur ? »

Par retour j’ai reçu ceci du Point :

Certains appellent cela une démocratie, pensent que ce n’est pas une dictature car Bercy n’a pas à être critiqué ou montré tel qu’il est, puisque la majorité trouve cela très bien.

Les quelques contestataires sont des « fraudeurs » qui doivent être poursuivis, enfermés et pourquoi pas éradiqués.

Il n’y a pas de place pour la liberté d’expression, pas de place pour la critique, pas de place pour le constat vrai des choses, le déni emporte tout.

Mais attention, nous ne sommes pas dans une dictature, puisque les opposants sont des fous, des inconséquents qui ne comprennent rien. Les hommes de l’Etat sont nos sauveurs, leur faillite est notre faute, notre responsabilité, voire celle de quelques milliardaires… en vérité c’est nous qui ne sommes pas à leur hauteur et à celle de leurs partisans. Qu’on se le dise.

Bien à vous. H. Dumas

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Voici pourquoi la France est une dictature !

Voici pourquoi la France est une dictature !

Etre le chef procure de nombreux avantages. Que ce soit dans une tribu primitive ou dans une puissance mondiale. Mais peu importe la taille de l’empire. Ce qui compte, c’est d’être le premier. Les chimpanzés, nos plus proches parents, constituent des sociétés hiérarchiques. Les hommes aussi.

Pourquoi Poutine veut-il à ce point être le chef qu’il lui faut tuer Navalny ? Pourquoi Macron veut-il à ce point être le chef qu’il n’ait pas d’autre souci que d’empêcher Cnews d’émettre ? Pourquoi Biden veut-il absolument rester président des Etats-Unis alors qu’il est manifestement dans le cirage ? Cela dépasse l’entendement.

Les sociétés humaines n’ont jamais vraiment résolu le problème du pouvoir. En théorie, il n’y a aucun problème. Le pouvoir s’acquiert par des élections libres et se quitte au terme d’un temps défini. C’est la raison pour laquelle Pierre Desproges avait décidé d’aller vivre en théorie, puisqu’en théorie tout se passe bien. Alors qu’en réalité, tout se passe mal.

Un pays a le droit d’être appelé un grand pays quand il respecte les règles démocratiques. Sinon, il n’est qu’une grande puissance. Et cela n’a rien à voir. Les hommes les plus heureux sont les habitants des grands pays. Ils se savent à l’abri de l’arbitraire. Cela leur donne une tranquillité d’âme que très peu d’êtres humains ont ressentie depuis qu’homo sapiens existe, c’est-à-dire depuis au moins 300 000 ans. Si le paradis existe, il doit ressembler à une de nos grandes démocraties historiques. Je mets évidemment de côté l’aspect divin du problème. Il est évidemment hors concours. Simplement, il faut y croire.

Si bien que le principal souci et la principale occupation de l’homme est de rester libre. Evidemment, il faut d’abord le devenir. Cela implique d’immenses et constants efforts. Le problème a été à peu près résolu en Occident depuis deux ou trois siècles. Les hommes se sont affranchis des régimes monarchiques, qu’ils ont parfois maintenus à titre symbolique, et dans l’ensemble on peut considérer qu’ils ont réussi dans leur parcours vers la liberté. Il leur a pourtant fallu livrer des guerres terribles contre les dictatures, mais ils les ont gagnées.

Aucune victoire, dans ce genre de conflit, n’est définitive. La dictature est une vilaine maladie qui n’est jamais complètement éradiquée. Et il y a toujours des moutons humains pour lui demander de les protéger, alors même que personne ne les menace. Quand un candidat dictateur a réussi à persuader le peuple qu’il le protègera, le chemin du pouvoir lui est largement ouvert. S’il n’est pas trop bête, il y durera des décennies. Comme le désir de liberté finit toujours par se rallumer, le dictateur devra se doter de forces de répression bien armées et bien organisées. Et ne pas hésiter à en faire usage. Ce qui nous ramène à Poutine. Et à bien d’autres.

A ce stade de notre réflexion, se pose inévitablement un problème historique. Y-a-t-il des causes à la naissance des dictatures. En vérité, les causes sont multiples. Une guerre perdue, une crise économique, une catastrophe naturelle peuvent déséquilibrer gravement une société, au point qu’elle ne voit plus d’autre moyen de survie que de confier son destin à un dictateur. Une fois installé, il n’a guère de mal à rester en place, sauf s’il comment l’erreur de permettre au peuple de reprendre sa liberté.

