L’hystérie suicidaire

Il est clair que nous traversons une crise d’hystérie collective.

L’apparence, la rumeur et l’opinion publique lient majoritairement cette hystérie au danger du Covid 19, réel ou supposé. Cela sans malice pour les gens simples, en imaginant toutes sortes de complots pour les plus paranos.

Peu se demandent quelles sont les raisons profondes de cette crise.

Face aux différentes catastrophes sanitaires, climatiques, sociétales, physiques que l’humanité subit journellement, en quoi une grippe, même violente et un peu plus mortelle que les autres, justifierait-elle ce qui se passe ?

Il ne peut objectivement y avoir aucun lien réel entre le Covid19 et la panique mondiale qui nous est décrite, heure par heure, accompagnée d’une comptabilité invraisemblable – probablement totalement fausse – des morts et des contaminés.

Qu’elle est la vraie origine du séisme, sa profondeur et son intensité ?

Voici ma modeste opinion.

D’abord la surpopulation.

Il n’est pas douteux que l’homme n’est pas fait pour l’entassement du type fourmilière, s’il était une fourmi cela se saurait. La planète peut probablement supporter 7 milliards d’êtres humains et sans doute plus, mais les entassements des mégapoles sont eux inhumains.

Les zoologues connaissent parfaitement les ravages qu’engendrent la surpopulation d’une espèce en un lieu donné.

Dans les mégapoles et les grandes cités le seuil de surpopulation naturellement acceptable est largement dépassé à l’aide d’artifices convenus tels que l’idée de la protection fournie par le groupe, de la chaleur humaine, du partage commun, de la force du groupe et de la dissolution de l’idée de responsabilité, de la communauté rassurante, de la sectorisation des obligations vitales, etc…

Tous ces artifices repoussent les stigmates de la surpopulation, mais il suffit d’une étincelle et c’est la panique.

L’étincelle c’est la peur que la présence de l’autre génère soudain, au lieu de la confiance que l’on croyait qu’il procurait. La densité alors provoque la panique.

Pas de peur en Lozère où l’on se fout du covid19 comme de sa première guigne. Il y a toute la place voulue pour la distanciation et les gestes barrières.

Le mal venant soudain potentiellement de l’autre est une maladie des grandes villes, de la surpopulation.

Ensuite la passion qui fait accepter le risque.

Vivre est risqué. C’est incontournable.

Le risque peut être oppressant, violent, alors seule la passion, l’engagement permettent de le dépasser.

Or nous sommes une société où mondialement la passion est traquée, la norme et l’uniformité sont la règle. La fantaisie est réservée aux détails, à tout ce qui n’est pas vital. L’idée de la réussite est la sécurité, l’exact opposé de la vie.

Sans passion pas de prise de risque, sans prise de risque pas de vie, pas d’avenir.

Le refus du risque est la porte ouverte à la panique. Une foule allergique au risque est une foule anxiogène, que la panique hystérique guette.

C’est cet état d’esprit qui, de mon point de vue, donne corps en ce moment à cette folie peureuse pour une situation grippale d’une banalité affligeante, mais effectivement modérément dérangeante pour le plus grand nombre, mortelle pour quelques-uns.

Enfin la compétition

Disons l’esprit de compétition, qui n’est plus accepté. Qui est la marque du mérite, alors que nous vivons dans une société de l’appartenance.

La compétition suppose que le meilleur soit en tout temps et en tout lieu celui qui est choisi pour rejoindre l’élite, sans laquelle aucune société ne peut se structurer.

L’appartenance ne choisit pas le meilleur mais le plus proche, par ses liens amicaux, parentaux, d’obédience, de croyances partagées. Elle suppose de multiplier les signes d’appartenance, souvent très couteux.

C’est ainsi qu’au lieu de simplement donner le meilleur d’eux-mêmes, ce qui ne coûte rien, les membres de nos sociétés sont amenés à dépenser des fortunes en achats de signes ou conventions d’appartenance, pour se faire une place dans la société. Cette course aux signes extérieurs ou à l’intégration à  des groupes privilégiés coute une énergie fabuleuse, exactement inversement proportionnelle aux satisfactions que l’on en retire, minimes.

Dans ces conditions, la pression de la surpopulation génère facilement un dégoût des obligations liées à l’idée d’appartenance et sape le moral des troupes. Elles s’effondrent.

La réalité

Voilà donc les trois hypothèses qui me viennent à l’esprit pour essayer de comprendre l’incroyable hystérie que nous vivons et dans laquelle nous sommes tous forcément entrainés, que ce soit en l’acceptant ou en la combattant.

Quelle étrangeté…

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

4 réflexions sur « L’hystérie suicidaire »

  1. L’hystérie est largement provoquée par le message “officiel” de risque mortel par le covid19, mais ce message intentionnel qui pousse des millions de français à se faire tester inutilement, du fait de méthodologies mal respectées et de la perte de pathogénicité des virus mutants qui circulent actuellement, sert au final à quoi ? On peut se le demander. Soit les “gouvernants” sont trop incompétents pour faire un bon usage des tests (personnes fragiles, symptomatiques, en contact avec malades), ce qui est en train de ruiner encore plus la (in)sécurité sociale, soit veulent par ce moyen prélever l’ADN de millions de français pour usage ultérieur et identification biologique à large échelle.
    Sauf “bon usage”, tout pousse à ne pas se faire tester.

  2. La France c’est surtout le pays dominé par une administration ou beaucoup veulent se planquer. La France le pays ou la lumière s’est éteinte, et le goût du risque a disparu.

    « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » (Mark Twain)

    1. Le corollaire de la sécurité est la dépression, l’alcoolisme, les drogues. Rien d’étonnant que la fonction publique soit sinistrée au point d’embaucher des précaires pour faire le travail. Même des animaux en cage en arrivent à se laisser mourir.

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