N’ayez pas peur !

Chaque jour qui passe le démontre un peu plus : aucun rapport entre la panique mondiale occasionnée par l’épidémie en cours, et sa réalité. Les enfants ne risquaient rien, les adultes de moins de soixante ans, pas grand-chose. Le nombre de personnes atteintes relativement limité. Le risque réel circoncis à de courtes catégories de personnes, qu’il eût été facile de mettre sous surveillance et de protéger.

On n’a pas pris un pavé pour tuer une mouche, mais des armées de rouleaux compresseurs pour écraser un virus. Comme toujours en pareil cas, la cible court toujours. Mais ce que les rouleaux compresseurs vont laisser derrière eux, on commence tout juste à le découvrir.

La faute à qui ? demandera-t-on demain. Nos dirigeants, voudront dire les peuples. Henri Dumas, dans un billet récent (Le tribunal. Le petit Macron.) le démontre parfaitement, si les peuples n’avaient pas à ce point cédé à la panique…

Puis, il pose cette question : « Et vous, avez-vous paniqué, où êtes-vous restés lucides et sereins, spectateurs effondrés de la débâcle ? »

J’ai l’intuition que les personnes restées lucides et qui n’ont pas cédé à la panique sont plus nombreuses qu’on ne pense. Mais je pense que, comme pour moi, elles se sont trouvées totalement muselées.

Oui, dès le départ, j’ai pensé que le coronavirus me menaçait personnellement, mais uniquement parce que je suis vieux et malade. Mais même dans mon cas, la probabilité penchait nettement en ma faveur… Un risque relativement raisonnable, qui ne nécessitait en aucun cas de pourrir ma vie et moins encore celle d’autrui.

Mais tellement seul de mon avis !

Si ceux qui ont pensé comme moi ont connu le même isolement, pas étonnant qu’on ait entendu que la version « officielle ».

Je dirige depuis trente-cinq ans un centre de formation professionnelle, qui utilise pour certains apprentissages pratiques, un atelier, fonctionnant sur un mode le plus proche possible de la réalité économique, et qui propose à ce titre des prestations à une clientèle.

Sitôt le début du confinement, nous avons renvoyé les stagiaires chez eux : notre projet ? Remplacer les cours pratiques par des vidéos-conférences. Et donc maintenir à l’atelier une petite activité, à l’aide d’un ou deux formateurs, activité que nous voulions donc filmer et diffuser en « direct », pour utiliser l’expression consacrée.

Un plan simple, semble-t-il. Mais non, rien ne s’est exactement passé comme cela, c’est le moins que l’on puisse dire…

D’abord, intense et furieuse pression de l’entourage : famille proche ou lointaine, amis, relations, tout le monde s’y est mis ! Inconscient, je mettais en péril la vie d’au moins la moitié de la population française… Puis sont venues des indications plus claires sur les mesures de confinement. Lecture faite, exactement ce que nous pratiquions : nos clients n’entraient pas dans l’atelier, la négociation commerciale avait lieu à l’extérieur… mais non, tel n’a pas été l’avis de messieurs les policiers, aimablement invités par des voisins tout pleins de bonnes intentions ! J’ai pourtant argumenté : plusieurs autorités préfectorales avaient confirmé par écrit que des activités comme la nôtre pouvaient s’exercer, ou mieux, devaient continuer d’être pratiquées ! Rien à faire, confinement confinement, pas le droit de travailler ! Et croyez-le ou non, pas de trace d’humour ou même d’humanité ! Seul un vraisemblable gradé m’a discrètement conseillé d’écrire au commissariat. Ce que j’ai fait, en pure perte, on s’en doute.

Finalement, de guerre lasse, et pour éviter d’éventuels soucis à mes collaborateurs, j’ai décidé de ne plus les faire venir, et de cesser l’activité de l’atelier, que j’ai transformé en studio vidéo, animant des conférences interactives en direct avec nos étudiants.

Et bien même cela, on a essayé de me l’interdire : dans notre atelier, je suis seul, assis à une table, devant un écran d’ordinateur. Entrée soudaine et sans ménagement de trois policiers particulièrement vindicatifs. J’explique que je suis en entretien avec une bonne trentaine de personnes, et que cet entretien prend fin dans quinze minutes.

– Nous n’en avons rien à faire. Vous mettez fin immédiatement à votre conférence !

Abus de pouvoir ? Je n’ai pas pu faire autrement que d’éteindre mon ordinateur. Mais j’ai prévenu mes interlocuteurs : je continuerai mes conférences !

– Alors, faites ça chez vous, à votre domicile !

– Chez moi ? Pas la place, pas les équipements, pas le matériel.

J’ai continué mes conférences journalières. Des policiers sont passés devant mon local, pratiquement tous les jours. Mais ils ne sont plus entrés.

Aujourd’hui, pour qui veut ouvrir les yeux, les choses sont claires.

  1. Le confinement s’est bien révélé la plus mortelle des solutions.
  2. Les hommes qui nous y ont conduits et ceux qui nous l’ont imposé se sont tous trompés.
  3. Ce qu’ils ne reconnaîtront jamais.

Le peuple n’a pas le choix. Ou il subit, et l’on continuera de le conduire au pire. Ou il s’insurge.

« N’ayez pas peur ! » est une injonction que l’on retrouve plus de trois cents fois dans les Saintes Écritures, Bible et Nouveau Testament. « N’ayez pas peur ! » a répété Jean–Paul II pour inaugurer son pontificat.

Eh oui, nous voyons bien aujourd’hui combien la peur est mauvaise conseillère !

