Les tyrans ont peur parce que nous sommes debout par Claude Reichman

   

Comment ne pas être hanté, quand on est français, par cette phrase du grand historien Arnold Toynbee : « Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident. » ? Car c’est bien à un suicide collectif que nous assistons en ce moment dans notre pays.

Le mot qui caractérise le mieux l’état de la France aujourd’hui est l’impuissance. Nous ne manquons ni de brillants analystes, ni même d’imprécateurs, mais leurs propos n’ont pas le moindre effet sur l’action publique. Inexorablement, les dépenses publiques augmentent, les entreprises s’effondrent, le chômage progresse, l’insécurité gagne, au point que des Français massacrent des Français par dizaines dans des lieux publics. L’ordonnateur des pompes funèbres que le pays s’est donné pour président se satisfait de cette mission qui illustre à merveille le principe de Peter, selon lequel quand on est incapable d’assumer sa fonction, il faut, si l’on ne veut pas craquer, se consacrer à des tâches subalternes.

En réalité, la France est victime d’un croisement génétique qui la condamne à périr si l’on ne lui applique pas le seul traitement efficace, celui qui en brise la chaîne moléculaire. Et nous assistons en ce moment aux phases ultimes de la maladie.

Le communisme s’est installé en France en 1945 avec la création de la Sécurité sociale. En 1958, face à l’effondrement de l’Etat, le général de Gaulle donne tout pouvoir à l’exécutif. Les énarques, sortis de l’école créée à la Libération par Michel Debré, s’emparent progressivement de tous les leviers administratifs, économiques et enfin politiques, et adoptent avec bonheur le communisme qui va leur permettre de mettre en tutelle l’ensemble du peuple français. Sous ce régime, le pays s’étiole progressivement, tout en s’offrant à la concurrence européenne et mondiale et à une immigration massive.

Au fil des années, l’étau collectiviste se resserre, et voici qu’en cette année 2016 il en arrive à exiger des citoyens qu’ils se dénoncent mutuellement et qu’ils abandonnent, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, leurs ultimes libertés en devant se soumettre, sur simple décision administrative et sans contrôle judiciaire, à la fouille de leur domicile, à l’écoute de leurs conversations téléphoniques, à l’interception de leurs messages Internet et à des gardes à vues arbitraires et prolongées.

Rien que de logique dans cette évolution dramatique. Le collectivisme finit toujours comme cela, car son échec ne lui laisse plus d’autre choix que de martyriser le peuple pour l’empêcher de se révolter. Il ne reste plus dès lors qu’à attendre l’explosion de la colère qui emportera le régime et ses serviteurs dans un terrible tourbillon de violence et de sang, dont nul ne sait ce qu’il en résultera.

Peut-on encore interrompre cet enchaînement maléfique ? Beaucoup pensent que non, qu’on est allé trop loin dans la destruction du pays, que la masse des fonctionnaires et des assistés ne permettra jamais la moindre réforme, et que la classe politique, qui n’est composée que d’arrivistes qui ne voient dans le pouvoir que l’occasion de s’enrichir, n’a pas la moindre intention de changer quoi que ce soit au système qui tue la France.
Les mêmes ajoutent d’ailleurs que les médias rendent toute réforme impossible en refusant de donner la parole à ceux qui proposent des solutions crédibles et à l’efficacité garantie par les nombreuses expériences réussies dans les grandes démocraties mondiales.

Alors il reste Internet, mais beaucoup de ceux qui l’utilisent pour communiquer ne parviennent pas à franchir la barrière virtuelle et se contentent de compter les « likes » qui ponctuent leurs messages.

La situation est-elle vraiment désespérée ? Je ne le crois pas. Le combat que mènedepuis plus de vingt ans le MLPS, que j’ai fondé et que je préside, et que le Mouvement des Libérés est venu renforcer depuis trois ans, le prouve. En nous attaquant au monopole de la sécurité sociale, que nous avons fait supprimer dans les lois et que nous nous battons pour faire appliquer dans les faits en aidant tous ceux qui décident de s’en libérer, nous avons porté le fer dans les œuvres vives du régime, puisque c’est au communisme français et à son administration technocratique que nous nous sommes attaqués.

Nos adversaires sont aujourd’hui à l’agonie, tant leur échec est constaté par l’opinion unanime. Il ne nous reste plus qu’à leur administrer le coup de grâce, et c’est à quoi nous nous employons.

Demain, des millions de Français vont retrouver des ressources et de l’espoir, et surtout la liberté, en bénéficiant de la concurrence pour leur protection sociale et de la baisse de son coût qui en résultera. Chaque heure compte désormais. Que chacun, d’urgence, se libère, car le chaos peut survenir à tout moment. Comme souvent dans l’histoire, le sort d’un pays se joue en heures, même si, comme la France, il a des siècles d’existence et de gloire derrière lui.

Un observateur avisé de la société française disait récemment qu’au fond nous sommes les seuls résistants. Nous ne nous en faisons pas gloire, mais devoir. « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux », disait Tocqueville. Aujourd’hui, en France, les tyrans ont peur parce que nous sommes debout !

Claude Reichman

   www.claudereichman.com

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