LA FACE CACHÉE DE L’ADMINISTRATION FISCALE.

Peu ont essayé de la dévoiler.

Aucune étude sérieuse n’a été publiée depuis le début des années 2000.
C’est un comble pour une administration qui touche des dizaines de milliers d’entreprises et de particuliers chaque année.
Et qui en tue plusieurs milliers par an.
Ce fléau est tellement entré dans les mœurs, grâce à une communication qui s’apparente au lavage de cerveau, que plus personne n’y prête attention.
Ce bourrage de neurones fiscal nous est inculqué insidieusement dès la plus tendre enfance, donne encore des résultats excellents.
Les français, dans leur ensemble, en redemandent et applaudissent, à chaque annonce de Bercy, claironnant une énième fois l’intensification de sa répression contre les fameux « fraudeurs fiscaux ».

Je vois un certain parallèle avec l’époque de Staline et de sa terreur perpétuelle. Lorsque le NKVD venait arrêter des gens, gens que l’on ne revoyait plus, les russes lambdas  étaient persuadés de la justesse de ces arrestations. C’étaient des traîtres, des mauvais communistes…
Bien heureux bourrage de cerveaux.
On connait la suite et surtout la vérité.
C’est qui attend notre belle nomenklatura.

Ce bourrage, chez nous, est malgré tout, de moins en moins efficace.
C’est bien ce qui chagrine nos énarques, car internet avec ses blogs et autres réseaux sociaux non contrôlés, entrouvrent la porte de l’enfer fiscal que certains subissent, suite à des abus caractérisés, avalisés sans retenue par Bercy.
L’opinion commence à s’interroger sur le bien-fondé de ces morts programmées.
Tant que l’abus d’impôts ne touchait que les « riches et les entrepreneurs »,
leurs redressements pouvaient être abusifs, ayant pour conséquence, à long terme de tuer l’économie, (plus d’entreprise=plus de boulot) toute le monde s’en moquait.
C’était à long terme.
S’ils foutaient le camp à l’étranger, c’étaient des mauvais français. Tout était dit. Ils ne voulaient pas participer à l’effort de « redressement de la France ».
Ils ne voulaient pas être solidaires.
Salauds de riches !
Que le nombre des faillites explosent, cela commence à être ennuyeux car cela ne fait pas baisser la fameuse courbe du chômage…
Mais la machine à faire des cadeaux aux « plus démunis », cœur de cible de nos élus, ne peut être freinée et nos énarques, depuis des décennies coupés des réalités économiques, ne savent faire qu’une chose, augmenter les impôts et les taxes.
Là, ils sont obligés de taper dans le gras, dans la « classe moyenne ».
Il leur faut donc les tondre. Ceux sont les seuls qui ont encore des économies.
C’est donc une obligation automatique.
Ce n’est pas de leur faute, nos « élites » ne sachant rien faire d’autre, vont en remettre couche après couche.
Personne ne leur a appris à faire des économies avec l’argent des autres.
Ils ne sont pas là pour ça. Depuis leur sortie de l’ENA, tout est gratuit pour eux et ils collectionnent les avantages.
Comment voulez-vous qu’ils soient atteints par la réalité.
Leur mot d’ordre doit être : « après nous le déluge ».

Revenons à notre sujet, la face cachée des contrôles fiscaux.
Seul l’iFRAP a pondu une étude sérieuse sur le fisc et son côté obscure.
En 2001 : « Contrôle fiscal, Le Piège ».
Jean Montaldo en 1991 a écrit « Le Racket Fiscal ».
En 1999 Vincent Nouzille  dans l’Express, un article : « Comment le fisc nous traque ».
Depuis, à ma connaissance, silence radio.
C’est vraiment peu.

Cette face de Bercy n’intéresse vraiment pas grand monde.
Les contrôles fiscaux et ses abus sont pourtant un vrai fait de société.
Un abus, si on le conteste, (écouter et voir l’audition du patron de GSX devant la commission parlementaire sur « l’exil des forces vives de la France) entraine systématiquement la ruine et la mort sociale du récalcitrant et de sa famille…
Des milliers de familles à la trappe chaque année, plus que la route !
C’est t’y pas un beau sujet bien médiatique, avec du sang et des larmes !

