MOSCOVICI VA-T-IL RETABLIR LA JUSTICE FISCALE?

MOSCOVICI VA-T-IL RETABLIR LA JUSTICE FISCALE ?

Oh, comme je les aime nos hommes politiques et nos hauts fonctionnaires.
Vous en écoutez un, vous les avez tous entendus.
Tous sortis quasiment du même moule, on dirait une armée de clones.
Au départ, à la sortie de l’ENA, chacun choisi son camps (ou plutôt sa gamelle).
Moi, je me prends la droite, toi la gauche… et roule petit, c’est tout cool.
C’est trop cool !
L’avenir est tout tracé. Il faut juste apprendre la langue de bois (obligatoire), prendre des cours d’empathie (c’est nouveau mais indispensable), avoir un bon bagage comptable (pour dissimuler les retours d’ascenseur) et surtout savoir mentir.
Mentir, c’est le maître mot, le B.A BA de nos élites.
Mentir jusqu’au bout, même si l’on vous voit partir avec le camion de confiture.
Nier, crier au scandale, au  complot… et attendre que cela passe.
Ah oui, j’oubliais : la famille et les copains. Pratiquer (discrètement si possible) le népotisme
Ne pas prononcer ce mot (népotisme), il est tabou..
Encore une fois mentir ou nier (au choix), déclarer que ce n’est pas du favoritisme mais que c’était le meilleur choix (sous-entendu pour la France, bien sûr).

Sondage ipsos du 21 janvier 2014 :
43% des français ne font plus confiance à la justice avec un grand J.
72% des français ne font pas confiance à l’Assemblée Nationale.
73% des français  ne font pas confiance au Sénat.
65% des français pensent que leurs hommes politiques sont corrompus.
84% des français pensent qu’ils agissent principalement pour leur compte.

Prenons les 2 dernières questions. Celles à 65 et 84%.
Pourquoi nos élites sont-elles corrompues ? Pourquoi agissent-elles pour elles et pas pour nous ?
Ces 2 affirmations ne sont pas des légendes.
Avec internet, les français peuvent, maintenant, suivre quasiment en direct leurs magouilles.
La réponse est très simple, elle tient dans leur sentiment d’impunité.
Ce sentiment découle d’une impunité réelle face à une justice complaisante (à leur égard) et au Fisc qui ne s’occupe jamais d’eux.
Bercy ferme les yeux sur nos élites et nos élites ferment les yeux sur les abus de Bercy.
Les contrôles fiscaux et les redressements s’adressent uniquement aux entrepreneurs (hors CAC40) et aux particuliers lambdas, c’est-à-dire vous et moi.
Pour ceux-là, pas de quartiers. Il faut que l’argent rentre. Et l’Etat, vu sa bonne gestion, en a un besoin urgent et croissant. Il faut nourrir la Bête, quitte à sacrifier certains de ses enfants.
Il faut, pour maximiser les rentrées fiscales, partir de ce postulat : chaque entrepreneur est un fraudeur qui n’a pas été démasqué.
Chaque contestataire sera déclaré fraudeur.
Un fraudeur que les agents du fisc vont pourchasser et passer à la moulinette.
Les fraudeurs seront déclarés coupables du déficit de la France, on les accusera d’empêcher son rétablissement. On excitera la population, avec l’appui bienveillant des médias contre eux.
Ils sont les boucs émissaires tout trouvé de l’incurie de nos « élites » parasites.
Souvenez-vous : à chaque crise ses boucs émissaires pour masquer l’incompétence des gouvernants.

73% des français considèrent que les journalistes sont coupés des réalités, qu’ils ne sont pas indépendants et ont « tendances » à céder aux pressions du pouvoir.

Qui parle d’abus fiscal ? Certainement pas les médias complices du pouvoir.
Officiellement donc, il n’y a pas d’abus fiscal, il n’y a que des mauvais français qui ne veulent pas participer au redressement de la France.
Leur faire rendre gorge est un acte hautement patriotique (et rentable).
Tous les agents du fisc qui, eux, sont de vrais patriotes s’y attèlent sans relâche.
(Ne parlons pas des primes et des promotions pour chaque beau scalp rapporté à Bercy…)

Cette version officielle, de la chasse aux fraudeurs, pourtant soutenue par tous nos médias, journaux, télés, radios, a de plus en plus de mal à passer.
Le fisc ratissant de plus en plus large, commet, mécaniquement, de plus en plus d’abus fiscaux.
En multipliant les contrôles, on multiplie automatiquement les bavures.
Bavures, qui comme vous l’avez compris n’existent pas.

