Mettons qu’elle s’appelait Georgette…

Elle est arrivée vers 17h le 2 Août, je m’en rappelle parfaitement c’est le jour de mon anniversaire.

Très adroitement elle a esquivé mes premières réactions pourtant vives et décidées. J’avoue que sa maîtrise m’a surpris. Surtout la quatrième fois où ma détermination et mon engagement étaient total, j’avais posé mon livre pour plus de concentration.

Puis elle a disparu. J’ai repris ma lecture.

Moins d’une page plus tard je l’ai surprise hors de ma vue, sur mon mollet, en plein boulot.

Je l’ai écrasée comme une merde.

Elle n’a laissé qu’une petite traînée de mon sang sur ma jambe liée au travail qu’elle avait entamé.

C’est ainsi que Georgette est morte, en plein boulot, sans même laisser une cloque pour signaler son passage.

Plusieurs de ses congénères ont eu plus de chance pendant l’été, des boursouflures sur mes bras et mes jambes en ont témoigné.

Je pense à la vie de Georgette, quelle fragilité, en même temps quel courage.

Elle avait sans doute des enfants, un mari, qu’elle a laissés peut-être dans la peine. Qui s’en soucie ? Certainement pas moi son exterminateur.

Ce n’est pas tant le sang qu’elle m’aurait pris qui m’a motivé, ni les petits dégâts sur ma peau imputables à son activité, pas même à y bien réfléchir sa propension à transmettre de graves maladies, non c’est tout simplement qu’elle et les siens m’agacent. Je ne leur accorde aucune place sur cette terre, la gêne qu’ils m’occasionnent est un motif suffisant, ce sont des profiteurs.

En un mot, je ne peux pas les piffrer. J’ai l’impression qu’ils me narguent, qu’ils profitent de moi sans vergogne, qu’ils vivent sur mon dos, qu’ils me volent mon sang sans mon accord, même si je reconnais qu’ils ne font que leur boulot, finalement sans grande nuisance.

Mais bon, chaque fois que je le peux je les écrase ou les détruits sans remord, les voir ou les entendre m’insupporte et cela seul suffit.

Juste un petit problème, intellectuel et pratique, c’est lorsque moi-même je suis le moustique d’un autre, par exemple de Bercy.

Cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

2 réflexions sur « Mettons qu’elle s’appelait Georgette… »

  1. Henri,
    “qu’ils profitent de moi sanG vergogne” 😉

    Dalaï Lama
    Si vous avez l’impression d’être trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir.

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