Mais il y a une autre cause à la constitution d’une dictature. Et elle est infiniment plus importante dans le monde moderne : il s’agit de l’Etat. Il y a deux cents pays dans le monde, et tous se sont dotés d’un Etat. La plupart ne sont que très peu démocratiques, et beaucoup sont d’authentiques dictatures. Quand un Etat arrive au stade où il prélève – fût-ce pour en redistribuer une large part – la moitié ou plus de ce que le pays produit, il est définitivement le maître à bord, et le maître en toutes choses. Le citoyen ne peut rien entreprendre sans l’aval de l’Etat, et d’ailleurs il n’entreprend rien que l’Etat n’ait lui-même décidé. Mesdames et Messieurs, nous venons d’atterrir en France.

La France est donc une authentique dictature. Il ne lui manque pour mériter vraiment ce qualificatif qu’une légère inflexion de la liberté d’expression du peuple. C’est précisément l’étape que le pouvoir vient de décider de franchir en confiant à un organisme ad hoc le soin de déterminer les personnes qui pourront prendre la parole dans les médias. On entend bien quelques cris d’orfraie, émanant de ceux qui ont compris le verdict de silence qui les frappe, mais le peuple reste sage. Cela fait en effet bien longtemps qu’il ne parle plus en public, même s’il râle en privé.

La suppression de la liberté d’expression en France émane d’un pouvoir minoritaire, mais conforté par l’absence de majorité alternative. C’est son principal atout. Mais il en a un autre. De taille. La personnalité du président de la République. Un psychiatre universitaire italien de renom avait prévenu les Français : avec Macron, vous allez souffrir. Il voyait en effet en lui un psychopathe que rien n’arrêterait dans sa quête de pouvoir.

Tout accident a des causes multiples. L’accident français a suffisamment de causes connues pour qu’on le sache inévitable. La seule inconnue, et elle est de taille, est de savoir s’il y aura un accident dans l’accident. Qui changerait tout. Les dés roulent.

Claude Reichman

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Une même bougie pour honorer Alexeï…et éclairer Bruno !

Une même bougie pour honorer Alexeï…et éclairer Bruno !
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En ce soir d’affliction où nous venons tout juste d’apprendre le décès d’Alexeï NAVALNY, à l’âge de quarante-sept ans, nous nous contenterons de rappeler au plus illustre adversaire de “Témoignage Fiscal”, M. Bruno LE MAIRE, une très simple et très éclairante remarque faite, en 2021, par Mme Galia ACKERMAN, grande spécialiste de la Russie contemporaine, dans le documentaire d’Aurélie DARBLADE et Franck PESNEL : “Navalny, l’homme qui défie le Tsar”.
Enumérant dans le bon ordre les diverses sanctions prises par le Kremlin contre son principal opposant, une fois que ce dernier fut arbitrairement et formellement qualifié “d’agent de l’étranger”,
Mme ACKERMAN, en vint à citer la PREMIERE d’entre elles, à la vingt-sixième minute du film ;
et, ô surprise, quelle était donc cette mesure (vraie première étape sur le chemin de la mort) qui figurait alors en tête de liste ?
Réponse formelle de Mme ACKERMAN : “C’est un contrôle fiscal accru !”
MERCI, MADAME, POUR CET AVEU !
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Les défaillances de la justice empirent et sont inquiétantes.

L’organisation d’une démocratie est relativement simple. Le groupe se donne une constitution qui établit les règles communes. Ces règles doivent être suivies par tous les citoyens quelques soient leur fortune, leur position dans la hiérarchie sociale, le pouvoir qu’ils exercent ou leurs relations.

L’arbitre garant de tout cela est la justice, elle sanctionne sans faillir tout manquement à la constitution. Elle est un pivot essentiel. Enfin, dans l’absolu, parce que dans la réalité…

Notre constitution a établi quelques droits qui méritent d’être scrupuleusement respectés, tels que par exemple la liberté de penser, la propriété privée, la maîtrise des dépenses publiques.

On imagine tous la justice défendre et protéger ces droits.

Il n’en est rien et c’est grave.

Cet après-midi avait lieu une audience de consignation qui concernait une citation directe déposée par mes soins, visant deux artistes des pillages, par lesquels ils espèrent dissimuler leur faillite. A savoir M. Fournel le DG de Bercy, et une certaine Lormeau agent fiscal à La Rochelle. En cliquant ici la citation.

