La disparition du marché ou l’incroyable coup d’Etat mondial

Le marché nous parait une évidence, mais il ne l’est pas. La politique, qui ne l’aime pas car il soumet tous les pouvoirs, a souvent eu raison du marché au cours des siècles.

Le dernier exemple en date est le communisme soviétique, qui n’a jamais été le régime égalitariste qu’il prétendait être, bien au contraire, mais qui a réussi à éradiquer le marché un certain temps, sans pour autant que cela ait été une réussite.

La chine, qui n’est qu’un parasite du marché mondial, n’a pas encore d’économie propre, elle ne peut pas être classée dans ou hors une économie de marché.

Rappelons que l’économie de marché est une économie dont l’acheteur — libre de ses choix — est l’arbitre, car le producteur — lui aussi libre de ses choix — dépend exclusivement de la vente de ses produits.

Dans une économie de marché, la monnaie permet le troc différé et la division du travail, qui sont les éléments essentiels du progrès et de la prospérité.

Pour cela la monnaie doit avoir la confiance des opérateurs, et uniquement cette confiance, toutes les autres émotions qui entourent la monnaie ne sont qu’apparences.

Cette confiance a été longtemps matérialisée à l’aide d’un produit dont la rareté assurait la valeur : l’or.

Tout cela est balayé le 15 Août 1971 quand Nixon décide que le dollar n’est plus convertible en or, alors que le dollar était devenu la monnaie de référence mondiale, en qui le monde entier avait confiance.

Ce que l’on appelle la crise part de là.

Au fil du temps la monnaie a échappé définitivement à toute matérialité, passant de l’or au papier, puis aujourd’hui à une simple ligne sur des ordinateurs.

Les hommes de l’Etat, partout dans le monde, ont continué à imposer leur monopole créatif de la monnaie. Alors que, par essence, ils sont les ennemis du marché ce pouvoir qu’ils honnissent, qui domine le leur.

Mais, la monnaie est si essentielle et le marché si adaptatif que les populations ont continué à accorder leur confiance à la monnaie politique “dollar” alors qu’elle n’était plus rattachée à une réalité. L’Europe s’est dotée aussi d’une monnaie politique “l’Euro” sous-produit du dollar, en dépendant entièrement.

Tout cela n’ayant aucune existence sauf la confiance, non consentie mais réelle, des opérateurs économiques et de la population.

Mais voilà

Depuis 1971, les politiques n’ont cessé de fabriquer de la fausse monnaie, d’abord discrètement, puis massivement, enfin aujourd’hui hyper massivement avec pour excuse le Covid19

La monnaie n’est donc plus créée par le marché, elle n’est plus la résultante d’une organisation saine du dit marché, un bénéfice ou un crédit remboursable, elle est créée artificiellement sans limite et sans raison.

Sa distribution est arbitraire, entièrement entre les mains des hommes de l’Etat.

Le marché n’existe plus.

C’est cette mort du marché qui crée l’angoisse qui nous habite, dont nous cherchons tous la cause.

Le marché disparu, il reste son imitation, ses outils, mais dénués de sens.

Le marché constate la réussite ou l’échec. La vie ou la mort économique sont avec lui accrochées au mérite, au succès, à l’engagement, au risque, toutes ces choses qui ont façonné l’homme occidental, qui justifient la monnaie et la confiance qui va avec, sans laquelle il n’est plus de troc différé et de division du travail.

A partir du moment où la monnaie vraie cède la place à la fausse monnaie, tout change, mais imperceptiblement.

Dans un premier temps, la fausse monnaie n’est constituée que de crédits non remboursés. L’outil économique, production et consommation, reste en l’état, continue à fonctionner.

Puis, décomplexés, les hommes de l’Etat fabriquent et distribuent directement la fausse monnaie, sans passer par l’excuse du prêt non remboursé.

C’est là que le système social mute.