Avec Montaldo et Zimmern de l’iFRAP nous rentrons de plein pied dans les buts (promotion) et objectifs chiffrés des inspecteurs « assermentés » du fisc.
Et leurs méthodes pour y parvenir.
Peu importe les moyens, seul compte le but à atteindre.
Pour l’équité devant l’impôt, formule creuse mais gargarisante des pontes de Bercy, on peut repasser…
Ce n’est pas top.
Comme pour les grands restaurants, il vaut mieux ne pas faire un tour en cuisine.
En lisant Zimmern, on a le tournis devant les chiffres, les statistiques etc…
« 95% des chefs d’entreprises contrôlés sont l’objet d’un redressement. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que dans la quasi-totalité des cas, le contrôleur n’est pas venu s’assurer que la législation est bien respectée, il est venu pour faire du chiffre.
Car ce qui compte pour son avancement, ce n’est pas ce qui sera encaissé par l’Etat mais le montant du redressement notifié.
Le contrôle fiscal devrait exister à charge et à décharge ; en pratique il n’existe qu’à charge…
Est-il normal qu’il puisse y avoir, en matière de contrôle fiscal un rendement à atteindre ? Les effets du rendement à l’intérieur de l’administration créent un phénomène qui est qualifié par l’expression « course à la fiche »… ».
On peut y lire que personne ne contrôle l’Administration fiscale, sauf l’Inspection Générale des Finances, qui fait partie, elle-aussi, du même ministère !

Montaldo, ancien inspecteur des impôts, dont le but n’est pas le même que l’iFRAP rejoint Zimmern quant aux buts et aux méthodes du fisc.
Il décrit aussi les quotas à atteindre par l’inspecteur pour sa promotion, et sa course aux fiches.
On ne peut que constater que l’injustice fiscale fait partie aussi des exceptions françaises dont nous sommes si fiers vis-à-vis du reste du monde.
Je ne peux que vous recommander de lire le livre de Zimmern,  je ne peux pas le citer en entier. Il le mériterait pourtant, il n’y a rien à jeter.
Tous les mécanismes sont décrits et leurs finalités.
A  avoir la nausée.
En 2014, 15 ans plus tard, rien n’a changé. Je peux vous le certifier.
Le redressement fiscal est toujours kafkaïen et mortel pour celui qui conteste.
En 15 ans, les contrôles se sont juste intensifiés et multipliés par X.

Un avenir radieux vous attend !

Emmanuel Bolling

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5 réflexions sur « LA FACE CACHÉE DE L’ADMINISTRATION FISCALE. »

  1. Bjr,

    Dans la cours d’ecole, Brutus prend 10 billes a chaque minot. Brutus décide un matin de prendre 5 billes au lieu de 10. Point de vue de Brutus: je fais cadeau de 5 billes a chacun. Point de vue des victimes: Brutus frappe moins fort, cool jouons aux billes avant qu’il ne change d’avis.

    ———————
    Dire qu’une baisse d’impôts est un cadeau suppose que tout ce qui est produit appartient a l’Etat (point de vue soviétique Stalinien), et que l’Etat est bien généreux d’en laisser un peu aux moujiks. Ce vocabulaire démontre a quel point la pensée des médias, du public et des hommes d’Etat est communiste par défaut. En réalité, ce que les gens produisent leur appartient. L’Etat vient en prendre une part, comme un voleur. Moins voler, ce n’est pas faire un cadeau, c’est… moins voler.

    ———————–

    Le Code Fiscal sert d’excuse au pillage, les pillards fabriquent la loi, les magistrats croient devoir les couvrir. C’est ainsi.

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    Le Conseil d’Etat dans l’arrêt du 07 janvier 2004, C-201/02 précise qu’une Administration qui a manqué à ses obligations ne saurait tirer des avantages de sa propre défaillance pour imposer des charges ou des obligations à un particulier.
    @+

  2. Souvenez-vous de l’attitude du Ministre du BUDGET CHARASSE quand Robert MATHIEU s’est présenté chez BERNARD PIVOT prêt à quitter l’anonymat pour son second livre lui a qui avait été vérificateur à SALON et avait décrit le RACKET FISCAL, bien placé pour en parler.

    CHARASSE a quitté le plateau par une porte dérobée.

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