Affirmons, haut et fort, que Bercy à qui les fonds de la collectivité ont été confiés nous a trahi. Bercy a mis la France en faillite, c’est un fait incontestable. Pour le dissimuler Bercy accuse une partie non définie de la population qui serait des « fraudeurs fiscaux », lesquels sont abondamment dénigrés, à un degré tel que leur mort ou leur disparition parait être absolument nécessaire à la population, souhaitée, voire source de joie quand elle est annoncée.

De tout cela on peut conclure que Bercy a enfreint la constitution, que Bercy est un escroc doublé d’un agitateur qui met le lien social, donc le pays, en grand danger.

Que donc, Bercy doit être le plus tôt possible, avant que les dégâts soient irréversibles, traduit devant les tribunaux de ce pays.  Quand on dit Bercy, il faut entendre ceux qui dans cet organisme prennent ou ont pris des décisions allant dans le sens de la ruine du pays ou de ceux qui ont faussement accusé de « fraude fiscale » des Français innocents.

Revenons à la réalité

Donc, cet après-midi, à l’audience du TJ de La Rochelle, où j’étais convoqué, devait être fixée la consignation traditionnelle et donnée une date pour l’audience à venir de plaidoirie.

La parole a été donnée en premier au Procureur de La République.

Alors là, nous avons touché le fond, le pire est arrivé.

Cet homme, les cheveux en bataille du type sortant du lit, vouté, inaudible, jeune 35 ans environ, s’est levé est a dit ceci : « M. Dumas est un procédurier compulsif, je vous demande de l’arrêter en lui imposant la plus forte consignation possible, je propose 30 000 €, et une date d’audience la plus loin possible… »

Incroyable. La haine se lisait sur son visage, elle s’est exprimée par sa bouche.

Les juges l’ont suivi : 10 000 € de consignation et l’audience au 12 décembre 2024. On note au passage que j’ai 80 ans, un an pour moi c’est loin… J’ai fait appel en sortant.

Mais quand même ?

Dans quel pays vivons-nous, où les magistrats ne sont plus que des serviteurs du pouvoir, des CRS en robes noires ?

Faut-il casser des vitrines, répandre du fumier pour défendre la loi, la vérité ?

Quel serait alors le rôle de la Justice, si seule la violence et la force peuvent répondre aux escrocs, aux pillards, au motif qu’ils seraient au-dessus de tout soupçon, protégés par leur pouvoir tels des mafieux de haut rang.

Car entendons-nous bien, en agissant ainsi le procureur s’érige en juge avant même que le conflit soit exposé, le pire…

On ne peut pas dire qu’il soit voltairien : « ne pensant pas comme moi mais prêt à mourir pour que je puisse m’exprimer. »

Je n’avais jamais été témoin d’une telle bravade, sure de son impunité, violente, destructrice : « mais que font ces Juifs qui ne veulent pas quitter leurs usines, qu’ils partent et vite… » Ecœurant, jusqu’à la sidération.

Comment peut-on être procureur de La République et si partial ? A-t-il agi sur ordre ou de son propre chef, soumis à ses croyances, ses appartenances ?

Je n’en reviens pas.

Et pourtant, il en ainsi dans tous mes procès, que je perds systématiquement, mais la plupart du temps plus élégamment.

Je vais réclamer le jugement, que je vais avoir du mal à obtenir, qui peut-être oubliera la saillie du proc. Puis je vais déposer une plainte à La Chancellerie…du pipi dans un violon…

Mais, si Bercy en est là, demain Bercy emploiera la force pour dissimuler ses escroqueries et sa faillite, ce sera soit la guerre extérieure soit la dictature intérieure, l’une ou l’autre sont écrites dans l’attitude de ce jeune procureur.

Est-il cynique ou intoxiqué par une croyance déviante ? La suite le dira.          .

Bien à vous. H. Dumas

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La France, un Etat “prodigalophile”

La situation est objectivement désespérée.

Les dettes, quelles qu’elles soient, ne pardonnent jamais. Toutes les dettes. Et la France ayant fait confiance à des aigrefins déguisés en bons samaritains est aujourd’hui non seulement ruinée, mais aussi dégoutée de l’effort, tant ceux qui lui ont volé ses capitaux les ont soupoudrés a des fins électoralistes personnelles au point que les bénéficiaires ne voient plus l’intérêt du risque, de l’investissement et du labeur, qui sont pourtant les seuls outils d’accès au capital, au progrès.

