Quand les entreprises sont mises à contribution pour financer la natalité !

Le principe des congés payés est de gagner des jours par mois travaillé. Enfin, c’est le principe, puisqu’une entreprise peut devoir des congés, pour des périodes non travaillées. C’est le cas, par exemple, du congé de maternité : une personne en congé de maternité (congé payé par les assurances sociales) gagne des jours de congé, comme si elle travaillait.

Pour l’entreprise, c’est donc la double peine. Il faut remplacer la personne en congé, assurer sa formation, assumer son manque de formation qui se traduit par une perte de chiffre d’affaires et/ou de productivité, et finalement, payer deux fois des vacances pour le même poste, celles de la personne en congé et celles de sa remplaçante.

Des congés gagnés par un congé de maternité, pourquoi pas ? Tout ce qui peut aller dans le sens de l’aide à la maternité me convient. Mais pourquoi est-ce à l’entreprise d’en assurer le financement ? Il y a là quelque chose qui m’échappe.

Mais il y a mieux encore ! Toute femme enceinte, on le sait, a droit à sept visites (au moins) chez un gynécologue, pour accompagner sa grossesse, visites prises en charge par la sécurité sociale.

Bien entendu, on pourrait imaginer que les personnes salariées s’organisent pour faire coïncider la visite et leur jour de congé (autre que le dimanche), et c’est en effet ce que font beaucoup d’entre elles. Mais pas toutes. D’autres au contraire prennent systématiquement rendez-vous un jour de travail. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une absence autorisée… payée ! Autorisée par qui ? Par l’entreprise ? Que nenni, par le Code du travail ! Mais en ce cas payée par qui ? Aucun doute là-dessus : par l’entreprise !

Bon, mais une visite chez un gynécologue, ça ne prend pas la journée ! Et bien si, puisque c’est l’entreprise qui paye. Donc calculez, en plus du congé de maternité, ce sont sept jours de congé que doit l’entreprise à sa salariée en attente d’un heureux évènement. Sept jours ! Une semaine et deux jours, ce n’est pas rien tout de même ! Ça pèse sur le compte d’exploitation d’une très petite entreprise !

Existe–t–il un moyen très simple d’éviter de tels coûts induits ? Oui, bien entendu. À vous de deviner.

Maintenant, ne me demandez pas pourquoi tant de petits patrons et d’artisans ne veulent plus entendre parler d’embauche…

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