Trump, Biden, Macron, etc… la crise de la démocratie

L’organisation des sociétés peut-elle être considérée comme définitive ?

C’est ce que les français ont pensé, pendant plus de mille ans. La royauté leur paraissait indépassable.

Puis brusquement, violemment, ils s’en sont débarrassés. Sans pour autant lui trouver immédiatement un système de remplacement satisfaisant.

Après avoir tout cassé, ils ont d’abord reconstruit la même chose. Napoléon a vulgarisé les principes révolutionnaires élitistes pour rebâtir une dynastie personnelle, au prix d’une boucherie et de pillages hors du commun pour l’époque.

La démocratie est arrivée bien plus tard, sur les échecs de ces reconstitutions de royauté.

La démocratie a vraiment pris son envol, sa raison d’être, lorsqu’une majorité s’est dégagée, petit à petit, pour retirer à l’église les pouvoirs politiques qu’elle s’était octroyée à partir de l’impact de la croyance qu’elle utilisait pour soumettre les individus.

On peut donc considérer que la modification sociétale qui a généré la démocratie globale, telle que nous la vivons, s’est faite en deux temps : premièrement la destruction du modèle en place et de ses croyances, puis son remplacement par un autre modèle accompagné de ses propres croyances.

Pour résumer — en acceptant d’affronter tous les commentaires acerbes qui ne manqueront pas de critiquer ce résumé — on peut dire que le système de la royauté a fini par installer des clivages indépassables qui ne pouvaient que sauter violement, mais que la croyance qui le soutenait avait une telle force qu’elle n’a pas permis immédiatement de dégager une nouvelle organisation sociale, qui a eu besoin d’une autre croyance pour voir le jour.

La croyance qui sous-tendait la royauté était Dieu, celle qui a sous-tendu la démocratie était l’homme. Deux choses inexistantes. Dieu par manque de preuve tangible, l’homme par rapport à la dimension maintenant connue de l’univers.

Aujourd’hui

Les clivages indépassables sont de retour, la démocratie s’accompagne de privilèges exorbitants, trop couteux en esprit et en actes pour ceux qui les portent sans en profiter.

La croyance en l’homme  est à son niveau le plus bas — et c’est le moins que l’on puisse dire —

Nous sommes donc dans une situation très semblable à celle où étaient nos ancêtres, au 18ème siècle, quand ils ont tout cassé.

L’explosion

La plus grande partie des élus démocrates occidentaux ne sont soutenus par aucune majorité de pensée, ils sont en apesanteur démocratique.

Cette situation rend leurs privilèges insupportables.

Tous paniquent, largement autant que ce pauvre Louis XVI et sa copine Marie-Antoinette. La foule gronde, le budget de l’Etat explose. Idem dans les autres pays démocrates.

En réalité, la population ne veut plus de la démocratie, elle ne peut plus croire en l’homme qui la justifiait.

Oui, mais

Elle ne pourra pas installer un autre système de société sans l’adosser à une croyance, et pour l’instant il n’en est aucune qui fait mine de s’imposer, même pas d’exister.

“Quand même tout casser”, parait le mot d’ordre subliminal qui parcourt nos sociétés. Donc il faut s’attendre au clash.

Après ?

Personnellement, je n’ai aucune idée précise. Mais je me dis : est-il possible que la prochaine étape consiste à se débarrasser de toute croyance ? Un rêve…

C’est difficile à imaginer avec toutes les croyances véhiculées sous nos yeux par COVID. Mais peut-être est-ce justement le chant du cygne de la croyance ?

Nous savons que la croyance est le ciment qui a permis à l’homo sapiens ses regroupements de conquête, or il n’y a plus rien à conquérir.

Donc, plus de croyance, plus besoin de frontières, de prisons sociales, juste un peu d’intendance, uniquement pour les besoins collectifs somme toute modestes.

Alors, à tour de rôle, par tirage au sort, chacun de nous pourrait-être amené à donner un peu de son temps pour le minima collectif. Ce serait suffisant. Nous retrouverions le fameux paradis terrestre, sans obligation et sans hiérarchie, ou chacun serait libre.

Nous n’en sommes pas là, les croyances actuelles en l’homme et en la démocratie sont encore tenaces et ont le temps de faire quelques millions — voire milliards — de morts avant d’être éventuellement remplacées.

Plus tard, peut-être.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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