Peut-on imaginer que la situation pourrait être redressée ? Non.

Pour cela il faudrait une telle remise en cause des réflexes pavloviens qui structurent la population de ce pays qu’elle n’y survivrait sans doute pas.

Face à ce défi la jeunesse préfère la drogue, dure qui se consomme ou douce qui se rêve, mais peu choisissent la lutte, l’affrontement avec la réalité.

Ne parlons pas des vieux qui croient qu’être soignés et payés à rien faire est un acquis. Ce qui est bien la preuve que ce n’est pas le temps qui passe qui rend intelligent, il faut autre chose…passons.

Alors, que va-t-il se passer ?

C’est très simple, il est urgent de mettre la poussière sous le tapis, pas question de contrition, pas question d’assumer ses vols, ses injustices, sa dictature égalitariste.

Comment distraire une population au point de lui faire perdre ses repères, de l’empêcher de réfléchir : en instillant la peur.

D’abord l’inquiétude, puis la peur qui se développe quand l’inquiétude est « à température ».

Mais de là à obtenir la panique qui occultera complètement la réalité, il y a un pas que les alerteurs de Covid, de catastrophes climatiques, de dénonciations en tout genre, ne peuvent pas franchir, même avec l’aide des complotistes.

La seule solution c’est la guerre.

Nos hommes de l’Etat commencent à avoir une attitude et une rhétorique guerrière. Vous ne trouvez pas ?

Ils savent que leur position les amène rarement en première ligne, que les contraintes de la guerre ont peu de chance de les toucher, nous sommes leurs remparts, comme toujours. Tout ça est juste à peine plus discret que dans le cas du Hamas.

Les politiques dans les tranchées, c’est peu probable, ce n’est pas la tradition. Mais ce sont bien eux qui déclarent les guerres. La plupart du temps pour dissimuler leurs échecs. Tout cela est d’une banalité affligeante. Et, au final, des centaines de milliers ou de millions de morts, seuls les bâtisseurs de monuments commémoratifs y trouvent leur compte.

Donc : la guerre, ce sera la guerre…Dieu me préserve de me tromper au point d’être un jour du côté de ceux qui la souhaitent, parce qu’une fois lancée…

Qu’il garde ma mémoire intacte pour que je me rappelle que les hommes de Bercy, incompétents et prétentieux, en auront été les initiateurs…

Bien à vous. H. Dumas

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Henri DUMAS vérifié par…Jean DERVILLE ou Pas de moyens frauduleux, mais des esprits soupçonneux !

Henri DUMAS vérifié
par…
Jean DERVILLE
ou
Pas de moyens frauduleux, mais des esprits soupçonneux !
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QUESTIONS :
1-Par la reconnaissance d’un “droit à l’erreur”, enfin accordé au déclarant, n’a-t-on pas implicitement énoncé un nouveau dogme : celui de l’infaillibilité du Fisc ?
2-Maintenu sous la domination d’une administration méprisante, qui tente de l’intimider d’abord pour mieux le dépouiller ensuite, tout Français, sur le point de devenir contribuable, se changerait-il aussitôt en fraudeur potentiel ?
3-Formulée par des agents pleins de zèle contre la promesse d’un avancement, cette qualification préalable de “fraudeur fiscal”, en vérité disqualifiante, introduirait-elle une discussion biaisée, permettant d’arracher facilement des aveux, voire d’obtenir à coup sûr le paiement de sommes indues ?
*****************
AFFIRMATIONS :
1-Henri DUMAS. Mémoire responsif et récapitulatif du 8 novembre 2021 (Tribunal Administratif de Montpellier, dossier n° 2105167).
PAGE 5 : “Bercy enquête, prononce la sanction et la met en application avant toute intervention d’un juge, c’est le fonctionnement de la lettre de cachet. L’accusé est présumé coupable de “fraude fiscale”, terme diffamant et excluant l’accusé de la société. Aucune contestation n’est possible pour l’accusé sans l’avoir, au préalable, soumise à Bercy. Seulement ensuite l’accusé peut saisir la justice, alors que tout est joué, et seulement la justice administrative.”
PAGE 10 : “M. Dumas et son épouse, vivent dans la dette et le dénuement depuis vingt ans du seul fait des abus des Services Fiscaux, du fait que les hommes de l’Etat pour dissimuler leur faillite ostracisent les Français qu’ils traitent de fraudeurs fiscaux pour mieux les voler. (…). C’est le monde à l’envers, Bercy qui triche et dont la parole est sanctifiée par la justice, M. Dumas qui est de bonne foi mais est suspectée de mensonge par le seul fait que sa société a été qualifiée de “fraude fiscale” par Bercy”.
2-Henri DUMAS. Affaire Dumas c/Fournel : Conclusions (Tribunal Judiciaire d’Arras, Chambre correctionnelle, audience du 27 juin 2023).
PAGE 4 : “Depuis plus de vingt ans, les Services Fiscaux s’acharnent de façon inconsidérée contre M. Dumas et toutes ses sociétés. Après l’avoir préalablement qualifié de “fraudeur fiscal” et de “procédurier”. Ces qualifications étant destinées à ruiner sa réputation, à effacer sa vie d’acteur économique efficace et totalement intègre au profit d’une image de rejet sociétal propice à tous les harcèlements et pillages.”
PAGES 4 et 5 : “La violence fiscale. Elle est taboue, les gouvernements indélicats en font l’apologie, souvent les citoyens croient en sa nécessité. C’est d’elle que nous allons parler. Victime de cette violence depuis vingt ans, l’ayant combattue et rendue publique, j’ai récolté en échange une image de fraudeur fiscal, de quérulent, d’asocial, qui ne correspond pas à ma réalité.”
PAGE 15 : “Pour justifier ces deux redressements abusifs, sans fondement, les Services fiscaux ont créé l’image d’un Dumas fraudeur fiscal, ils ont travesti artificiellement ses procédures en défense en l’accusant d’être procédurier.”
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ILLUSTRATION :
Jean DERVILLE. Causerie d’un commerçant.
Article publié dans la : Revue Internationale de l’Etalage, de la Confection et de la Nouveauté. Organe mensuel du Commerce de détail. (8e Année, N° 24, octobre 1922, page 1)
[Texte intégral]
“Vous avez pu lire la lettre de protestation que M. Debrie-Bonnet, président de la Fédération des commerçants et industriels de Béziers, a adressée au Ministre des Finances, signalant le cas de ce malheureux vieillard, médaillé de 1870, qui vient d’être ruiné par le fisc.
Il est certain que le malheureux était de bonne foi, et qu’il s’agissait d’erreurs ou d’omissions excusables quand on a 77 ans et qu’on a toujours été un commerçant honnête, n’ayant jamais eu maille à partir même avec la justice de paix de son pays.
Sur cent commerçants, quatre-vingt-dix au moins ignorent tout des règles de la comptabilité, si le fisc se met à appliquer les lois fiscales à la lettre et non dans leur esprit, il n’y a plus, répétons-le, qu’à quadrupler les tribunaux et à faire bâtir d’immenses bastilles où seront enchaînés tous ceux qui auront commis des erreurs ou des omissions dans leur comptabilité. Ils seront quelques millions !
Mais que messieurs les agents prennent garde qu’en dépassant la mesure il ne se lève un “vent de fronde” qui emportera tout !…
Nous étions disposés à de gros sacrifices pour équilibrer le budget de l’Etat, mais à la condition qu’on nous applique “gentiment” les impôts nécessaires. Mais si l’on nous prend à la gorge, si l’on veut nous dévaliser, nous accabler d’amendes ruineuses, halte-là ! nous nous défendrons !
Il en est temps encore, que d’autres instructions soient données au fisc, que le Ministre des Finances paie mieux s’il le faut ses agents, mais qu’il ne les intéresse pas aux amendes.
C’est grâce à ce dernier procédé que chaque agent, pour augmenter son salaire, veut voir dans tout contribuable un délinquant quand même. Or, il est si facile de surprendre dans la comptabilité élémentaire des petits commerçants une erreur ou une omission, même infiniment minime. Le régime de terreur doit cesser…Plus d’inquisiteurs, tel doit être le mot d’ordre !