Sans l’arbitre qu’est la vraie monnaie liée à la réussite, qui est plus difficile à capter que la fausse monnaie distribuée en connivence, la société se modifie.

La “monnaie connivence” ou fausse monnaie s’acquiert par la séduction ou la soumission, elle génère une autre attitude sociale, d’autres réflexes du groupe que ceux que nous avons acquis pour accéder à la vraie monnaie, celle que le marché génère, soit : travail, engagement, risque, initiative, confiance, etc… C’est cette mutation qui nous met mal à l’aise.

Mais, à travers la fausse monnaie, la population finit par être dépendante de ceux qui la fabriquent et la distribuent. La population devient accroc à la fausse monnaie, elle ne perçoit pas la différence avec la vraie. Ceci tant que la monnaie ainsi trafiquée est en situation de monopole, car alors elle feint d’avoir les mêmes utilités que la vraie.

En conclusion : pas de révolution en Septembre.

Arrosés de fausse monnaie les français seront calmes, la pression pour “gagner sa vie” donnera l’illusion de s’atténuer.

Les plus malins, les plus cyniques, pas les plus honnêtes ou les plus courageux, sont déjà convertis à la fausse monnaie distribuée par les hommes de l’Etat.

C’est ce qui explique toutes ces industries sans résultat et sans clientèle, financées par la fausse monnaie publique – voitures électriques, éoliennes, faux outils de santé, etc… —

Le nouvel homme social qui va sortir de cette organisation ne sera pas très intéressant. Il sera peureux, soumis, faux jeton, cynique… Il a déjà existé et il existe encore dans tous les groupes et Etats où le marché n’existe pas.

L’effondrement de la production et la pénurie suivent inévitablement cette transformation des individus.

Le temps du scénario

Il peut être long, il dépend de la crédibilité de la fausse monnaie. Tant que celle-ci reste la monnaie du monde, l’illusion peut s’entretenir, le détenteur de cette monnaie vit alors au crochet des autres.

Mais, ce qui est probable, une autre monnaie, vraie donc plus crédible, voit le jour. C’est alors pour la fausse monnaie le décrochage. Il peut être immédiat, en quelques jours.

La population, droguée à la fausse monnaie, sous dépendance de cet enrichissement sans effort, n’a pas alors l’énergie et la compétence pour faire front, pour entrer en concurrence.

Tout cela n’est assurément pas pour Septembre, mais ce n’est pas si lointain sans doute…

La responsabilité politique des hommes de l’Etat, qui participent à ce massacre de la monnaie vraie en éradiquant le marché, en éditant et favorisant la fausse monnaie pour asseoir leur pouvoir, est colossale, immense, incroyable.

Ils le paieront très cher eux et leur complices technocrates. Ils croient faire un bon coup, en fait ils creusent leur tombe, mais aussi la nôtre dans le même temps, hélas.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

3 réflexions sur « La disparition du marché ou l’incroyable coup d’Etat mondial »

  1. En fait ce que nous vivons en France en tout particulier après les années 1970 c’est une administration massive du pays financée par de l’emprunt, donc du découvert, de l’endettement. Pour nourrir cela il faut des esclaves dont certains payés à bas prix. La France va-t-elle réussir à convaincre d’autres pays, l’Europe de cette stratégie ?

    Rappel résumé de ma réflexion=« Il y a toujours deux histoires en france, l’une que l’on enseigne dans les médias par les politiques et qui ment, l’autre que l’on tait parce qu’elle recèle l’inavouable »
    Pour de ceux qui nous dirigent ils utilisent la loi des 80-20 de Pareto. C’est à dire qu’il faut à nos gouvernants privilégier 20% des citoyens, des entreprises, de l’économie pour asservir les 80% restants. Et cela fonctionne depuis deux siècles avec la démonstration de Pareto mais depuis + de 5 siècles avant que Pareto vienne confirmer le raisonnement..

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