Je suis né à Crazy Land

L’extraordinaire est toujours là, très proche et néanmoins très mystérieux.

Figurez-vous que je partage avec le Général de Gaulle, qui pourtant n’était pas très partageur, une date clef. Il a été condamné à mort par le régime de vichy un 2 Août, je suis né — et j’ai été condamné à mort dans la foulée par le régime de Bercy — le même jour, un 2 Août. Étrange, n’est-il pas ?

De la même façon, nous partageons peut-être vous et moi le même destin funeste d’être nés à Crazy Land, et d’y mourir à petit feu en tant que minorité mise en esclavage.

Vous avez évidemment remarqué que Crazy, Vichy et Bercy finissent par un y !!! Mystérieux aussi, non ? C’est toujours la fin qui est mystérieuse.

Parlons un peu de Crazy Land.

Un morceau de planète infinitésimal, que le hasard a situé dans l’univers autour d’un point appelé Paris. Montagnes, plaines et fleuves s’y développent harmonieusement, limités par l’eau ou les sommets enneigés, plus rarement sur une carte par un trait dont l’origine est incertaine.

Depuis quelques temps, peu de temps par rapport au temps, le fait de naitre à Crazy Land peut limiter votre liberté d’être humain, isolé dans le cosmos, à des règles — fixées par “on ne sait trop quelle autorité” — qu’une bande d’abrutis prétendent vous imposer par la contrainte morale, voire la force physique. Ces escrocs appellent ça la volonté populaire, la démocratie, la nation, la majorité, le peuple, etc… du vent.

La combine est la suivante.

Une majorité se la coule douce. Une minorité, dont je fais partie et vous aussi peut-être, est mise en esclavage dans ce qu’ils appellent “la roue-cage de la fortune”. Cette roue-gage tourne sans fin.

Au prix d’un effort surhumain, les esclaves qui y sont enfermés, pour se maintenir debout et vivant, doivent constamment s’agiter, courir sans interruption. Alors tombent sur eux, du sommet de la roue-cage, des petits morceaux de papier qu’ils peuvent échanger contre de la nourriture, mais dont la plus grande partie leur échappe et tombe sous la roue-cage, où ceux qui se la coulent douce n’ont plus qu’à se baisser pour les ramasser.

Ceux qui se la coulent douce piaillent sans arrêt. IIs réclament toujours davantage de petits morceaux de papiers.

Pour les créer, la roue-cage doit tourner de plus en plus vite et sans arrêt. A cet effet ils font fouetter, jusqu’à ce que mort s’en suive, ceux qui ont la malchance d’être dans la roue-cage, par des sauvages qu’ils appellent “les légions de Bercy”.

Il s’agit d’humanoïdes primitifs, au front bas et aux sourcils épais, souvent négligés et malodorants, parlant peu et par éructations, des brutes sans sentiment, qui harcèlent et tuent les esclaves de la roue-cage de la fortune, sans pitié, sans discernement.

Plus ou moins grandes, il y a des roues-cages de la fortune partout à Crazy Land et, en dessous, toujours une multitude qui se la coule douce.

En revanche, les organisateurs du système sont tous à Paris. C’est de là qu’ils donnent les ordres aux légions de Bercy et tirent les ficelles. C’est là aussi là qu’est récupérée la plus grande partie des petits morceaux de papier que les esclaves extraient du néant en courant indéfiniment dans les roues-cages de la fortune.

On appelle cette organisation le néolibéralisme.

“Libéralisme” désignant la situation des esclaves qui font tourner les roues-cages et “néo” étant un préfixe ironique qui peut se traduire par “gag” ou, en langage vulgaire, par “pauvres cons”.

Ceux qui se la coulent douce obéissent aveuglément à leur dirigeant qui, de Paris, tirent toutes les ficelles. Enfin, qui croient tirer les ficelles mais qui en réalité les embrouillent et passent leur temps à tenter de dénouer les nœuds que leur incompétence génère spontanément.

Une affaire en cours est exemplaire à ce sujet.

Un prédateur invisible, mais très méchant, c’est attaqué récemment à Crazy Land. Il rend malade et tue éventuellement et majoritairement les plus faibles de ceux qui se la coulent douce, mais aussi parfois des esclaves des roues-cages de la fortune.

Cette attaque terrorise les élites parisiennes de ceux qui se la coulent douce qui elles-mêmes ne sont pas très vaillantes et comptent exclusivement sur les esclaves pour assurer leur pitance et leur train de vie.

Pour protéger les esclaves des roues-cages de la fortune sans lesquels ils seraient obligés de travailler — ce qu’ils ne savent pas faire, depuis le temps –… ils ont arrêté les roues-cages de la fortune. Mais, comme ils ont peur des esclaves, ils les laissent enfermés et ont décidé de se battre seuls contre le prédateur, ce qu’ils ne savent pas faire non plus.

D’où l’incroyable situation suivante :

D’abord, plus de petit morceau de papier du fait de l’arrêt des roues-cages de la fortune. Ce qui amène l’élite parisienne à fabriquer de faux morceaux de papier, sans savoir s’ils vont permettre d’acheter tout ce que l’on veut comme ceux qui sont extraits durement par les esclaves.

Ensuite, les esclaves au repos réfléchissent et parlent entre eux, ce qui terrorise ceux qui se la coulent douce, qui demandent à leur élite au moins de continuer à taper sur les esclaves — si possible plus fort — pendant qu’ils sont immobilisés, pour qu’iIs ne gambergent pas trop.

Il est possible que cette violence gratuite aboutisse à la disparition totale des esclaves et donc aussi à celle de ceux qui se la coulent douce, qui dépendent d’eux pour les petits morceaux de papier.

La situation est grave.

