ENFIN UNE VRAIE QUESTION POUR L’ELECTION: Et si l’État planifiait vos vacances ? par Jorge Valín.

 

Si l’intervention de l’État dans nos vacances vous paraît ridicule et grotesque, ne pensez-vous pas que toute autre intrusion des politiciens dans nos vies l’est aussi et que les choses ne fonctionnent pas bien en réalité à cause de cet empressement démesuré de contrôle étatique ?

Imaginez qu’une quelconque stupide institution réalise une coûteuse étude payée avec l’argent de tous dont les conclusions seraient les suivantes : « La période des vacances crée un stress ponctuel au sein des familles, augmente le nombre de divorces et les disputes familiales et provoque une diminution de l’épargne des gens. » Je n’ai rien inventé, ce sont des conclusions réelles d’études réelles. Pour éviter ces effets négatifs, le gouvernement doit nationaliser les vacances des ménages et les coordonner de manière centralisée pour créer un plus grand bien commun et de justice sociale.

Que se passerait-il ? Un absurde comité d’experts serait créé, qui serait en réalité composé que de gars pistonnés décrétant qu’il n’est pas égalitaire qu’une famille aille toujours à la mer ou à la montagne car elle est déjà divisée dans beaucoup d’occasions. On trouverait également injuste que les riches aient de meilleures vacances que la classe moyenne ou les pauvres. Chaque famille […] devra donc alterner, année après année, mer et montagne ; tous les cinq ans, une famille humble profiterait de vacances de luxe. Un ratio serait créé à cet effet  afin que le pays propose les vacances les plus égalitaires d’Europe.

Un ministère serait mis en place pour coordonner le tout et faire des études, avec à sa tête des dirigeants du parti au pouvoir pourvus de hauts salaires. On engagerait davantage de fonctionnaires, des entreprises publiques indépendantes de l’État seraient créées, un nouveau budget établi, et on émettrait de la dette propre puisque ces entreprises n’auront jamais assez de ressources.

Les vacances seraient décrétées devant être démocratiques. Vous n’iriez plus où vous ou votre famille le désireriez, mais bien dans des endroits décidés par la majorité selon quelque absurde critère gouvernemental. Un mois avant les vacances, il faudrait remplir une kyrielle de formulaires pour obtenir son droit aux vacances. Le ministère des Finances donnerait des points en fonction des revenus déclarés à l’impôt sur les personnes physiques. Les pistonnés de toujours obtiendraient les meilleures destinations estivales. Le ministère des Vacances et des Loisirs du Bien commun s’apercevant que les meilleurs endroits sont toujours choisis, spécialement la plage, créant ainsi des zones sans tourisme, estimerait ceci inégalitaire ; des zones de bas tourisme et bas revenus seraient créées, où un quota de familles devraient se rendre alors qu’elles n’auraient jamais pensé y mettre les pieds.

Certaines activités de vacances seraient considérées non durables, comme se déplacer en voiture ; il faudrait donc voyager dans des trains bondés ou des autocars. Il y aurait une augmentation des quotas de vacances écologiques à la ferme où nombre d’entreprises du secteur recevraient des subventions et des traitements de faveur, plus préoccupées de l’argent de l’État que de la qualité offerte au client. Ce serait des vacances soviétiques.

Avec le temps, le ministère serait ruiné par ses excès ; quelques mesures d’austérité seraient alors appliquées, en permettant aux gens de décider eux-mêmes de leurs vacances. Beaucoup diraient qu’il s’agirait d’une attaque aux vacances du peuple. « Si on libéralisait les vacances, les riches iraient vers de meilleures destinations que les pauvres, et c’est une attaque à l’égalité sociale. » Les partis politiques achèteraient des votes en promettant davantage d’argent pour ce ministère, contrairement au gouvernement actuel. Finalement, rien ne serait fait, mais les politiciens pourraient dire, enfin, que nous sommes tous égaux, bien qu’en réalité tout cela aura signifié la castration de notre liberté individuelle, le paiement de plus d’impôts, de plus de fonctionnaires, de plus de pistonnés et une plus grande dette publique. Nous serions plus pauvres, plus gris, plus moutonniers et le résultat au plan économique serait négatif pour le pays.

Tout cela n’est pas aussi fou et ridicule qu’il pourrait sembler. L’État prétend continûment réguler notre vie et notre économie avec des idioties comme celle-ci afin d’accaparer plus d’argent et de pouvoir. Actuellement, il nous dit comment conduire, éduquer nos enfants, ce que nous devons manger et va même jusqu’à nous dire comment faire le ménage, ainsi que le fit un ministre récemment. En réalité, les politiciens se préoccupent peu de nos vacances, ou qu’elles soient égalitaires. Comme ils se préoccupent peu de nos pensions, de la santé, de la justice ou des libertés, c’est pourquoi tout tombe en ruine. Ils veulent seulement acheter des voix au travers de fantaisies irréelles. Si l’intervention de l’État dans nos vacances vous paraît ridicule et grotesque, ne pensez-vous pas que toute autre intrusion des politiciens dans nos vies l’est aussi et que les choses ne fonctionnent pas correctement en réalité à cause de cet empressement démesuré de contrôle étatique ?

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (aucun avis)
Loading...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *