Quand le peuple se trompe

La chose qui m’amuse le plus, ce sont ces déclarations enflammées qui vantent l’infaillibilité du peuple.

Tous se réclament de la volonté populaire lorsqu’ils souhaitent accéder au pouvoir, tout en n’hésitant pas à mentir au dit peuple dans le but d’influencer cette fameuse infaillibilité.

C’est dire qu’ils n’y croient pas beaucoup tous ces candidats au pouvoir plus pervers les uns que les autres. Sur ce point, ils ont bien raison. Le peuple se trompe, pas qu’un peu et si souvent que cela en est démoralisant.

L’admirable qui confine au miracle est que le peuple arrive toujours à faire porter sa faute sur un pauvre type qui passait par là. Le peuple s’en tire vierge de toute responsabilité. Prêt à remettre immédiatement le couvert pour une connerie plus énorme que la précédente.

Si vous avez lu “Mein Kampf”, vous avez pu constater la débilité profonde du personnage Hitler. Un tel individu ne peut être l’initiateur d’aucune idée, même pas du nazisme. Ce sont donc les allemands, le peuple allemand, qui a inventé le nazisme et qui en a fait, pour l’histoire, porter le chapeau à Hitler. Ce dernier ne fut pas le porte drapeau du nazisme, il n’en fut que le porte chapeau. Un chapeau bien trop volumineux pour ce petit bonhomme. Il est logiquement parti très vite en sucette, avec tous les dégâts que nous connaissons.

Si vous avez lu “Le Capital”, vous avez aussi pu constater que Marx n’était pas une flèche. Ces explications laborieuses n’expliquent rien du tout. Ses analyses sont puériles et ses propositions inexistantes. Ce n’est pas Marx qui a inventé le marxisme. Ce sont les peuples qui se sont entichés d’une haine stupide pour la richesse et le capital, qui ont appelé cette haine le marxisme, pour finir dans la misère et le meurtre. Le chapeau du marxisme est lui aussi beaucoup trop grand pour le petit esprit laborieux et vindicatif qu’était Marx.

Les peuples se trompent beaucoup et souvent. Malheureusement ces erreurs n’ont pas d’autre limite que l’anéantissement tant le peuple a confiance en lui, ne doute pas, et trouve toujours des ambitieux pour lui faire croire qu’il a raison.

Aujourd’hui le peule de France se trompe lourdement. Il se trompe tout particulièrement sur deux points :

– 1 – La haine du capital

Il ne peut pas y avoir d’économie sans capital. Ce ne sont ni le crédit ni la consommation qui peuvent remplacer le capital comme outil de base de l’économie. Lui seul permet l’adaptabilité, la réponse rapide aux évolutions qu’exige toute entreprise économique.

Aujourd’hui la haine et la chasse fiscale au capital commencent à faire leurs effets, tout le monde casque. Si les salaires patinent, si le chômage augmente, c’est l’appauvrissement du capital qui en est la cause. Libérons le capital, il se transformera immédiatement pour partie en salaires et en entreprises, c’est son destin naturel. Il n’existe pas de capital dormant. Par contre, il existe un capital inquiet, ou même terrorisé, qui se replie sur lui-même ou s’évade à titre conservatoire.

Ce ne sont pas les charges, même mal gérées, qui entravent les salaires. Laissez ce qu’ils gagnent aux entrepreneurs, ils paieront charges et salaires et embaucheront.

C’est l’Etat dispendieux qui ruine la France, or c’est le peuple qui veut cet Etat dispendieux.

– 2 – La bureaucratie et les fonctionnaires.

Le véritable pouvoir est entre leurs mains. Aujourd’hui les bureaucrates ont une immunité totale. Agents du fisc, policiers, magistrats, ou plus simplement chauffeurs de bus, pompiers, agents territoriaux et tous les autres sont intouchables. Leurs faits et gestes sont par essence irréprochables. Ils sont inamovibles, irresponsables, sans imagination, inutiles.

Ils inventent des projets sans intérêts pour valider leur existence, le vélib’, les éoliennes, les radars routiers, les imprimés à remplir, les déclarations à leur faire, les examens qui servent à rien, les boulots qui eux aussi ne servent à rien, les statistiques, la gratuité généralisé, les promesses de luxe et de confort pour tous, la santé, la retraite, la vieillesse et la mort soi-disant toujours repoussées mais là quand même, les vacances, les vacances et les vacances et encore les vacances.

Tout cela justifiant leur espionnage de nos vies, de nos intimités, leur racket, leur pillage pour le bien commun, leurs protocoles débiles qui éradiquent toute initiative.

Ils sont la plaie biblique de notre époque. Mais le peuple les veut, il en redemande, il n’a confiance qu’en eux. A chaque pet de travers, il exige un bureaucrate de plus.

Donc, sur ces deux points, le peuple de France se trompe lourdement.

Connaissez-vous quelqu’un qui le lui dit ? Et si quelqu’un le lui disait, croyez-vous qu’il l’écouterait ?

Non, le peuple ira jusqu’au bout de la destruction du capital et de l’excroissance bureaucratique, puis il mourra dans d’atroces souffrances. Puis il renaitra. Puis il recommencera à se tromper.

Le peuple est ainsi. Hélas, ceux qui voudraient le priver du pouvoir pour s’en occuper à sa place sont pires. Il n’y a donc pas d’issue, la chance seule décide, le jour de votre naissance, que vous vivrez en compagnie d’un peuple raisonnable ou d’un peuple en plein délire. Vous n’avez pas la main sur ce coup.

Bien cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

5 réflexions sur « Quand le peuple se trompe »

  1. Le Fonctionnariat a détruit la Grèce antique et actuelle . La démocratie française a été construite sur des bases démocratiques Hellénistes très anciennes et aujourd’hui dépassées. De plus Beaucoup de nos dirigeants sont pusillanimes par conservatisme et sophistes par corporatisme. Les privilèges ont la vie dure en France.

    1. La Grèce n’est pas le berceau de la démocratie qu’on nous rabâche sans cesse. Athènes comptait 20.000 athéniens et 220.000 esclaves. Ce qu’il faut apprendre

  2. Dans tout système politique il y a fatalement une caste qui en tire un avantage sur les autres; sous l’ancien régime les nobles et le clergé aujourd’hui les fonctionnaires qui dirigent de facto le pays (ailleurs l’armée, une ethnie ou les membres d’un parti). Déjà en 1792 les députés rapporteurs de la Constituante étaient parfaitement conscients du fait qu’accorder le droit de vote à tout le monde allait avoir des effets pervers incontrolables ! Le populisme et la démagogie qui pourrissent la démocratie en sont les meilleurs exemples ! Enfin, une grande partie de la population vit sous l’anesthésie des allocations et petits avantages sans se rendre compte que les promesses électorales et la distribution d’argent gratuit sans création de richesse ne peut qu’aboutir à la catastrophe !

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