Les commerçants ne demandent pas qu’on réduise leurs impôts, ils savent que le pays a besoin d’argent ; ils sont prêts à payer ce qu’ils doivent, mais ils veulent une plus juste répartition des charges fiscales et la suppression de toute inquisition.
Précisément, la proposition de M. Victor Constant, député de la Haute-Loire, répond à ce but. Il est du devoir de tous les groupements de demander à leurs députés de l’appuyer lorsque ce projet de loi viendra en discussion. Il faut viser à la suppression des taxes multiples, et obtenir un impôt unique qui permette au commerçant, à l’industriel de savoir où il va. Cela ne lui est plus possible aujourd’hui ; il ne sait plus quel pourcentage il doit rétablir sur la marchandise pour couvrir ses frais.
Pour en revenir au système fiscal actuel, pour éviter à nos lecteurs le cas du malheureux vieillard dont il a été question, et jusqu’à ce que le Ministre des Finances ait donné d’autres instructions à ses agents, nous leur conseillerons, en cas d’erreur de comptabilité constatées par le fisc de ne rien signer avant d’avoir pris conseil d’un défenseur fiscal qui donnera la marche à suivre.
“N’avouez jamais !” disait un condamné à mort au moment d’être guillotiné.
Devant la mauvaise foi administrative, c’est ce conseil qu’il va falloir donner aux contribuables qui, de bonne foi, ont pu commettre une erreur.
Du reste, toute la presse commerciale s’élève contre les procédés actuels.
Nous ne pouvons résister au plaisir de publier ci-dessous un entrefilet du grand organe “L’Epicier”, qui mène une campagne similaire à la nôtre pour la défense des petits détaillants épiciers brimés par le fisc.
Estimant que trop de commerçants, par timidité, et non par crainte de la justice, se laissent facilement persuader, dans un but d’avoir la paix à tout prix, par les agents du fisc, que la reconnaissance de leur erreur n’est qu’une formalité, une simple signature à donner, alors qu’elle est l’aveu même de leur faute qualifiée immédiatement après de fraude, “L’Epicier” s’exprime ainsi :
“Par une erreur surprenante peut-être pour un personnage administratif, accoutumé à effectuer à loisir tous ses actes, mais qui ne surprendra aucun de nos lecteurs qui savent que, trop souvent, ils doivent accomplir des opérations diverses sous l’empire d’autres préoccupations professionnelles, un de nos confrères, pour sa déclaration du chiffre d’affaires annuel, additionna treize mensualités au lieu de douze.
“Erreur n’est pas compte, dit-on en style comptable. C’est vrai en matière commerciale, financière même, mais fiscale, que non pas !
Comme c’était aux contributions indirectes que notre confrère avait affaire, ces messieurs suspectèrent tout de suite la fraude.
C’est leur coutume invétérée. Leur morale spéciale leur inspire certainement des réflexions intimes de ce genre : “Si nous faisions le commerce, nous serions des fraudeurs…”, donc tout commerçant doit, selon eux, frauder et toute irrégularité constatée, toute omission, toute erreur, constitue la preuve de la fraude !
“Les déclarations mensuelles de notre confrère ne concordant pas avec sa déclaration totale, il était donc “indubitablement” un fraudeur.
“Il eut beau exposer les faits, en fournir la démonstration évidente, les suppôts du fisc indirect n’en voulurent point démordre et par la pression de la menace, chantage administratif, parvinrent à le décider, pour avoir la paix, à consentir la “transaction” qu’ils lui proposaient.
“Versement immédiat du supplément de taxe réclamée pour insuffisance de déclaration mensuelle du chiffre d’affaires, signature d’une reconnaissance d’erreur ; c’était pénible, mais du moins c’était fini, il n’y avait plus qu’à ne pas se tromper à l’avenir : ça ne faisait que commencer !
“Amendes, surtaxes, contestations, inventaires, récolement ; toute l’inquisition et les tracasseries administratives, que notre confrère avait cru calmer par sa soumission excessive, sont déchaînées depuis lors. Et la procédure, la procédure fiscale, va tout de même entrer en jeu, avec cette aggravation qu’on se trouve en présence d’un aveu signé.”
Le cas signalé par “L’Epicier” n’est pas unique. Il implique cette conclusion qu’il ne faut jamais sacrifier son droit absolu à la crainte d’une difficulté apparente.
“Notre devoir était de mettre en garde nos lecteurs contre les agissements de certains agents du fisc qui ne visent qu’à faire signer l’aveu d’une faute, ou d’une erreur, en promettant que cela n’aura aucune conséquence, alors qu’ils savent bien que toute la machine judiciaire entrera aussitôt après en mouvement, et que même si le malheureux contribuable doit être ruiné, ils y trouveront leur profit : prime sur l’amende et avancement !”
Heureusement, il y a des exceptions…Il y a encore dans le doux pays de France des fonctionnaires qui entendent leur devoir autrement et qui, pressentant qu’ils ont en face d’eux un contribuable loyal, n’abusent pas de la situation. Saluons-les bien bas, ceux-là…, ils sont si rares !..
De toutes façons, méfiez-vous d’une signature qui peut vous être demandée après une erreur, une faute même de votre part. Allez devant les commissions et discutez !”
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L’oiseau-lyre