Des appels sont lancés en boucle par l’élite pour renouveler le stock d’esclaves, il semblerait qu’ils n’obtiennent pas un grand succès.

Bien pire, il paraîtrait que, secrètement, quelques esclaves lucides préparent une révolution, avec pour but d’éradiquer violemment les légions de Bercy de sinistre réputation, et de juger les délateurs et profiteurs qui se la coulent douce.

Conclusion

Il ne fait pas bon de naître et vivre à Crazy Land. C’est une grande malchance d’arriver sur la planète à cet endroit précis, qui pourrait être paradisiaque sans cette multitude qui se la coule douce et vous transforme en esclave.

Bine à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

6 réflexions sur « Je suis né à Crazy Land »

  1. Très bon article et annexe vidéo. Quand il n’y aura plus d’esclaves ou moins d’esclaves ce pays devrait s’effondrer. Bon il y a les esclaves de l’immigration, mais qui ?
    Pour le moment Bercy et son ETAT renforce les mesures de contrôles et de répressions par la loi, l’achat d’armes(…etc) au détriment des masques et des tests pour maitriser les esclaves rebelles.

    1. Très réaliste votre vision de la société actuelle, M. DUMAS

      Mon nom se termine par ‘Y’ et se rapproche de BERCY souvenez -vous ‘BERNY’ et je n’en suis pas moins pour autant partie intégrante de la communauté d’esclave de la ‘roue cage’.

      Il est vrai que ce confinement permet de réfléchir.

      J’ai été élevée ou formatée par un couple composé d’un esclave du privé (aujourd’hui décédé) et par une génitrice, fonctionnaire à la DGCCRF.

      Je crois que j’ai malheureusement penchée du moment coté : celui de l’esclave du privé 🙂 mais je tente d’en sortir

      J’ai toujours trouvé normal et sain de travailler, bien gérer mon budget, m’occuper au mieux de mes enfants, payer mes factures dans les temps, faire les déclarations d’impôts dans les délais

      Bref, jusqu’à 35 ans la bonne ‘concitoyenne’ ou je dirais aujourd’hui la parfaite esclave.

      Naïvement, je croyais que ce comportement ‘vertueux’, respectueux de l’autre, me ferait vivre en paix jusqu’à la fin de mes jours

      Je me voyais dans une maison sans prétention, entourée de mes enfants et de ma famille : un rêve de bonheur simple en somme

      Quel désenchantement ce fut passé mes 40 ans :

      Les hommes de BERCY m’ont mitraillé durant des années d’ ATD (saisie sur salaire) pour les dettes professionnelles d’un autre,

      m’ont fait lâcher mon emploi,

      des juges saisis du divorce (de ceux qui se la coulent douce) de la région parisienne ont ensuite choisi de confier mes enfants (5 et 10 ans)

      à leur père …éternel débiteur de BERCY, rien payé depuis 10 ans…

      Visiblement ceux qui se la coulent douces lisent pas les conclusions et les éléments de preuve.

      Monsieur a tenu des propos mensongers devant la cour ‘oh ca va, c’est pas grave, ça passe, il en ai pas responsable pour autant’.

      Ensuite, j’apprendrai durant la procédure de divorce que ma génitrice ancien agent de la DGCCRF n’aura pas fait la déclaration de succession au décès de mon père.

      Ce qui me vaudra à mon sens une suspicion de fraude, de complicité,et/ou de cautionnement …

      Allez savoir ce qui se passe dans la tête de ceux qui ‘se la coulent douce’

      Moralité : Même sans frauder, si dans votre entourage il existe des fraudeurs ou des individus habilités à vous soupçonner, croyez pas vous en tirer…

      17 ans, c’est un sacré retard !

      Force sera de constater que ma génitrice fait partie de ceux qui se la coulent douce

      Peut-on trouver encore quelques motivations à tourner dans la roue-cage ?

      De mon point de vue, bof….plus vraiment motivée

      Renverser tous ceux qui se la coulent douce ?

      C’est un projet enthousiasmant mais comment ?

      puisque vous le dites vous même à juste titre dans un précédent article et je vous le confirme ‘ils ne sont jamais responsables de leur actes / erreurs ?

      1. Une sacré souffrance, je n’ose vous dire de relativiser, le temps passé ne se retrouvant pas.
        Mais le temps à venir peut tout apporter si on le laisse arriver sans le préjuger.
        Ce n’est que ça l’espoir, rien de plus et à la fois tout.
        Bien à vous.

        1. Vous pouvez me dire de relativiser
          car avec le recul (mes fils ont aujourd’hui 14 et 18 ans), la souffrance s’est apaisée.

          Je suis devenue une autre personne, avec moins de besoins puisqu’en réalité j’ai compris qu’ils étaient fabriqués pour satisfaire ceux des autres.

          Plus de culpabilité non plus, moins de contraintes, plus de clairvoyance : lorsque j’entends des individus qui prétendent vouloir vous aider ou vous sauver, je fuis en courant !

          Quelle comédie humaine ! il y a quelques mois, les gouvernants réprimaient les manifestants, soignants revendiquant une reconnaissance, des salaires décents.

          Et voyez aujourd’hui, on les encense en leur balançant des cacahuètes : une prime par ci, une prime par là

          Ceux qui se la coulent douce vous lance des ‘comment allez vous ?’, ‘prenez soin de vous’ en veux tu, en voilà !

      2. Il aura fallu que Bercy vous pille pour que vous vous aperceviez qu’il existait une population de “damnès”, des sous-hommes classés comme tels par les fonctionnaires de Bercy et cela a cassé vos rêves, comme les nôtres.
        Bienvenue chez nous en enfer.
        Vous êtes maintenant chez vous…

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