Nos élus et hauts fonctionnaires, bien au chaud dans leur bulle, loin des contingences quotidiennes commencent à s’apercevoir que leur bla bla habituel n’endort plus vraiment.
Que chaque entrepreneur commence à avoir peur d’être dépossédé de son entreprise.
Ils ont enfin compris que la balle ne tuait plus uniquement le voisin…

La peur du fisc et de ses méthodes hors de toute légalité (sauf la sienne), les « frasques » des élus et de leurs copains  provoquent un esprit  massif de rébellion et de rejet vis-à-vis de Bercy.
Le pouvoir, enfin, s’en inquiète et essaye une nouvelle fois sa méthode classique d’enfumage soporifique.

Lors de l’émission MOTS CROISES (Antenne 2 du 10 février 2014) le ministre des finances Mr Moscovici face à Mme Le Pen nous déclare (sans rire) qu’il va créer :
«  Une nouvelle relation de confiance entre l’Administration Fiscale et les entreprises avec la fin de cette phobie du contrôle fiscal. »
Il nous raconte qu’il est allé à une réunion (à Lille) où il a vu des chefs d’entreprises qui craignent ça !
Et il continue (toujours sans rire) :
« Nous voulons résoudre cela. Moi je pense qu’il faut changer la culture de l’Administration française. Je m’y emploie avec Bernard Cazeneuve. C’est-à-dire que nous faisons en sorte que les méthodes de contrôle fiscal changent et aussi (rebelote) de créer une relation de confiance.
De quoi s’agit-il ? Bref, changer la méthode. Nos entreprises attendent ça ! »
Super passage de pommade anesthésiante.
Bravo, bravo Mr le Ministre. Bis…

Concernant les contrôles fiscaux et leur méthodes (le mot est joli pour décrire des actions dignes de la STASI), je pense que pour que nos élus devraient en suivre un (à défaut d’en prendre un) de A à Z.
Un contrôle concernant en langage de Bercy un « fraudeur », c’est-à-dire en langage courant un particulier ou une entreprise qui conteste son « redressement ».
Ils seraient OBLIGES de voir les méthodes du fisc pour réduire à merci ce récalcitrant : saisie immédiate de ses comptes, saisies conservatoires de son entreprise et de ses biens (immeubles, mobiliers, voitures, bijoux, en deux mots tout ce que les services de Bercy et leurs gentils huissiers peuvent trouver dans les locaux de votre entreprise ou chez vous.
Sans jugement.
Conservatoire, on vous dit, c’est toujours à vous, non ?
Attendre un jugement, et puis quoi encore ?
Et le fameux principe de précaution, vous en faîtes quoi ?
Donc, si vous résistez toujours, un jugement interviendra dans 10,15 voire 20 ans. Et hypothèse hautement improbable,  vous le gagnez  (comme au loto, une chance sur ?) . Vous serez depuis longtemps ruiné.
Je m’explique. Pour les chanceux qui n’ont pas encore subi de « vérification » fiscale :
essayez de gérer une entreprise lorsque, grâce à Bercy, vous êtes obligé de mettre ( même en  annexe ), et même si vous  le contestez, dans votre bilan, le montant de votre redressement.
Vous êtes ligoté comme un saucisson. Plus un euro de découvert, plus un euro de crédit…
Si vous ne rendez pas rapidement les armes, votre entreprise est inexorablement  condamnée à mort.
Bien fait pour vous mauvais français ! Sale fraudeur !
Que dire des souffrances des épouses et des enfants qui accompagnent ces entrepreneurs dans cette injuste déchéance ?

Là, messieurs Moscovici, Cazeneuve  et consorts vous toucherez enfin du doigt ce que vous faîtes subir à des hommes et des femmes dans la vraie vie.
Ceux qui travaillent vraiment, qui ne comptent pas leurs heures, ceux qui ne dorment pas quand ils ont des échéances difficiles, ceux qui risquent leurs biens propres dans l’aventure de leurs entreprises. Ceux qui connaissent le prix de la sueur et le prix du pain !

Sortez de votre monde virtuel et venez vivre avec nous dans cette vraie vie.
Alors là, et seulement là, les français commenceront à vous rerespecter.
Dans un esprit de justice, il vous faudra aussi réhabiliter les victimes du Fisc.

Ce n’est sans doute pas pour demain si l’on songe à la réhabilitation de nos soldats fusillés « pour l’honneur » durant la Grande Guerre de 14/18…

Emmanuel Bolling

Dernier sondage Le Point du 17 février 2014 :
75% des français trouve que la justice fonctionne mal. La chute est vertigineuse…
C’est un record. Jamais un tel niveau de défiance n’avait été atteint depuis 1962 (date des 1ers sondages sur ce thème)

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Une réflexion sur « MOSCOVICI VA-T-IL RETABLIR LA JUSTICE FISCALE? »

  1. Bsr,
    Nos politocards ont peur, ils tentent de mettre la couverture sur la bombe, ils l’ouvriront après les élections si les français sont tjrs aussi cons pour voter UMPS…nos actes sont dans nos mains, nous les paierons si nous continuons à nourrir ces parasites.
    A chacun de nous de voter pour ne pas être encore plus écrasé…
    Très bon article ++++

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