Aux élections, ce n’est pas comme à l’école. On n’a pas besoin d’être au niveau. Le cancre a tous les droits. Pas de « peut mieux faire » pas d’encouragement, pas de faux-fuyant. Le juge n’est pas un professeur qui veut la progression d’un élève. Il veut des résultats. Tout de suite. L’élu est sensé avoir le pouvoir absolu. Momentané mais absolu. Il doit s’exécuter.

Le juge, c’est tout le monde, c’est l’opinion publique, c’est n’importe qui.

Et l’opinion s’en fiche que le candidat soit au niveau de la fonction. Tant pis ou même tant mieux s’il n’y est pas. L’opinion veut l’élu qui réponde à ses attentes. Par n’importe quel moyen.

L’opinion publique exige pour élue une espèce rare : le dictateur obéissant.

Le choix d’un élu, c’est le choix par l’opinion publique du candidat qui aura le mieux exprimé le sentiment dominant de l’opinion à un moment donné.

Et qui s’y conformera. Le contraire du jugement de valeur.

Car le peuple aura de toute façon raison, même quand il désavouera celui ou celle qui a provoqué l’aventure. Quelles que soient les conséquences. L’opinion a droit à tous les retournements. Elle le sait. Elle en abuse. Au nom de la démocratie.

Nous vivons une époque étonnante où le rêve doit l’emporter sur la réalité.

Personne n’est content, tout le monde a peur de tout, mais l’inexpérience, voire l’inaptitude, est pourtant devenue gage de confiance.

Il suffit de n’avoir jamais été au pouvoir pour être légitime à y prétendre. C’est, en France, l’argument-massue de la prochaine élection présidentielle. L’expérience est discréditée.

Malgré sa stupidité, rien à opposer à un tel argument. Rien à opposer à la foi.

On est loin d’un programme et de son examen raisonnable et sensé.  Il ne s’agit de juger le candidat, ni sur sa valeur, ni sur son niveau. Seulement sur ce qu’on espère de lui.

On est dans le Métavers, le virtuel, ce qui n’est pas mais pourrait être. Il suffit de changer de casque pour changer de monde et voir ce que l’on veut voir.

Ainsi en est-il des élections qui se préparent dans le monde évolué des démocraties. Non qu’il s’agisse de faire le procès de la démocratie mais de constater que la démocratie exige de ses créateurs des qualités qu’ils n’ont pas.

Au premier rang desquelles le sens des réalités.

A l’école, la poésie permet à l’enfant d’échapper à la contrainte.

Dans la vie, ce sont toujours les réalités qui l’emportent.

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La France est victime d’un coup d’Etat permanent !

La France est victime d’un coup d’Etat permanent !

Le socialisme, sous sa forme communiste, a profondément imprégné la mentalité européenne. L’Europe est encore loin d’en être guérie. Les Etats-Unis ont eux aussi subi cette influence, mais à un bien moindre degré. C’est la raison pour laquelle ils ont pu maintenir leurs dépenses publiques à un niveau acceptable pour l’efficacité économique. Le monde occidental, auquel il faut adjoindre le Japon, a ainsi pu conserver sa prééminence, même si elle semble parfois menacée par l’émergence des puissances asiatiques.

Le dictateur russe a été pris d’un frisson de toute puissance et nous ne savons pas bien lui résister, alors même que nous avons su abattre le nazisme et le communisme. Il y a en France, et dans d’autres pays européens, des soutiens de la Russie. Ce sont en fait des gens qui détestent l’Occident, sans qu’on sache vraiment pourquoi. Probablement parce qu’ils n’ont pas, dans nos pays, la place qu’ils pensent mériter. Peut-être aussi parce qu’ils trimbalent, dans les replis de leur inconscient, des miasmes de tendances racistes qui les font détester l’argent et l’économie libre, qu’ils assimilent à des comportements antichrétiens. Allez savoir !