Je ne sais pas comment nous allons nous sortir de la crise économique qu’on nous a inutilement fabriquée de toutes pièces, ni même si nous pourrons en sortir. Mais ce dont je suis sûr, c’est qu’il faudra commencer par cela : vaincre la peur.

J’ai dit que ne je n’ai jamais eu peur. Mais je me demande si c’est si vrai que cela. Je n’ai pas eu peur de la maladie, ni pour moi, ni pour autrui, mais si, j’ai eu peur de défendre cela à haute voix, ça, je le reconnais. Et je me dis aujourd’hui que j’ai peut-être eu tort.

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6 réflexions sur « N’ayez pas peur ! »

  1. La peur est une arme qui a été utilisée en toute connaissance de cause par le pouvoir en place et ses sbires.
    Grâce à la peur bien entretenue on tient le peuple ne laisse…qui n’a plus qu’une seule solution écouter la voix de son Maître..et obéir.
    Sans doute une partie de nos concitoyens a eu peur ,mais après tout un virus n’inspire jamais de la sympathie, a fortiori de la joie.
    Beaucoup heureusement on supporté l’épreuve en s’occupant de diverses manières, d’autres en continuant de travailler ,d’informer ,d’éduquer ou de distraire par les moyens techniques actuels qui ne sont plus réservés à une élite….
    Pour ma part la musique et le chant m’ont permis de connaître des moments fort agréables malgré le confinement d’autant que j’appartenais à la catégorie des gens âgés et à risques…ce qui motive quelques règles élémentaires de prudence pour soi,et pour les autres, en toute logique.
    Mais toute médaille a son revers … et Il a bien fallu que nos gouvernants mettent fin partiellement au confinement… car l’économie vacillait très dangereusement…paniquant à son tour un gouvernement manquant de maîtrise.
    Le virus de la peur changeait de camp…
    A présent s’y ajoute l’incertitude …Que faire pour les élections municipales ?..la réponse est pour demain….mais que de tergiversations…avec des sous-entendus politiques marqués ,des stratégies diverses et variées assez foireuses , pour ne pas perdre la face…à Paris et ailleurs.
    La crainte d’une révolte est perceptible voir plus …..a tel point que l’on sent nettement que la peur s’est installée en haut lieu..
    La suite du déconfinement va être fixée bientôt ,mais elle va surtout être assortie de sanctions,de contrôles pour continuer de tenir le peuple en laisse ..et eviter autant que faire se peut une reprise d’activité..du virus.
    Mais sauf redémarrage de ce dernier (qui s’atténue régulièrement.)..il semble bien que les citoyens n’accordent que peu de confiance a cet exécutif..et donc sont de moins en moins enclins a respecter ses diktats…
    Aux dernières nouvelles la Suisse et les USA avancent bien dans leurs recherches pour neutraliser ce virus et d’autres à venir peut-être…ce qui va en fâcher plus d’un…notamment parmi nos grands scientifiques qui ont conseillé le Président.
    Les perspectives économiques ne sont pas réjouissantes ,du coté de l’emploi des craintes se font jour……des plans vont fleurir ça et là.,
    Pour l’hôpital ce n’est pas encore gagné malgré les promesses..des fermetures restent programmées de quoi” énerver” la base….
    Il va falloir du temps pour rétablir la croissance…et a quel niveau?
    Cela va coûter très cher….et nul ne sait encore comment nous allons pouvoir supporter un tel endettement….
    Car la valse des centaines de milliards d’euros vient d’ouvrir le bal du déconfinement….avec la bénédiction de toutes les instances financières européennes…mais avec des réticences marqués par quelques pays de cette union quelque peu chaotique! (cahotique étant tombé en désuétude)
    D’après les textes il faudra l’unanimité.
    Cela n’est pas évident du tout….sauf a modifier les règles au dernier moment, ce qui n’étonnerait personne…mais risquerait de provoquer une fracture au sein de l’union.
    Que de palabres en vue …et de tractations secrètes en coulisse!
    La peur est mauvaise conseillère dit-on…..
    Ce n’est guère rassurant pour trouver de bonnes solutions!

  2. La marée chaussée étant ceux qu’elle est, il ne lui ai pas demandé de réfléchir, mais d’obéir. Obéir à quoi, le savent ils eux mêmes …, elle est là pour verbaliser et rien d’autre, ils sont la main de tout élus, « élites ». Et de tout leurs petits pouvoir dont ils usent et abusent pour pouvoir justifier leurs utilités. On s’aperçoit que des millions de fonctionnaires de l’état et des collectivités vont percevoir des primes, certainement des augmentations de salaires immense; et pourquoi ? Car si on y regarde bien tout les service publics ont fermés, l’hopital? Combien réellement de soignants étaient à leurs postes? Combien de stagiaires, d’intérimaires, ont été appelé et qui ne recevront probablement aucunes médailles, aucuns remerciements, pour faire tourner quelques services? L’état a mis en difficulté, certainement mortel pour beaucoup d’entreprises Et arrive en sauveur du monde Industrielle, commercial, …, et les « MARTINEZ ET CONSORS », en auront de leurs petites phrases sur ces « SALAUDS D’ACTIONNAIRES », et qu’heureusement que notre système communiste à la française soit parfait, pour redresser tout cela… ,

  3. J’ai eu le même questionnement. Mon épouse étant prise de peur, n’est jamais sortie. Et les amis avec qui j’en parlais par téléphone pour la plupart réagissaient sous l’emprise de la peur.
    Le bon sens n’est plus de ce monde.

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