Quoi qu’il en soit, le problème majeur de l’Occident est la place de ses élites dans la société. On le voit bien aux Etats-Unis où Donald Trump incarne les espoirs de ceux qui n’en peuvent plus d’une société où la bien-pensance de gauche (liée évidemment à un sens aigu de ses intérêts matériels) écrase tranquillement la dignité de ceux qui n’ont pas beaucoup plus que leurs bras pour s’en tirer dans la vie. Trump n’est évidemment qu’un opportuniste, mais la politique est faite de ce genre de personnage. Et il arrive qu’ils gagnent.

Bon an, mal an, l’Occident parvient à maintenir la liberté et la démocratie là où ses idées règnent. Mais tout cela est fragile. Rappelons-nous comment un pays civilisé comme l’Allemagne a pu tomber aux mains de la barbarie nazie. L’éminent penseur Friedrich Hayek explique cette catastrophe par l’emprise de l’Etat qui a soumis la société par des prélèvements obligatoires atteignant la moitié de la production et qui ont pour conséquence que rien ne peut se faire contre la puissance publique. Car la moitié de la production restant libre ne l’est pas en réalité, l’Etat édictant à tout propos ses règles dans l’ensemble de l’activité.

Par chance, d’autres éléments interviennent dans la survenue de la catastrophe totalitaire et parviennent à l’empêcher provisoirement. Il faut alors que les forces saines de la société se mobilisent et opposent un front résolu aux extrémismes. Cette bataille n’est jamais gagnée d’avance et la qualité humaine des dirigeants démocratiques fait beaucoup dans leur succès. Churchill, De Gaulle et Roosevelt furent portés à la tête du combat et celui-ci put être gagné. D’autres hommes n’auraient pas forcément obtenu le même résultat.

Ce long préambule nous a amenés à l’examen de la situation actuelle de la France. Elle est le pays civilisé où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés et où l’Etat intervient le plus. Elle est donc le pays le plus menacé par le totalitarisme. Le comportement de la minorité qui gouverne le pays a de quoi inquiéter. Ses représentants ont adopté un langage tout fait, dont l’expression la plus notable est dite lors des débats médiatiques, où tous les membres du pouvoir s’écrient en permanence : « Je ne peux pas vous laisser dire ! ». Tranchons le mot : les macroniens sont des dictateurs en puissance !

M. Macron lui-même a tout d’un dictateur. Il ne lui manque que le pouvoir d’imposer. Minoritaire au parlement, il ne peut compter que sur 250 000 gendarmes et policiers et 9 000 juges. Jusqu’à présent, cette troupe lui a suffi pour se maintenir en place. Il y a été puissamment aidé par le peu de consistance des oppositions. Mais il suffirait qu’un vrai mouvement de protestation se lève pour que le pouvoir soit emporté. « Pourvu que ça dure ! », disait la mère de Napoléon. Il est de fait que cela n’a pas duré.

L’histoire n’est jamais écrite d’avance, même s’il lui arrive de se répéter. On a cependant tout intérêt à méditer ses leçons si l’on ne veut pas être pris en défaut par les évènements. La France est en grand danger. Elle a laissé une immigration musulmane atteindre près de 20 % de la population, d’après l’Insee. Ces musulmans sont français. Ils ont donc tous les droits des citoyens. Beaucoup sont bien intégrés. Bien plus ne le sont pas. Tout l’enjeu de la vie démocratique français est là. Intégrer cette population dépend d’un seul facteur : son accès à l’emploi. Il ne peut s’agir d’emplois factices, mais de vrais emplois, dépendant d’une économie saine et libre. C’est la raison pour laquelle je me bats depuis des années pour faire appliquer par l’Etat français les règles sociales européennes, qui font de chaque citoyen non pas un assuré social mais un entrepreneur. Les lois sont votées. Il suffit de les appliquer.

La France est victime d’un coup d’Etat permanent qui consiste à ne pas appliquer les lois qui dérangent les idées du pouvoir. Chaque fois que j’en parle, je sens une immense gêne s’emparer de mes interlocuteurs. Beaucoup savent, tous se taisent. Parce que l’Etat est présent dans chacune de  leurs actions et qu’ils ont peur d’être mis à  l’écart. Je garde cependant confiance en notre pays : il a toujours su se redresser. Il le fera demain à nouveau !

Claude Reichman

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